Les crises en France depuis le XIXe siècle
Étude de cas : Les crises en France depuis le XIXe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Solène Trévidic • 15 Octobre 2016 • Étude de cas • 1 696 Mots (7 Pages) • 1 071 Vues
Questions 1 à 5 page 163 :
Pour défendre leurs idées les journalises utilisent divers moyens. Le 13 janvier 1898, par exemple, en « Une » du quotidien l’Aurore dirigé par Georges Clémenceau, Emile Zola accuse l’armée d’avoir fait une erreur judiciaire en condamnant pour espionnage Alfred Dreyfus, un officier d’origine juive. Cet exemple montre l’engagement politique de la presse s’appuyant sur de grandes figures telle qu’Emile Zola afin de soulever l’opinion publique. Toutefois si une partie de la presse s’est engagée dans la défense de Dreyfus, une partie, la presse antidreyfusarde a aussi su trouver des moyens pour défendre leurs idées. En effet, Henry Rochefort notamment rédige dans l’Intransigeant un article sous-entendant que Alfred Dreyfus aurait réussi à remettre en question les certitudes de sa culpabilité en payant des journaux dans le but qu’ils rédigent des articles l’innocentant. Il s’attaque directement à sa fortune et à son appartenance à la religion juive. Ainsi, c’est par des arguments antisémites caractéristique de la presse antidreyfusarde que le rédacteur en chef de l’Intransigeant utilise pour défendre ses idées.
Les intellectuels constituent de nouveaux acteurs de l’opinion de par leurs habitudes professionnelles qui les poussent à constamment mener une réflexion scientifique ou logique avant toutes conclusion selon Emile Durkheim. Les intellectuels seraient en marge de toute opinion officielle ou générale tant qu’ils ne se seraient pas forgés leur propre opinion. De ce fait, les intellectuels jouent un rôle important dans l’expression de leur opinion propre et ce qu’a fait Emile Zola en écrivant « J’accuse… ! » alors qu’il savait pertinemment qu’il serait puni en justice.
L’Affaire révèle l’étendue et les limites de la liberté de la presse pour plusieurs raisons. La lettre de Zola par exemple a eu pour impacte de médiatiser l’affaire et de révéler le rôle des intellectuels pour défendre des valeurs de justice, d’égalité et de liberté et montre ainsi le pouvoir de la presse. On peut voir ici cependant les limites de la liberté de la presse puisque au nom d’une liberté d’expression et d’opinion finalement, ces valeurs de la République ont été remises en cause avec la condamnation de Zola.
L’évolution des opinions émises par la presse sur l’Affaire Dreyfus s’est caractérisée par trois phases principales. Dans un premier temps, en février 1898 au moment de la condamnation de Zola, une très grande majorité était antidreyfusarde (91% des tirages totaux) pour seulement 2% de tirages de journaux dreyfusards et de journaux pour la révision du procès. Mais en septembre 1898 à la suite du suicide du colonel Henry, la tendance va en s’inversant et plus que 53% des tirages de la presse concerne les journaux antidreyfusards. Un an plus tard, après la grâce de Dreyfus plus de la moyen des tirages sont encore des journaux antidreyfusards pour 15% de journaux dreyfusards et 27% de journaux en faveur d’une révision du procès.
Les débats ne se limitent pas seulement à la presse et concerne tout les domaines publics s’insinuant jusque dans les repas de famille comme nous le montre le document 3. L’Affaire Dreyfus a suscité de véritables débats publics, divisée l’opinion et interrogée de nombreuses personnalités intellectuelles différentes.
Questions 1 à 5 page 167 :
La presse est à l’origine de la crise du 6 février 1934 dans la mesure où dans un premier temps celle ci révèle en décembre 1933, qu’Alexandre Stavisky, escroc liée au ministre Camille Chautemps, a bénéficié de l’indulgence des juges. De ce fait, lorsque le 8 janvier 1934, Stavisky est retrouvé mort Le Canard enchaîné (presse de droite) titre qu’il s’agirait d’un assassinat dans le but de l’empêcher de compromettre ses appuis politiques et parlementaires provoquant une importante agitation au sein de l’extrême-droite et des mouvements d’anciens combattants. Une fois de plus, la presse va alors relayer l’appel de ces derniers à une manifestation de masse le 6 février 1934 qui fera 17 morts et provoquera l’indignation de l’opinion publique.
Les nouveaux médias de masse jouent un rôle important dans la crise puisqu’ils véhiculent les informations qui seront données aux foyers français et de ce fait les images, les idées transmises par ces médias seront celles qui constitueront l’opinion publique. Les photographies de presse comme celles publiées dans l’éphémère Photomonde sont celles que garderont en tête les français.
Les médias ne sont absolument pas neutres dans leur couverture de la crise et réagit avec violence. A l’extrême- droite, on dénonce les "assassins" qui ont fait tirer sur le peuple tandis que le quotidien socialiste Le Populaire et la Nouvelle Revue Française dénonce "une tentative de coup d’État fasciste". Une campagne de presse aura donc fait chuter un gouvernement, mais bien plus encore, aura contribué à forger dans l’opinion de gauche l’idée selon laquelle la France était menacée par le fascisme.
En dehors des journalistes, d’autres personnages interviennent dans les médias tels que les politiques et les intellectuels pour qui les médias représentent d’excellents moyens de diffusion de leurs idées.
Les différentes opinions émises sur la crise se partagent principalement entre les convaincus d’un complot en vue d’un coup d’Etat fasciste et ceux exigeant la démission d’un gouvernement qui aurait fait « mitrailler la foule indignée ».
Questions 1 à 5 page 169 :
Le régime de Vichy fait usage et instrumentalise les médias au service de l’effort de guerre dans le but d’influencer l’opinion publique ou du moins quelle ne diverge pas de l’opinion diffusée par le gouvernement du maréchal Pétain, ce jusque dans les écoles ou est délivrée la propagande pétainiste aux élèves grâce à la radio.
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