Cours : La difficile affirmation Républicaine de 1880-1890

III) Les limites du FMI

A) Limite des ressources du FMI

Ressources du FMI = 300 milliards de dollars (7% du commerce mondial), dont 100 milliards de fonds disponibles

Or, volume des transactions journalières sur les marchés de change = 1300 milliards

Réserve de change de la Chine = 400 milliards, Taiwan = 200 milliards, Corée = 160 milliards.

• Le FMI ne peut pas garantir à lui seul la stabilité financière internationale
  Exemple = Crise mexicaine de 1994, asiatique de 1997, Argentine/Turquie en 2002 (intervention du Trésor américain ou de la Banque Mondiale)
• Les pays développés ne sont pas si dépendants du FMI (FED aux USA, BCE en Europe)
• Le FMI est impuissant face aux crises de liquidités des PED

Il faudrait donc augmenter les côtes part du FMI, mais réticences USA, EU et Japon (principaux actionnaires).

Le FMI a donc une influence plus marquée dans les PMA. (Voir cas de l’Afrique)

B) Le cas de l’Afrique

On diabolise souvent le FMI comme si l’organisme avait « saigné » le continent africain. Pourtant, entre 2005 et 2008, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté  en Afrique est passé de 395 millions à 386 millions. La politique monétaire de réajustements structurels (privatisations et réductions du role de l’Etat) imposés par le fMI a conduit a une augmentation de la pauvreté à court terme, mais ensuite à une réduction à long terme, grâce à la croissance et à la création d’emplois

Décolonisation → gros emprunts/endettement des PMA africains

Entre les années 1992 et 1997,

Zambie : 6,7% du budget national pour les services sociaux de base (santé, éducation, infrastructures) et 40% pour le remboursement de la dette (pas uniquement au FMI !!)

Cameroun : 4% pour les services sociaux de base et 36% pour le remboursement de la dette (200 milliards de budget national, 8 milliards pour services sociaux de base et 72 milliards pour le remboursement de la dette)

Ghana : 2e producteur mondial de cacao (60% des exportations agricoles du pays).

Baisse générale des cours de matière agricoles en 1982 →effondrements de l’économie

Le FMI prête alors 2,4 milliards de dollars sur 4 ans en échange d’une libéralisation des prix et échanges commerciaux. Endettement du pays et faible développement des infrastructures et services sociaux de base.

Les politiques de réajustements structurels appauvrissent les pays pour rembourser la dette.

C) Le coût social des mesures d'ajustement prônées par le FMI constitue un dilemme majeur pour cette institution

La quote-part est la somme que chaque pays doit verser au FMI pour que l’argent soit ensuite reversé

Quotes-parts des USA → 17,87%, ils ont donc un droit de veto (il faut 85% des votes pour qu’une décision soit prise)

Zone euro → 22,66%, mais inefficace car mauvaise coordination entre les pays

Projets de révision de la formule de calcul des côtes parts pour intégrer les pays émergents (Chine/Inde à 3-4%) au détriment de l’Europe.

Effets désastreux des politiques macro-économiques du FMI sur le niveau de vie des PMA qui mènent le FMI à prendre en compte les critiques et adopter une politique d’ajustement « à visage humain ».

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