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La négociation pour l'indépendance de la Nouvelle Calédonie

Synthèse : La négociation pour l'indépendance de la Nouvelle Calédonie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2020  •  Synthèse  •  779 Mots (4 Pages)  •  440 Vues

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Quentin

Galigné

Note explicative 

En 1988, la Nouvelle-Calédonie était au bord de la guerre civile. C’est alors que Michel Rocard tout juste élu Premier ministre par François Mitterrand, créé une « Mission du dialogue ». Un mois et demi plus tard, une poignée de main historique entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou scelle la paix et ouvre une phase de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie.

En effet, la Nouvelle Calédonie depuis le milieu des années 1980 était plongée dans une importante crise sociopolitique. Les accords de Matignon sont nés d’un drame, ils font suites à l’assaut donné par les forces de l’ordre du 5 mai 1988, contre les militants indépendantistes du FLNKS réfugiés dans la grotte d’Ouvéa où ils détenaient seize gendarmes en otages. Durant cette opération de nombreux Kanak ont perdu la vie ainsi que deux militaires. Le « caillou » était alors sur le point d’imploser. C’est à ce moment-là que Michel Rocard, fraichement nommé Premier ministre par François Mitterrand s’investit personnellement dans ce dossier. C’est alors qu’un travail dantesque va être réalisé par Michel Rocard, véritable « chef d’orchestre » de la négociation ayant abouti aux accords de Matignon.

Si l'histoire inspirante des Accords de Matignon est avant tout une aventure humaine, elle est aussi un mystère. Comment expliquer la réussite des médiateurs ? Quels ont été les points de bascule de ces négociations ?

Dès sa prise en charge du dossier Calédonien, Michel Rocard a constitué une mission de médiation intitulé « mission du dialogue » afin de renouer le dialogue avec la population Calédonienne. Pour cela Michel Rocard a missionné un représentant des protestants, un représentant des Catholiques ainsi qu’un représentant de la franc-maçonnerie, ces trois représentants reflètent bien les différents clivages communautaires qui règnent en Nouvelle-Calédonie. Les représentants et leurs équipes se sont donc rendues sur place pendant plusieurs semaines afin de procéder à de nombreuses auditions de la population Calédonienne. Le but de la mission était de rapporter de l’information sur les conditions auxquelles les communautés locales accepteraient de se reparler. Entre elles, et avec la République française, puisqu’au départ, personne ne voulait parler à personne. Ni les Kanaks aux Caldoches, ni les Caldoches avec un gouvernement de gauche qu’ils considéraient comme traître, ni les Kanaks avec un gouvernement quelconque, puisque pour eux, un gouvernement de France, ça ment, ça ne tient pas parole. La « mission dialogue est donc allée au contact de la population afin d’écouter et de récolter pleins d’informations. L’une des principales difficultés en Nouvelle-Calédonie c’est qu’il y a plusieurs communautés. En effet la population est principalement composée d’une communauté Caldoche et Kanak mais il y a aussi des communautés polynésienne, wallisienne…

Après avoir étudié les nombreuses informations rapportées, il en est sorti des intuitions sur les possibilités d’un champ de négociations.

Le cadre des négociations était donc posé avant même l’arrivée à Matignon de Jacques Lafleur et de Jean-Marie Tjibaou. En effet, les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises, notamment le 10 et le 15 juin 1988, peu de temps avant le fameux soir de la négociation afin de permettre d’explorer les concessions possibles de chacune des parties et se mettre d’accord sur un cadre de discussion.

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