En quoi la contre-réforme catholique est-elle à la fois en opposition, mais aussi dans la continuité des idées de Luther?
Dissertation : En quoi la contre-réforme catholique est-elle à la fois en opposition, mais aussi dans la continuité des idées de Luther?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nicolas69 • 4 Janvier 2021 • Dissertation • 722 Mots (3 Pages) • 730 Vues
Nicolas Chabanon 2nd 3 01/04/2020
Histoire : Composition :
En quoi la contre-réforme catholique est-elle à la fois en opposition, mais aussi dans la continuité des idées de Luther?
La Renaissance, période ayant lieu entre 1450 et 1550, marque la transition entre des pensées figées basées sur la monarchie et des idées renouvelées par des acteurs importants, tels que les humanistes (ils pensent que pour comprendre la nature, il faut l’observer et non se fier à la religion : ils sont partisans de l’Humanité et non de Dieu). Ces bouleversements agissent par ailleurs sur des pensées religieuses grâce aux savants humanistes. En effet, Martin Luther propose une réforme chrétienne appelée protestantisme, qui fait réagir l’Église catholique. En quoi la contre-réforme catholique est-elle à la fois en opposition mais aussi dans la continuité des idées de Luther ? Nous verrons tout d’abord que la contre-réforme catholique s’oppose à des idées luthériennes bien répandues en Europe et, dans une seconde partie, que cette réforme rejoint les idées protestantes, sur des principes communs.
En premier lieu, la contre-réforme catholique est instaurée pour répondre à la réforme protestante. En effet, le concile de Trente (1545-1563) dicte dans ses décrets des lois qui s’opposent au protestantisme, comme par exemple les sacrements différents (sept pour les catholiques et deux pour les protestants); le Clergé imposé (hiérarchie composée des différents religieux. Luther s’oppose à la nécessité du Clergé); les cultes différents (vénération et représentation du Christ, de la vierge et des saints. Les protestants sont hostiles aux images religieuses). Par ailleurs le concile menace d’être anathème (exclu de l’Église catholique) si on ne suit pas ces règles. Il crée donc l’opposition entre le catholicisme et les idées de Luther puisque les protestants sont exclus de l’Église catholique : le protestantisme et le catholicisme sont donc désormais deux religions différentes à part entière. De plus, le concile de Trente crée en 1564 une commission permanente qui censure certains livres. Effectivement, des auteurs considérés « archi-hérétiques » se voient censurés leurs œuvres, par exemple Luther, Zwingli ou encore Calvin. La commission censure donc les livres traitants de la religion et principalement les livres protestants. Elle interdit aussi l’une des principales réformes de Luther : la diffusion de la Bible en « langue vulgaire », pour cause de « création d’inconvénients concédés par l’orgueil des hommes ». La contre-réforme catholique s’oppose donc à tout point de vue aux idées de Luther.
En deuxième lieu, la contre-réforme appuie par ailleurs certaines idées de Luther et est en partie dans la continuité de celles-ci. En effet, les cultes sont différents mais se rejoignent en un point par la célébration du Christ. Les deux religions ont en effet choisi en principal prophète Jésus Christ. De plus, un certain groupe religieux, sous l’autorité du Pape et dirigé par Ignace de Loyola, appelé Compagnie de Jésus (fondé en 1540), a l’idée de fonder un collège pour les religieux (1554). Martin Luther indique aussi dans ses thèses que les prêtres et religieux devaient être éduqués pour comprendre la Bible et connaître l’Évangile, pour ainsi « détruire » les hérésies selon les jésuites (membres de la Compagnie de Jésus). On peut donc remarquer une petite part d’humanisme chez les protestants comme chez les catholiques (même si les Humanistes ont des idées qui divergent complètement de celles des religieux). La contre-réforme et les idées de Luther se rejoignent donc en certains principes.
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