Etude de document : Les attentats du 11 septembre 2001
Étude de cas : Etude de document : Les attentats du 11 septembre 2001. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azerty18546 • 30 Juin 2018 • Étude de cas • 1 435 Mots (6 Pages) • 1 863 Vues
Histoire
Etude de document : Les attentats du 11 septembre 2001
A la fin de la Guerre Froide dont les Etats-Unis sortent victorieux dans les années 1990, le terme d’ « hyperpuissance américaine» est inventé (employé pour la première fois par Hubert Védrine, le ministre français des affaires étrangères en 1999) pour évoquer les récentes décennies glorieuses américaines que ce soit sur le plan militaire, économique ou culturel. En effet, les Etats-Unis se placent en « gendarme du monde », c’est-à-dire en garant de la paix dans le monde en référence aux succès de la « Guerre du Golfe » (1990-1991) et dans leur intervention dans la fin du conflit yougoslave avec les accords de Dayton en 1995.
Cependant la puissance américaine dont le pays est qualifié d’ « invulnérable », va être ébranlée par les attentats du 11 septembre 2001 où des terroristes vont détourner des avions civils sur les tours du World Trade Center de Manhattan et sur le Pentagone à Washington entraînant la mort de près de 3000 personnes. Ces attentats instaurent une vague de terreur parmi les démocraties du monde entier et vont mobiliser pendant plusieurs semaines et encore aujourd’hui les médias.
A l’aide du discours de George W. Bush prononcé au Congrès le 20 septembre 2001 et de la Une du Parisien du 12 septembre 2001 nous tenterons de répondre à la question suivante : en quoi les attentats du 11 septembre 2001 reflètent l’apparition de nouveaux types de conflits dans le monde ?
Nous évoquerons d’abord l’apparition d’un nouveau type de conflit, ainsi qu’une menace « invisible » et enfin nous évoquerons la fin des illusions d’un monde de paix et la perte de l’hégémonie américaine.
C’est tout d’abord l’apparition d’un nouveau type de conflit, où l’organisation terroriste d’Al-Quaïda menée par Oussama Ben Laden multiplie des attentats, nouveau mode d’attaques privilégié par l’organisation criminelle (exemple : le détournement d’avion lors des attentats du 11 septembre, voir la une du Parisien). Le conflit est hissé à une dimension mondiale, où Al-Quaïda opère une série d’attentats dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis, au Kenya et en Tanzanie et plus tard à Londres (Royaume-Uni) et à Madrid (Espagne).
En riposte des attentats du 11 septembre, George W. Bush, le président des Etats-Unis change sa politique étrangère qui jusque-là privilégiée le repliement des Etats-Unis sur la scène internationale, en limitant au maximum leur intervention hors de leurs frontières. Ainsi dans son discours au Congrès, Bush déclare la guerre contre le terrorisme en instaurant une politique étrangère très agressive (cf 2e paragraphe de son discours). Il dresse ainsi son pays en défenseur des libertés et des démocraties face aux pays islamistes du Moyen-Orient. Il distingue également un monde bipolaire qui peut se mettre en parallèle à la situation géopolitique lors de la Guerre Froide : les pays qui luttent contre le terrorisme et ceux qui le soutienne (cf 4e paragraphe du discours). Il y définit alors l « Axe du Mal » (les états « voyous » définis par Bush : l’Irak, l’Iran, l’Afghnaistan et la Corée du Nord) Ce discours permet de mettre en valeur la nouvelle menace du XXIe siècle : le terrorisme. On parle d’ailleurs d’une menace « invisible », car il s’agit d’une menace sans état ; d’autre part il s’agit d’une menace qui par le biais des attentats peut frapper à tout moment, n’importe où et par n’importe qui. On est donc dans un nouveau conflit asymétrique : les deux camps qui s’opposent n’ont pas les mêmes objectifs, les mêmes moyens et il n’y a pas de front précis. Les cibles visées ne sont plus les mêmes ; au cours des attentats du 11 septembre, Al-Qaïda vise des civils et des lieux symboliques, le World Trade Center symbole du mythe américain et le Pentagone symbole de la puissance américaine.
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