La Famille Schneider

Introduction :

Au XIXe siècle, deux frères issu d’une famille Lorraine, Adolphe et Eugène Schneider rachète la forge du Creusot et en font une des industries les plus importante de l’histoire de France. Le chemin de fer naissant offre au secteur de la métallurgie un potentiel de croissance certain. Grâces à leurs relations et leur sens des affaires, les frères Schneider vont savoir donner l’impulsion pour faire décoller leurs usines. Quatre générations de cette famille vont ainsi se succéder jusqu’en 1960.

Nous nous sommes donc demandé : Quels sont les différents rôles joués par la famille Schneider dans l'industrie française et plus particulièrement dans la ville du Creusot et quelles hostilités cela a-t-il pu susciter ?

Présentation de la famille :

Le 23 Octobre 1802 naît Adolphe Schneider puis son frère Eugène le 29 mars 1805. Ces deux frères fils d’Antoine Schneider décident en décembre 1836 de racheter la forge du Creusot alors en faillite. Adolphe Schneider devient donc directeur financier et commercial de l’entreprise en 1836, maire du Creusot de 1841 jusqu’en 1844, conseiller général de Saône et Loire de 1841 jusqu’à sa mort en 1845 et député de Saône et Loire de 1842 jusqu’à sa mort. Quant à son petit frère Eugène Schneider ou Eugène 1er, lui devient directeur des usines de l’entreprise en 1836, Député de Saône et Loire de 1845 jusqu’en 1870, Ministre de l'Agriculture et du Commerce le 24 janvier 1851 jusqu’au 10 avril, Président du conseil général de Saône et Loire de 1852 jusqu’en 1869, Régent de la banque de France de 1854 jusqu’en 1875, Président du comité des forges de 1864 jusqu’en 1868, Maire du Creusot de 1866 jusqu’en 70 et enfin Président du corps législatif de 1867 jusqu’en 70.

Schneider frères et Cie est ainsi créée mais devient par la suite de la mort d’Adolphe Schneider lors d’une chute à cheval le 3 août 1845, Schneider et Compagnie. C’est donc Eugène qui va gérer seul cette entreprise de taille qui se spécialisera au début dans la sidérurgie (forgerie) et les activités minières pour produire notamment des chemins de fer et des machines à vapeur qui seront essentiel à son développement. Effectivement, particulièrement grâce à ses machines à vapeur permettant une puissante source d’énergie dans le domaine du transport terrestre et maritime mais également pour actionner les machines de l’entreprise. Suite à la mort d’Eugène Schneider le 27 novembre 1875, son fils Henri récupérera l’entreprise familiale pour la faire perpétuer dans le temps. Le 17 mai 1898 Henri Schneider meurt pour laisser à la tête de l’entreprise son fils Eugène Schneider ou Eugène II. Eugène y apportera de la nouveauté car grâce aux machines à vapeur fabriquées depuis les débuts de Schneider et compagnie il est dorénavant possible de projeter à des vitesses encore jamais atteintes des charges destructives d’une puissance très importantes., l’entreprise se spécialisera donc dans l’armement qui profitera lors de la Première Guerre mondiale.

En 1942, Charles et Jean Schneider fils d’Eugène II récupèrent l’entreprise familiale (officiellement) suite à la mort de leur père. Lors de la 2nde Guerre Mondiale, c’est Charles qui prend temporairement la gérance de la société car son frère est en zone libre de la France (à Alger). Ses usines produisent donc pour l’Allemagne mais il décide d’organiser un sabotage avec les marquis de la résistance contre ses propres usines afin qu’elles produisent le moins possible. Dès la fin de la guerre, la fabrication d’armement est révolue et les fabrications sont désormais centrées autour de la sidérurgie et mécanique, les travaux publiques et les exploitations minières. Nous pouvons donc voir qu’au fil des années, chaque membre de l’entreprise apporta une pierre à l’édifice qui a permis un développement efficace de l’entreprise mais aussi de la ville du Creusot.

Développement de Creusot :

Comme de nombreuses villes du nord de l'Angleterre ou de la Ruhr en Allemagne, Le Creusot est un bon exemple de ces villes typiques de la révolution industrielle qui connurent une croissance exceptionnellement rapide au cours du XIXe siècle.

En effet, Le Creusot a connu un développement important après 1836, lorsque les frères Schneider reprennent la fonderie royale. La ville, située au cœur de la Bourgogne, était déjà industrialisée à la fin

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