Etre ouvrier en Europe Occidental (1880-1930)

L'ouvrier est une personne qui loue ses services dans le cadre d'un travail artisanal, industriel ou agricole en échange d'un salaire, cette notion renvoi au statut du salariat et à l'exercice d'un travail manuel. L’industrialisation est un processus continue qui a bouleversé les pays d’Europe Occidentale c’est-à-dire la France, l’Italie, l’Allemagne l’Espagne et la Belgique. La première phase d’industrialisation s’est fondée sur l’innovation, le progrès technique ce qui a permis une hausse démographique et un phénomène d’urbanisation des villes. L’industrialisation la plus précoce s’est développé en Angleterre et s’est basée sur le commerce et l’industrie promise par le progrès agricole qui permet une hausse de vente et donc une amélioration des conditions de la population avec un réduction de la famine. Ce phénome émerge alors en France et va s’étendre en Italie du nord et en Allemagne puis tout espace de l’Europe occidental sera concerné à partir de la deuxième phase d’industrialisation dès les années 1880. Nous allons ensuite assister à la fin des années 1860 à la fin de cette haute période d’industrialisation ce qui va entrainer une émergence des sociétés postindustrielles avec un nouveau type de populations actives. Tout au long de cette évolution cette nouvelle forme de travail va s'accompagner de l'émergence d'un mouvement ouvrier et de la conscience ouvrière, de sa montée en puissance à l’aide de syndicats afin de faire valoir leurs droits. Nous allons étudier le fait d’être ouvrier en Europe occidentale des années 1880 aux années 1930 en 3 parties. Tout d’abord nous allons voir le développement du mon ouvrier, ensuite nous allons étudier ses différentes contestations et pour terminer nous allons étudier l’ouvrier durant la guerre.

Premièrement, le développement du monde ouvrier en Europe occidentale : un phénomène périodique puis durable. Tout d’abord il y a une urbanisation du monde ouvriers. Les migrations prennent de plus en plus d’ampleur avec d’abord des migrations saisonnières il y a une surcharge d’homme et de femmes dans de nombreuses régions rurales avec des crises qui accentuent ce phénomène, ils quittent alors la campagne pour former le prolétariat des villes, il y a donc un phénomène d'exode rural à courte ou longue distance. Dans certains cas de régions rurales très fermé comme l’Italie du Nord avec les latifunger où une partie de la population reste car sont très soumises aux propriétaires d’une classe sociale supérieur. Avec le travail saisonnier, la population va varier en fonction de l’activité économique et à la pénibilité du travail : vont dans des entreprises en hiver et dans des exploitations agricoles en été. Les entreprises voient leurs effectifs évoluer selon les saisons, par exemple à Krupp avec 40% des ouvriers ont moins d’une année de présence au travail. Il y a aussi un développement des migrations définitives avec des facteurs attractifs comme des conditions de vie meilleures et moins contraignantes pour les ouvriers : en ville on trouve des emplois stables et mieux payés et les ouvriers vont alors pouvoir s’y installer de manière durable en comparaison avec la campagne en crises, avec des salaires plus bas, moins de conforts… En Espagne par exemple la misère était terrible, sur l'ensemble du pays, 2% des propriétaires possédaient presque les deux tiers des terres, il y avait aussi de minuscules exploitations qui ne permettaient pas à leurs propriétaires de vivre et puis enfin, il y avait tous ceux, métayers ou ouvriers agricoles, qui ne possédaient pas la terre qu'ils travaillaient et avaient peu de revenue, les habitants étaient pauvres et sous-développés ils n’avaient donc pas d’autres choix que celui de migrer. En Angleterre, les prix des denrées baissent et le prix des emplois correspond aux prix des emplois fixe, les ouvriers s’installent donc avec leur famille pour de meilleures conditions de vie. Les migrations vont s’accentuer avec le développement des transports comme le train dans une période de grands chantiers en ville (voies ferrées, transformation des centres urbains…) des années 1850 à 1880. Cela a créé un étalement urbain qui a provoqué la création de banlieue avec possibilité d’habitat peu chères favorables aux ouvriers. Ces migrations ne coupent pas les réseaux avec les familles. Par exemple les ouvriers de la région lyonnaise proviennent de banlieues donc les relations sont continues. On peut aussi prendre l’exemple des Auvergnats qui s’installent à Paris et qui vendent du vin et du charbon et forment un réseau de commerçants Auvergnat en constante relation avec leurs familles restées en Auvergne, il y a donc un renforcement de la cohésion du groupe et une entraide. Pour l’industrie, recruter au loin les ouvriers est favorable pour une main d’œuvre moins chère, ce qui créer une émergence de la population étrangère. Dans la Ruhr se concentre l’industrie lourde qui va avoir un besoin de main-d’œuvre et on va assister à un flux de population de l’Est de l’Europe notamment de la Pologne et de l’Est de l’Allemagne. Leur première difficulté est de trouver du travail car ils ont une faible formation et peu d’argent, le statut social reste le même que celui qu’ils avaient dans leur pays donc pas de possibilité d’ascension sociale, et il faut affronter le racisme, la xénophobie, les travailleurs locaux qui les rejettent. Nous pouvons prendre l’exemple d’immigrés italien à la fin du 19ème siècle victimes de xénophobies avec un massacre anti-italien en 1893 car les ouvriers locaux trouvent que les Italiens font une concurrence déloyale, on peut aussi faire références aux batailles rangées contre les Belges dans le Nord, il y a donc des tensions pas seulement économiques mais aussi liées au rejet de l’autre. De plus, la ségrégation sociale et spatiale est très forte par exemple à Paris on retrouve la population bourgeoisie dans le 15ème et XVIe arrondissement alors que le milieu ouvrier se retrouve près des usines comme à l’Est de Paris les étrangers dans le Nord-Est de Paris et dans le 17ème. Le monde de l'usine se met très progressivement en place. Avec le temps, la part des actifs dans l’industrie augmente avec un changement majeur : avec une concentration ouvrière forte une nécessité de nouveaux bâtiments avec des besoins de grands espaces pour les machines et déplacements. Cependant, les conditions de travail des ouvriers sont dures : avec l'absence législation, il y a un abus notamment en termes de temps et de conditions de travail ou encore de salaires avec des journées pouvant aller jusqu'à 15h. Les conditions de travail des ouvriers en industrie sont marqués

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