Défense de Louis XVI procès
Discours : Défense de Louis XVI procès. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Assurce • 5 Novembre 2022 • Discours • 1 198 Mots (5 Pages) • 351 Vues
Etienne Torck – 1-03
Le procès de Louis XVI
Après la perte de ses pouvoirs le 10 août et sa rétrogradation au rang de citoyen, le destin de Louis XVI est incertain. Certains le veulent guillotiné, d’autres plus modérés se satisferaient d’un banal sursis. La découverte de l’armoire de fer contentant des documents compromettants vint conclure la recherche d’information des commissaires de la Convention : Louis XVI sera jugé en procès. Cette période durant de septembre à décembre 1792 sera baptisée l’instruction et laissera ensuite place au procès du 10 au 26 décembre et enfin au jugement, le 15 janvier 1793.
Accusé de plus de 33 méfaits, Louis XVI est-il coupable et responsable de ses actes ? Nous allons répondre à cette question à travers de deux parties : l’accusation et la défense, et enfin en conclusion nous statuerons sur son sort.
- L’accusation
Pour commencer, Louis Capet est sous le coup de 33 chefs d’accusation. Parmi ceux-ci sont présents notamment la tentative de dissolution de l’assemblée, la fuite à Varennes, l’ordre de tirer sur son peuple, la conspiration avec l’Autriche ou encore le soutien aux prêtres réfractaires.
Concentrons-nous sur les plus graves. Tout d’abord, Louis Capet a tenté de dissoudre l’Assemblée nationale constituante, et par définition de rétablir la monarchie absolue (ce qui n’est d’ailleurs pas le seul moyen qu’il a utilisé pour la rétablir). Le roi peut-il justifier sa volonté de dissoudre l’assemblée après l’avoir fêtée le 14 juillet ? Louis Capet est il un menteur ? S’il est capable de se pare-jurer au sujet de l’Assemblée nationale constituante, quelle morale aurait pu l’empêcher de le faire de le faire sur d’autres sujet ? Avons-nous besoin d’un Roi que l’on ne peut pas croire ?
Je ne le pense pas, et ceci est l’avis de la majorité des Français.
Pour continuer dans la thématique du mensonge, monsieur Louis Capet a délibérément conspiré avec l’Autriche, signant un accord autorisant une attaque de Paris s’il lui arrivait quelconque malheur. Il serait judicieux de rappeler que l’un des devoirs d’un roi est de défendre le royaume contre lequel il a été accusé divinement, et non pas de l’attaquer. En plus de violer la loi, Louis Capet a failli à son devoir, déshonoré son royaume et trahi son peuple. Tant que nous sommes sur le registre de la trahison, mentionnons donc la fuite du roi à Varennes. Laissez-moi rappeler les faits. Dans la nuit du 21 juin 1971, Louis Capet a pris la fuite vers l’est, fuyant son peuple et ses responsabilités. De quoi avait-il peur ? Qu’avait-il à cacher ? Quel roi abandonne son peuple en pleine crise ? Est-ce une preuve de courage et de fidélité ? Je ne le pense pas. L’amour qu’il clame avoir pour son peuple est démenti par l’épisode des Tuileries. Laissez-moi, monsieur l’avocat général, rappeler les faits.
Lors de la prise des Tuileries, Louis Capet a ordonné à sa garde personnelle de tirer sur le peuple ainsi que sur la garde civile représentant l’assemblée. De combien de meurtres est-il coupable par commanditation ? Combien de personnes auraient pu être en vie s’il s’était rendu ? Combien de familles ne seraient pas endeuillées à cet instant si Louis Capet avait reconnu ses torts ? Tout cela s’applique naturellement au sang des citoyens versé le 17 juillet sur le champ de mars. Bien que ces méfaits ne soient qu’un échantillon des crimes commis par Louis Capet, je les juge amplement suffisant à le proclamer coupable.
Louis Capet n’accepte visiblement pas la République. Il ne pourra le nier, ses actes le prouvent. Monsieur Capet a voulu aller à l’encontre de notre régime et a perdu, et il faudrait pleurer sur son sort maintenant qu’il adjure pour sa vie ? Cela est à vous, mesdames et messieurs les députés de le décider. Je réclame la mort sans conditions comme peine à infliger à Louis Capet.
- La défense
Après que l’accusation ai prétendument mis en exergue la culpabilité de Louis Capet, je vais vous prouver non pas qu’il est innocent, mais qu’il ne mérite pas la peine capitale.
Premièrement, l’accusation a de nombreuses fois mentionné le fait que Monsieur Louis Capet ait failli à son devoir de Roi, ou ait manqué de courage et de loyauté. Messieurs les députés, sommes-nous au tribunal de la morale ? Est-ce que plus de 700 députés se sont réunis pour juger de la compétence du roi ? Se déplacer dans son royaume est-il puni par la loi ? Et le cas échéant être un mauvais roi mérite-t-il la guillotine ?
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