Du monarche absolu au roi constitutionnel

Louis XVI : Du monarque absolu au roi constitutionnel

A partir de la révolution, d’aout 1789 à septembre 1791, un nouveau droit public est énoncé. C’est la mise en place d’un nouveau système qui marque la fin de la monarchie absolue, qu’on appelle la monarchie constitutionnelle. La monarchie absolue est un régime politique où seul le roi est souverain, et n’est soumis à aucun contrôle positif, il n’y a en dehors de lui que des organes consultatifs. Quant au roi dans une monarchie constitutionnelle, il a consenti à se limiter en établissant une constitution en acceptant l’existence à côté de lui d’autres organes subordonnés mais efficients, notamment une assemblée élue. Le roi acteur dans cette transition de système monarchique est Louis XVI. Il gouverna la France de 1774 à 1792, il est le dernier roi de l’Ancien régime. Il est donc intéressant d’étudier en quoi Louis XVI a joué un rôle dans le passage de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle. Nous envisageons dans une première partie de traiter la puissance de la monarchie absolue jusqu’en 1789, pour ensuite aborder le passage à la monarchie constitutionnelle à partir de 1789.

1. L’importante monarchie absolue jusqu’en 1789

1. Organisation et fonctionnement de la monarchie absolue avant la Révolution

La France, durant l'ancien régime, est dirigée par un roi qui concentre tous les pouvoirs, C’est le roi Louis XVI, précédé de Louis XV et Louis XIV. En théorie le pouvoir royal est quasiment absolu, on parle de monarchie absolue de droit divin. La société est divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers-Etat. À la veille de la révolution en 1789, le roi Louis XVI vie à Versailles, il dirige la France avec l'aide de ses ministres qu'il nomme lui-même. Les provinces sont administrées par les intendants du roi. L'unité centrale du pouvoir Royal contraste avec une administration morcelée. La société est divisée en deux grandes parties : les ordres privilégiés, c’est-à-dire le clergé et la noblesse, et le tiers-Etat, sur qui repose toute l’économie du royaume, ce sont les seuls à payer un impôt. Dans ce système de monarchie absolue, le pouvoir du roi n'est limité par aucun autre pouvoir, loi ou coutume. Il justifie son pouvoir par le droit divin. Le rôle central du roi et ses comportements et actions détermine fortement l’évolution du royaume.

1. Les limites du système monarchique de l’absolutisme

Le système de monarchie absolue connait néanmoins certaines limites comme le déséquilibre des pouvoirs du à une mauvaise application de la séparation des pouvoirs. Il n’y a en effet pas assez de communication entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. De plus, le seul pouvoir pouvant freiner les autres est incarné par le roi qui a son droit de véto. Une deuxième difficulté que connaît se système est l’entrée en scène de l’opinion publique, car le roi ne peut maîtriser l’opinion publique et c’est elle qui fait basculer les mouvements. Le peuple n’est plus convaincu du droit divin et tend à privilégier le mérite, le roi n’a donc plus aucune légitimité à être roi, si ce n’est que d’un œil héréditaire mais malheureusement insuffisant aux yeux de son royaume. L’opinion publique rassemble le peuple de Paris, les clubs politiques, les Sans-culottes et d’autres encore. Les citoyens ont ainsi le pouvoir de faire pression sur le gouvernement. Louis XVI, étant un roi plus faible de caractère que ses anciens va se laisser diriger par des courtisans. En 1774, Louis XVI disgracie alors son ministre Maupeou, puis rappelle les anciens magistrats et rétablit les cours souveraines dans l’état d’avant la réforme. La reforme Maupeou se trouve ainsi anéantie. D’après Maupeou, agir ainsi constitue un suicide pour la monarchie car le roi remet en place une institution qui a montré sa capacité à contrer le pouvoir.

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