Les femmes dans la société française d'ancien régime.
Cours : Les femmes dans la société française d'ancien régime.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilou1911 • 1 Février 2022 • Cours • 6 718 Mots (27 Pages) • 478 Vues
Les femmes dans la société française d'ancien régime.
Duby et Perrot : précurseurs de l'histoire des femmes.
On parle aujourd'hui de l'histoire des femmes et du genre. Dans les années 70, l'histoire des femmes se développe.
Système de domination qui évolue. Ce n'est pas parce que dans les texte il est écrit que les femmes sont soumises, qu'elles le sont vraiment. Les femmes appartiennent à une société, et sont donc à prendre en compte dans leur spécificités.
Il faut aussi faire attention au contexte temporel, ne pas comparer une femme du 16eme et du 18eme siècle, ainsi qu'au contexte social, par exemple, entre Anne d’Autriche et une paysanne.
Les femmes ne sont pas forcement solidaires. Elles ont aussi le soutient des hommes.
Les hommes en relèvent pas de la même logique, car les femmes sont renvoyées au quotidien à leur sexe et à leur infériorité naturelle.
Comment au quotidien elle doivent faire avec. À chaque fois les femmes sont exclus, mais en même temps, elles n’arrêtent pas de participer.
Anne de Bretagne qui épouse Charles 8 et Louis 12.
La libération des sexes à notre époque est totalement impensable pour le 18eme.
Chapitre 1 : image de « la femme » et vie quotidienne des femmes.
- Le cadre mental et juridique de la renaissance à l’aube des lumières.
- image de « la femme »
La femme n'existe pas pour l'historien. « la femme » est présente dans les discours des contemporains, dans les gravures, et on va voir apparaître un stéréotype de cette femme. L'image construite va relever de l'idéologie. Cela nous renseigne sur les mentalités ; c'est avec les discours qu'on met en place un définition du féminin.
Cette idéologie est construite par des homme de pouvoir, de culture, qu'on pourrait penser représentatif de l'avis de la société. Cependant, le première difficulté de l’historien est de savoir si cette image est partagée par la société parce que ça vient d'elle, ou est ce que elle est endoctrinée par ces discours de ces hommes.
C'est une image construite par les hommes, peut être à partir d'un système de représentation de la société.
L'image de la femme fait référence à ce qu'est l'Homme, l’être humain. Cette image est révélatrice d'une inquiétude des hommes face à un sexe mystérieux dans à la fois son corps mais aussi son esprit. L'homme a peur d’être dominé, de ne pas le vaincre.
La femme est soumise car inférieure.
La société ne conçoit pas à l'époque en terme d'égalité. Le concept d'égalité n'existe pas. La vision de la femme en tant qu’être inférieur, entre dans les cases. Les origines de cette image remontent à l'antiquité, et au moyen age, même si à la fin du moyen age, l'image de la femme s'est dégradée.
Delumeau, La peur en occident = peur du diable qui se développe, peur du péché et la femme y est associée.
- dévalorisation de la sexualité, associée au péché
- la libido féminine était sujet de rire au Moyen age
- à la renaissance, les auteurs y voient un danger.
La soumission de la femme est un moyen de rétablir l'équilibre et de mettre fin à l'anarchie, car elle est rétive à l'autorité.
Un tout petit groupe de lettré a un propos « féministe », à l'encontre de ce discours.
- « une bête imparfaite, sans loi, sans foi, sans crainte, sans constance »
Ce discours va déboucher sur une soumission de la femme.
a. le discours médical : froide et humide, homme inachevé et hystérique
Aristote : les savants et les praticiens de la renaissance considèrent que les êtres humains sont composés d'humeurs qui nous déterminent mentalement et physiquement.
L'homme est chaud et sec → physique, et courage, force, pondération → mental.
La femme a des humeurs froides et humides, ce qui lui donne un tempérament faible, passionné, irritable, emporté, trompeur et rusé.
L'humidité empêche la raison de se développer. Elle rend le corps inapte à transformer la nourriture en bon sang, d'où les menstruations.
Galien : va affirmer que le corps féminin n'est que le reflet incomplet et inachevé de l'homme.
« Ce que l'homme a au dehors, la femme l'a au dedans » Ambroise Paré.
Pour les médecins, la femme a les mêmes organes sexuels que l'homme, mais son imbécillité (faiblesse) ne lui permet pas de les développer, et de les jeter dehors.
« le mâle est plus digne, excellent et parfait que la femelle » qui n'est qu'un « mâle mutilé et imparfait », « un défaut qu'on ne se peut mieux faire ». Laurent Joubert.
Jean Wier → médecin et opposant aux chasses aux sorcières. « débile, fragile, et mol » de nature « infirme ».
→ pas misogyne car reflet des mentalités de l'époque.
Question de la reproduction :
- la traduction dans le droit : le statut juridique des femmes.
Au niveau juridique, il existe 2 France :
- dans le midi, il existe le droit écrit, survivance du droit romain
- au nord de cette ligne, c'est le droit coutumier. 65 coutumes provinciales auxquelles on ajoute les coutumes locales (200-300). Ces coutumes sont transmises de formes oral au moyen age, et elles sont rédigée au début de l’époque moderne. Le roi valide ces différentes coutumes.
Plusieurs couches de législation : les décisions peuvent parfois faire jurisprudence.
Les actes notariaux vont aussi influer sur les droit.
Les auteurs de ces actes sont des hommes lettrés qui partagent les représentations de leur temps. Tiraqueau, législateur matrimonial du 16eme siècle, dans ses textes, nous livre toute la liste des défauts féminins qui expliquent l'incapacité juridique d'une femme. Il en parle pour expliquer qu'il faut être plus clément pour la femme que l'homme. La renaissance va certainement jouer dans le deterioration des femmes mariées. Leur indépendance juridique va se réduire.
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