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Discours à la chambre des Députés de Pierre-Paul Royer-Collard, séance du 27 janvier 1817

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Par   •  12 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  809 Mots (4 Pages)  •  824 Vues

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Discours à la chambre des Députés de Pierre-Paul Royer-Collard,

séance du 27 janvier 1817

Introduction

Si la période post-révolutionnaire voit apparaître de nouvelles libertés, elle connaît une hésitation du pouvoir autour de la question de la liberté de la presse.

C’est justement l’objet de ce texte. En effet, l’auteur distingue la liberté de la presse de celle des journaux à laquelle il s’oppose.

Comment l’auteur parvient-il à défendre un projet de loi qui, a priori, va à l’encontre de la Charte qu’il soutient ?

Dans un premier temps, nous verrons qu’il se pose en défenseur de la nation. Ensuite, nous verrons qu’il cherche à établir un consensus. Enfin, nous verrons qu’il tente d’imposer sa vérité.

Développement

Pour finir, Pierre-Paul Royer-Collard cherche à convaincre et persuader les députés de la nécessité de la loi en imposant sa vérité.

Pour ce faire, l’auteur use de figures de style telles que des questions rhétoriques.

Par exemple : « Les journaux sont-ils des opinions publiées par l’impression ? La liberté des journaux est-elle contenue dans la liberté de la presse de sorte que, là ou celle-ci existe, elle entraîne nécessairement celle-là ? ». Ici, Pierre-Paul Royer-Collard sous-entend évidemment une réponse négative qu’il explicite d’ailleurs plus tard dans son discours. En effet, pour lui, les journaux ne doivent pas servir la propagation des idées des partis et il admet une nette distinction entre liberté des journaux et liberté de la presse.

Il a à nouveau recours à la rhétorique lignes 41 et 42 lorsqu’il dit : « Sommes-nous dans de telles circonstances ? ». Par le terme de circonstances, il entend une situation actuelle dans laquelle les journaux ne diffusent non plus des opinions individuelles mais servent l’unique intérêt des partis. Là encore, il n’attend aucune réponse de la part de son auditoire. Il s’agit seulement d’un procédé oratoire visant à contraster avec l’affirmative qui suit : « Le gouvernement le pense ». Ainsi, il cherche à marquer l’urgence de la situation et donc la nécessité d’agir en faisant passer le projet de loi.

À partir de la ligne 53, Pierre-Paul Royer-Collard utilise de nombreuses références au passé prétextant une réponse « plus franche et plus impartiale » toujours dans le but de convaincre les députés en faisant appel, cette fois-ci, à leur raison. De cette manière, il évoque le rôle qu’on joué les différents partis lors de la Révolution française s’enracinant ainsi « dans toute la profondeur du coeur humain ». Pour lui, les partis ont une influence trop importante sur la population d’où l’importance de ne pas les laisser s’exprimer ouvertement dans les journaux.

Par là, l’auteur cherche donc à éviter une nouvelle Révolution qu’il qualifie d’ailleurs de « terrible évènement » (ligne 81) dans le sens où elle a renversé le roi et qui ne serait en fait que le fruit d’une intense propagande des partis dans les journaux et non la volonté même du peuple.

Enfin, Royer-Collard imagine et décrit un futur dans lequel la loi aurait été refusé. Il commence par une critique ouverte et virulente des partis auxquels il attribue un comportement presque animal comme le montre les lignes 99 à 101 : « Donnez-leur cette arène qui leur est encore fermée ; ne les voyer-vous pas s’y précipiter et charger ». Il utilise même les termes de « malheurs », « fautes » et « crimes » mettant ainsi clairement les partis politiques en porte-à-faux. Ensuite, les présente comme une source de séparation entre la nation et le Gouvernement : « Ne les voyez-vous pas accourir entre la nation et son gouvernement ? ». Enfin, l’auteur fait appel à la souffrance du peuple. On peut penser qu’il évoque le traumatisme connu sous la Terreur de Robespierre. De la ligne 110 à la ligne 114, il mentionne une nation « frappée d’étonnement et d’effroi » qui suit les mouvements des partis « avec anxiété ».

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