Analyse du discours de Jacques Chirac
Discours : Analyse du discours de Jacques Chirac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boohan • 8 Décembre 2019 • Discours • 587 Mots (3 Pages) • 970 Vues
C'est 53 ans après, à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv du 16 juillet 1942 commémorant les 12 800 juifs, hommes, femmes, et enfants, qui ont été déportés, que Jacques Chirac, alors président de la république évoque, lors de son discours du 16 juillet 1995, les crimes de l’État français ainsi que la mémoire de la Résistance. Nous nous demanderons donc en quoi le discours de Jacques Chirac a marquer un tournant dans la politiques mémorielle de l'état. D’abord nous étudierons le discours de Jacques Chirac et ensuite nous analyserons l’instance que fait Jacques Chirac sur le mouvement de résistancialiste.
Dès le début de son discours Jacques Chirac évoque « ces heures noires » qui font référence à l'occupation allemande qui « souillent à jamais notre histoire ». En 1942, l’État français commet « l’irréparable » : les autorités françaises participent à l’arrestation et à la déportation de milliers de Juifs français. Ainsi, pour la première fois un président de la République, admet qu’il faut « reconnaître les fautes du passé et les fautes commises par l’État » et plus particulièrement la collaboration des « policiers et gendarmes » qui suivaient les ordres de « leurs chefs ». Dès 1945, L'état Français veut promouvoir une autre version de l’Histoire, plus héroïque ce qui va entraîner le mythe résistancialiste qui transmet l'idée qu'une majorité de la France ait résisté à l’occupant et donc qu'il y est qu'une minorité de la France qui était collaboratrice.C’est contre cette attitude de déni que Jacques Chirac va se positionner ce jour de juillet 1995 et qualifié ce mythe de « une injure à notre passé et à nos traditions » et que cela fasse une mauvaise image de la France qui est pour lui « patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile ».
Cependant, Jacques Chirac insiste d'avantage que toute la France n'a pas collaboré et que « de nombreuses familles françaises » s’étaient engagés dans des « mouvements de résistance » ce qui permet que la France soit,elle aussi, vu comme vainqueurs de l'Allemagne nazie . Chirac insiste pour dire « que la France de Vichy n’est pas toute la France » et donc aussi commémorer les Français qui ont par leur « action héroïque » lutté contre Vichy. Il rappel aussi que « les trois quarts de la communauté juive résidant en France » ont survécu, grâce à l’action de Français qui sont les « 24 000 Justes parmi 46 nations». Ainsi, sans nier l’existence de la France de Vichy, c’est à cette France là que Jacques Chirac se rattache et appelle à « se souvenir », sans pour autant dissimuler le sombre bilan de cette époque, dont la Rafle du Vel’ D’Hiv’ est l’un des symboles les plus marquants.
Pour conclure nous pourrons dire que Jacques Chirac est convaincu de la nécessité de regarder le passé « bien en face », et de ne rien « occulter » et qu'il vaut mieux reconnaître « les fautes du passé » pour ensuite mieuxt mettre en valeur l’attitude héroïque du « vaste mouvement de résistance » qui fait aussi partie de la France de cette époque. Cette prise de parole officielle contribue à l’apaisement de la mémoire juive de la 2de GM, puisque cet épisode douloureux, va faire l’objet de commémorations.
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