HISTOIRE SOCIALE ET POLITIQUE DE LA FRANCE AU XIXE ET XXE SIECLE
Cours : HISTOIRE SOCIALE ET POLITIQUE DE LA FRANCE AU XIXE ET XXE SIECLE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laulau19978 • 22 Février 2017 • Cours • 11 175 Mots (45 Pages) • 2 135 Vues
Histoire sociale et politique de la France du XIXème et XXème siècle
Introduction
23/09/2015
«Les français et leur ville, une relation compliquée »
- Alors que les sociétés orientales évoluent, elles doivent faire face à un exode urbain c’est à dire un retour à la campagne pour fuir l'hostilité de la ville.
- Les chiffres sur la démographie montrent qu'on est dans une société énormément urbanisée, 95% des français vivent sous l'influence de la ville (aire urbaine ou commune multi-polarisée). 80% des français vivent en ville (commune de plus de 2000 habitants) Tout cela est lié au fait que l'urbanisation en France à été plus tardive mais plus rapide qu'ailleurs
- Un idéal urbain est une petite ville qui reste bien attachée à la terre. Les français rejettent le modèle urbain des trente glorieuses, une urbanisation faite dans l'urgence Pour eux les villes ont perdues en cohérence et en harmonie, elles sont éclatées.
- Les français regrette un modèle plus ancien, le modèle haussmannien abandonné pour le modèle bourgeois. Pourtant le modèle populaire aussi tend à plaire pour le monde ouvrier, il fait aujourd'hui font parti du patrimoine et renvoi au début de la première industrialisation
- Définition et historiographie du fait urbain. Une ville est un lieu social et politique provenant du mot « ourbs » (grec) c’est une dimension matérielle et physique, une zone d'habitat agglomérés, regroupant toutes les infrastructures permettant son indépendance. Il provient également du mot « civitas » (latin) qui veut dire « cité », employé pour désigner les villes du moyen âge, mais aussi la dimension politique, une ville est auto administrée avec un centre du pouvoir politique ou religieux entre les mains des élites bourgeoises, idée de ville franche
- Le mot « cité » peut également dire civilisés, avec un mode de vie particulier, une culture particulière
- Le mot ville vient également du mot « villa » qui dans l'antiquité romaine signifiait exploitation agricole, notion de production entre les mains d'un propriétaire
- D'un point de vu administratif, une ville représente une commune, crée sous Napoléon en 1808. Une ville à l’époque est marquée par une loi d'octroi qui représente la taxe pour les marchandises qui entre en ville. Depuis cette loi une ville prend le nom de ville si elle possède au moins 2000 habitants.
- L'histoire de la ville pittoresque, qui traduit une volonté d'enracinement avec le passé. La ville actuelle est plus délaissée à ceux qui traitent d’économie et de sciences sociales qu'aux historiens. Demande sociale pour aide de la part des historiens (crise, problèmes sociaux, loger tout le monde, aménagement des villes, protéger le patrimoine...)
- Les historiens considèrent la ville comme un microcosme, un phénomène total.
- Pour les marxistes la ville apparaît comme un produit de la lutte des classes. Fernand Braudel, un historien des années 50-80 s’intéresse à savoir comment la ville évolue, pour lui c'est comme un système qui s'inscrit dans une société structurée, avec des instit. Un genre de vie, une culture…
- Une ville possède plusieurs échelles. = Etat et = ordre urbain
- Une ville représente le reflet d'une société où cohabitent de nombreuses identifications possibles, c'est un lieu de rencontre entre des groupes sociaux très différents. La ville peut aussi être un objet d'histoire sociales culturelles. Une ville comme espace de représentation, mais aussi comme espace qui est représenté par ses habitants, par les artistes, par les écrivains
- La ville est un espace clos, symbole de sécurité, de stabilité mais elle peut aussi être tout l'inverse (tout dépend de l'époque temps modernes/moyen âge, et du climat politique)
- La ville apparaît comme un espace ou on peut étudier l'action publique et municipale, c'est un espace d'expression politique.
Problématique générale :
Existe t-il un modèle urbain né au XIXème qui pourrait apporter des solution à la crise urbaine actuelle ? La ville, espace de protestation, à t-elle été pacifiée ?
Chapitre I - Un siècle de croissance urbaine
Partie 1 - Villes et citadins à l’âge industriel (1830-1945)
- La France est une exception car son industrialisation et sa croissance ont été plus tardives et plus rapides
I) Les déterminants de la croissance
A) Une pluralité de facteurs
- On a crée une ville ex-nihilo (à partir de rien) à l’image du Creusot (en bourgogne) qui est la plus grande ville française crée pour des ouvriers donc construite par des entreprises pour leurs employés.
- En1836, Schneider reprend l'entreprise (ville avec 40000 habitants dans les années 1830)
- Une ville voit sa population augmenter du fait de naissances nombreuses (lorsque le taux ligne des naissances et des décès sont quasiment égalitaire alors on a un boum démographique du fait du faible écart entre les deux donc la population augmente)
- On note également de nombreuses migrations, on comptait 1% d'étrangers en 1851 et 6% en 1931
B) L’exode rural, moteur essentiel de l'urbanisation
- La population rurale en 1846 atteint son sommet (27 millions d'habitants).14 millions de français quittent la campagne au XIXème siècle.
