Les voyages d'exploration du XVIIIème siècle

LES VOYAGES D’EXPLORATION AU XVIIIème SIECLE

Entre la fin du XVème siècle et le XVIIIème siècle de nombreux explorateurs marquèrent l’histoire par leurs découvertes.

Les voyages d’exploration du XVIIIème siècle répondent à des motifs économiques et géopolitiques, mais surtout à une nouvelle soif de connaissances des européens pour : les terres, les hommes, la faune et la flore des nouveaux mondes.

L’explorateur cherche de nouvelles routes maritimes et travaille à la reconnaissance générale du globe. Il dresse la carte des régions jusqu’alors échappées au regard de l’Europe. C’est un envoyé officiel, chargé par son gouvernement d’une mission de découverte dans une région lointaine et inconnue.

Les grands explorateurs du XVIIIème siècle :

- Charles-Marie de la Condamine (1701-1774), naturaliste français. Lors d’une expédition au Pérou il confirme les théories de Newton. Il y découvre aussi le caoutchouc.

- John Byron (1723-1786), explorateur du Pacifique

- James Cook (1728-1779) explorateur britannique, il découvre la Polynésie, Hawaï

- Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), premier français à réaliser le tour du monde.

- La Pérouse, Jean François de Galaup, comte de la Pérouse, (1741-1788). Explorateur officier de la marine française. Parcours principalement l’Asie et l’Océanie.

Au XVIIIème siècle, l’exploration se fait de plus en plus indépendante, stimulée par la curiosité scientifique et la connaissance de la terre.

Ces expéditions ont des ambitions encyclopédiques en lien avec le siècle des Lumières. Rendues possibles aussi grâce aux progrès des méthodes de navigation, ces expéditions sont aussi motivées par l’émergence de nouveaux courants philosophiques, incarnés notamment par Jean-Jacques Rousseau.

Ces voyages de circumnavigation (La circumnavigation désigne la navigation en bateau autour d'un lieu, couramment une île, un continent, ou la Terre entière.) sont organisés par les deux plus grandes puissances coloniales : la France et la Grande Bretagne. Ils permettent notamment de vérifier les idées, les hypothèses émises dans les cabinets par les savants.

Le caractère scientifique des voyages s’exprime par la présence aux côtés des officiers et des matelots, de civils qui vont observer, cartographier, répertorier ou dessiner.

Par exemple le 1er août 1785 ont embarqués sur la Boussole et l’Astrolabe avec Lapérouse :

- 210 marins, officiers et matelots

- 15 scientifiques civils : ingénieurs, chirurgien, météorologue, astronome, physiciens, médecin, botanistes, horloger chargé des chronomètres permettant de mesurer les longitudes, naturalistes.

- Un artiste peintre

- Un interprète.

Mais ces voyages sont aussi le fruit de l’ambition des grandes puissances occidentales qui veulent contrôler les principales routes de navigation et annexer d’autres territoires.

Quels sont les enjeux de ces voyages d’exploration :

- Techniques : les instruments de navigation, les bateaux, les cartes marines ne cessent d’évoluer vers davantage de précision,

- Économiques : les besoins en métaux précieux et en épices,

- Politiques : la grandeur des États et de leurs souverains qui luttent pour la suprématie sur mer et sur terre,

- Religieux : la volonté́ d’amener de nouvelles âmes au christianisme,

- Scientifiques : imprégnés de l’esprit des Lumières, les voyages du XVIII èmes siècles sont animés de l’esprit encyclopédique qui vise un inventaire détaillé́ de la connaissance des espaces découverts,

- Et surtout humains : les voyages sont à̀ l’intersection de l’aventure individuelle et de l’aventure collective ; réalisés par des hommes d’exception, ils ne peuvent atteindre

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