Revendications et luttes libérales en Europe au XIXe siècle
Dissertation : Revendications et luttes libérales en Europe au XIXe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Audric_ • 25 Janvier 2023 • Dissertation • 2 602 Mots (11 Pages) • 347 Vues
Dissertation : « Revendications et luttes libérales en Europe au XIXe siècle »
Avec la Révolution française et les guerres napoléoniennes, un vent de libéralisme s’est répandu sur l’Europe. Par les idées des Lumières ou par les nouvelles monarchies plus libérales ou les républiques imposées par Napoléon, un changement dans la vision des sociétés et de la politique a eu lieu en Europe. Avec les conquêtes napoléoniennes, de nombreux états allemands et italiens en particulier sont devenus soit des républiques soit des monarchies plus libérales. Mais lors de la chute de l’Empire en 1815 après la bataille de Waterloo, l’Europe est revenue à des frontières et des structures d’avant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Après le congrès de Vienne où les 4 grandes nations victorieuses : la Prusse, l’Angleterre, la Russie et l’Autriche, qui n’ont pas changé de régime, redessinent l’Europe. Les anciennes monarchies sont rétablies, les républiques sont abolies. Partout en Europe, un changement a été voulu par les élites puis par les peuples, avec des réussites comme des échecs. Ainsi, en quoi le XIXe siècle est-il un siècle important dans la transition entre des régimes forts et la libéralisation des pays ? Tout d’abord, un combat politique est mené par les peuples, puis des luttes armées secouent l’Europe.
Ainsi, la première chose que les différentes élites et les différents peuples ont demandés fut une liberté plus importante dans la vie politique. Tout d’abord, le principe des nationalités est ignoré, c’est-à-dire que les peuples ne peuvent pas se gouverner eux-mêmes, ils sont intégré dans l’un des royaumes déjà existant. Les états et nations ne coïncident pas.
L’Angleterre, laboratoire du libéralisme, a eu la première mise en forme du libéralisme politique avec John Locke, qui est le premier à proposer la séparation des pouvoirs : les pouvoirs exécutif, législatif et fédératif (affaires internationales). La monarchie anglaise est parlementaire, basé sur un ensemble de texte mais pas sur une constitution. Par exemple, en 1679, la loi Habeas Corpus est adoptée, elle interdit la pratique d’embastillement. Les ministres ne sont pas choisis par le roi, mais par le parlement. Elus au suffrage censitaire pour 7 ans, les députés sont choisis en fonction des pays faisant parti du Royaume-Uni : une grande majorité des députés sont anglais, plus de la moitié. Les libertés fondamentales et des individus
En France, Montesquieu est notable avec son De l’esprit des lois en 1748. A partir de la Restauration, c’est une monarchie constitutionnelle qui est mise en place, avec un suffrage censitaire, étendu sous le règne de Louis-Philippe Ier. Napoléon III amène le suffrage universel masculin pour le corps législatif.
En Autriche, comme en Russie ou en Allemagne, il n’y a pas ou peu de liberté politique. En effet, le pouvoir de l’état est fort, le souverain est puissant et craint. Ce sont ces états qui d’ailleurs subissent le moins les réclamations de libéralisme et de révoltes. Il faudra attendre le printemps des peuples pour voir commencer un changement dans la vie politique de ces pays.
Aucun changement n’est à noter dans la péninsule ibérique ou dans les pays scandinaves.
Avec un changement politique vient un changement dans la vie collective des populations
Le libéralisme, surtout en Angleterre, est basé sur les libertés individuelles en société. Ils veulent protéger les droits et libertés individuelles, et ainsi sont des anticléricaux : ils refusent l’influence de l’Eglise dans la vie publique et politique, mais pas dans la vie privée. C’est la liberté de conscience. Seul le mérite permet aux hommes de pouvoir mériter des avantages en société. Seul une élite peut avoir le pouvoir pour les libéraux. C’est la différence entre une société libérale et égalitaire. En Angleterre, il y a un bipartisme : les Whigs, libéraux, et les Tories qui sont conservateurs, mais tous deux sont libéralistes.
En France, la Restauration (le retour de la monarchie) est dans un premier temps plus libérale que l’Ancien Régime. Les libertés fondamentales, les textes constitutionnels sont conservés. Avec Louis XVIII, les libéraux sont représentés dans le paysage, mais de nombreuses tensions et actes de violences sont à noter entre les ultra-royalistes et les libéraux/républicains. Après le sacre de Charles X, il y a un virage vers un règne autoritaire. La loi sur le sacrilège (peine de mort pour atteinte à des objets religieux) est appliqué en 1825, il y a une tentative de rétablissement du droit d’aînesse. Lors des élections en 1827, une majorité libérale sort. Le roi appelle un président du conseil ultra, Polignac, qui appela lui-même deux ministres royalistes. C’est le début d’une crise politique importante. Les trois glorieuses (nom du soulèvement contre Charles X en 1830) marquent la fin du règne du roi. Louis-Philippe d’Orléans est pour les révolutionnaires la solution. Il saurait, aux yeux des révolutionnaires, rassembler les Français. Louis-Philippe Ier modifia la charte constitutionnelle, enlevant la mention à Dieu. Mais en 1848, il est chassé du pouvoir et la Deuxième république est instauré.
En Russie, il n’y a pas énormément de liberté : en effet, le Tsar est autocrate, et le pouvoir est autoritaire. Il y a de petites avancées libérales, mais pas de grand changement. Ramenant des idées libérales de la France après les guerres napoléoniennes, des officiers mènent une insurrection avec des intellectuels, celle des décembristes, qui fut réprimée. Nicolas Ier (1825-1855, date de règne), le Tsar lors de cette révolte, instaura une censure importante. Mais son fils, Alexandre II (1855-1881), se démarqua de son père et fit des réformes : abolition de l’esclavage, création d’assemblées locales élues appelée zemstvos. Puis sous le règne de Nicolas II (1894-1917), le KD, le parti constitutionnel-démocrate, est crée mais il est le seul.
En Italie, c’est avec la constitution gardé par Victor Emmanuel II que l’Italie va s’unifier. Aucun grand changement n’est à noter, cependant en 1877, l’instruction est obligatoire de 6 à 9 ans, en effet 80% des Italiens sont analphabètes en 1861.
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