- Les régions pauvres des montagnes (notamment en Auvergne, et les Alpes du sud) sont donc quelque peu dépeuplées.
- La productivité est plus intensive, beaucoup on trouvé du travail grâce aux constructions de chemins de fer, l'artisanat rural est très concurrencé par le boum industriel, enfin on a une fascination pour les grandes villes et pour ce qu'elles représentent. Cet épisode est tout de même temporel parce que certains accumulent juste de l'argent et retournent ensuite en campagne.
II) Rythmes et espaces de la croissance
A) Un décollage urbain net mais irrégulier
- En 1830 la France compte 10 millions de citadins, en 1831 ce chiffre passe à 21 millions et en 1845 à 25 millions. Ce qui montre une augmentation de15 millions de citadin en plus en quinze ans.
B) A l'échelle nationale une armature urbaine stable
- On a un décalage Nord/Sud dans l'antiquité, le Nord étant moins développé que le sud. À l'époque moderne on a l'inverse en générale les villes industrielles et les grandes villes et leur communes périphériques deviennent des villes surdéveloppées. La hiérarchie urbaine à Paris est la plus important puisque 30% des citadins y vivent, les métropoles provinciales souffrent donc de cette domination de Paris.
- A l'échelle locale, densification et étalement de l'espace urbain
- En 1870 les villes centres sont de plus en plus dense pour des raisons pratiques puisque les déplacements se font généralement à pieds (on crée plus tard le métro, le tram, l'omnibus,...) et on tente d'éloigner certaines industries.
- Donc les villes s'étalent de manières plus en plus importantes vers les banlieues. On voit apparaître des banlieues résidentielle (image crée par Brooklyn)
- Un écrivain du 20ème siècle a défini le Paris du 19ème comme « Paris est un passage ».
Les gares ont de multiples fonctions comme celles de portes d’accès, ce sont des édifices monumentaux. Différentes compagnies de chemin de fer étaient rivales avant 1937 et la création de la SNCF.
- Les gares sont les symboles d’une ville qui s’ouvre mais qui aussi concentre les population, à une époque ou les automobiles ne sont pas encore bien installés, les riverains s’installent près des gares.
- Le modèle de la ville close, fortifiée disparaît progressivement et ça se traduit par le fait que les derniers restes des remparts sont détruits du début 19ème jusqu’à 1945. Paris se distingue par ses fortifs (ces fortifications qui étaient placés à peu près au niveau du périphérique)
- Une clôture symbolique reste l’Octroie c’est la taxe sur les marchandises qui était encore perçue dans certaines villes jusqu’en 1941.
- Les banlieues sont en partie résidentielles peuplées par des nouveaux arrivants mais le plus souvent des citadins qui quittent le centre ville. C’est un mouvement qui se fait beaucoup par les industriels de par la décentralisation des industries en dehors de la ville.
- Au yeux des observateurs ce phénomène surprend parce qu’il semble effacer la limite entre la ville et la campagne.
III) Une croissance urbaine originale
- Le phénomène d’urbanisation a été particulièrement lent et bloqué par plusieurs facteurs :
- Facteur économique, de par la lente industrialisation de la France. Entré de la France dans la première moitié du 19ème par Napoléon III fasciner par les anglais (locomotives etc..) qui veut imposer cette industrie en France.
- La grande dépression de 1873 ralentie l’industrialisation. Le type d’industrie massif en France est la proto-industrie (dans les campagnes) notamment l’industrie textile qui a longtemps fait usage d’une manœuvre bon marché issue des campagnes.
- (Jujurieux dans l’Ain avec sa « fabrique-couvent ») Des ouvrières recrutées de façon régionale. On trouve plus d’un quart de main d’œuvre industrielle dans les campagnes. Le travail industriel est pendant longtemps resté saisonnier.
- Les conditions de travail offerte en ville étaient bien souvent insatisfaisantes voire décevantes. Ce qui fait que beaucoup de personnes qui se sont installées en ville sont reparties en campagne.
- Jusqu’en 1945 la France est restée un pays de petites villes, beaucoup plus que les autres pays industriels, en 1914 il y encore un tiers des citadins qui vivent dans les petites villes. A cette époque la France possède la plus petite proportion de personnes dans les villes de plus de 100 000 habitants.
- Ces trois idées précédentes permettent de montrer et nuancer cette industrialisation de la France. Une rupture fondamentale s’opère lorsque la grande ville devient familière et lorsque la fin du 19ème marque la fin de la France fermée, compartimentée.
- En conclusion cette croissance urbaine frappe les contemporains, les observateurs. Ils sont frappés par le début du déclin des campagnes, par le développement de la ville. En 1930 ces observateurs étaient nostalgiques de voir la fin des terroirs. La ville suscite beaucoup d’inquiétude pour les contemporains qui y voient une perte des rapports naturels entre les hommes, une impression de déshumanisation. Finalement la ville commence à faire peur.
Chapitre II – Usages sociaux et politiques d’un lieu de pouvoir(s)
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