L'opposition à l'absolutisme royal

L’OPPOSITION A L’ABSOLUTISME ROYAL AU XVIIIe SIECLE

Au 18e siècle, l’organisation sociale repose sur le pouvoir monarchique, le pouvoir est entre les mains du roi uniquement. Il concentre ainsi tous les pouvoirs : le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. A la tête de ce régime politique qu’est l’Ancien régime, les rois, Louis XIV, Louis XVI et Louis XVI dirigent successivement leur royaume. Au bas de l’échelle, le peuple subit et se contente d’obéir aux ordres. Le problème à cette époque est que le roi n’hésite pas à abuser de son pouvoir jusqu’à en faire régner la tyrannie, faisant ainsi basculer la société dans une monarchie absolue. Le monarque n’est alors soumis à aucun contrôle. Face à cela, le peuple ne compte pas se laisser faire et décide de réagir. Il est alors intéressant de comprendre sur quoi repose l’absolutisme royal au XVIIIe siècle et l’opposition qu’elle génère auprès du peuple. Nous envisagerons dans une première partie de traiter les fondements de l’absolutisme royal (I), pour ensuite aborder la façon dont le peuple s’y oppose (II).

1. Les fondements de l’absolutisme royal

L’Etat monarchique va plonger peu à peu dans l’absolutisme royal justifiant et conservant sa toute-puissance par différents moyens. Une première sous-partie exposera l’origine divine du pouvoir royal (A), tandis que la seconde sous-partie traitera de sa cohabitation avec les institutions (B).

1. L’origine divine de ce pouvoir royal

Afin de légitimer le pouvoir du roi, le roi dit détenir son pouvoir de Dieu. C’est ainsi l’Eglise qui va conférer au roi son pouvoir lors d’une cérémonie qui s’appelle le Sacre, elle se fait lorsque le roi arrive au trône. Cette cérémonie va faire du roi un être très particulier, suprême. Elle marque le lien entre le Roi, la royauté, l'église, ce qui montre le rôle particulier du Roi par rapport aux autres habitants du royaume. De ce fait, le roi n’a de comptes à rendre à personne à part Dieu, donc aucun individu n’est en droit de demander des comptes au roi, ni même le pape, lui aussi inférieur au roi. Le roi a ainsi un contrôle absolu sur tout et ne peut être contrôlé par aucun homme, aucune institution.

1. L’absolutisme monarchique face aux institutions

Pour affermir sa puissance, le roi s’est décidé à concerter un certain nombre d’institutions avant de faire un choix. C’est aussi pour lui une manière de légitimer ses décisions, étant donné qu’il prend plus ou moins en compte l’avis des différents représentants conviées aux réunions. Il reste tout de même le seul à prendre la décision finale, mais utilise ce système pour faire croire au peuple qu’il est lui aussi à l’origine des lois. Néanmoins, ces institutions se perfectionnant et devenant de plus en plus efficaces, constituent une menace face au pouvoir du roi. Il doit alors veiller à ne pas trop les perfectionner au risque qu’elles ne se retournent contre leur créateur et ne s’érigent contre le pouvoir du roi. Le roi va alors par la suite chercher à limiter le pouvoir de ces institutions, voire de les éliminer. C’est le cas notamment pour les états généraux que le roi va petit à petit mettre de côté en oubliant de les convier aux fameuses réunions.

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