Socialisme Et Mouvement Ouvrier En Allemagne Depuis 1975
Documents Gratuits : Socialisme Et Mouvement Ouvrier En Allemagne Depuis 1975. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ptitcuicui • 23 Mars 2013 • 1 441 Mots (6 Pages) • 1 798 Vues
Socialisme et mouvement ouvrier en
Allemagne depuis 1975
I. Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875
A) Avant 1914 : affirmation et puissance
La naissance du mouvement ouvrier est consécutive à l’essor industriel. L’artisanat et les industries minières, sidérurgiques ou chimiques emploient un nombre croissant d’ouvriers (4 millions en 1882, 8,5 millions en 1907) dans le cadre de grandes entreprises comme Siemens. Dès 1871, des syndicats libres se constituent en Saxe et nouent des liens étroits avec les socialistes. A Gotha, en 1875, les deux partis socialistes existants fusionnent pour créer le parti social-démocrate (SPD). Le réformisme de Ferdinand Lasalle s’impose face au marxisme d’August Bebel et Liebknecht. Le succès est immédiat puisque le SPE passe de 100000 voix en 1871 à 1,5 million en 1890.
Le pouvoir impérial entend répondre à cette menace socialiste, en 1878, le chancelier d’Allemagne, Bismark, interdit toute organisation ouvrière, sans succès. Voulant anticiper tout conflit social, Bismark adopte un système audacieux d’assurances sociales. Après 1890, ce socialisme d’Etat s’étoffe sous le règne de Guillaume II, ce qui n’empêche pas la multiplication des conflits sociaux mais sans grève générale.
Sous guillaume II, le mouvement ouvrier bénéficie d’une audience de confiance massive des salariés. En 1912, 4,2 millions d’électeurs votent pour le SPD, tandis que 2,5 millions de salariés adhèrent à la confédération des syndicats libres. Sous l’apparence d’un marxiste, le socialisme allemand, marqué par le révolutionnisme d’Eduard Bernstein, contribue à la croissance des revenus des salariés, qui double entre 1880 et 1913.
B) Dans l’entre-deux-guerres : le temps de la division
De 1919 à 1932, le SPD devient un parti pivot de la République de Weimar. En janvier 1919, à la tête de la jeune république, le SPD ordonne l’écrasement de la révolution spartakiste (1200 morts). Ses chefs, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, sont assassinés. L’agitation d’extrême gauche dure jusqu’en 1923. Pour pacifier la société, le patronat concède de grandes réformes sociales : la journée de huit heures, l’assurance chômage et le logement social subventionné.
De 1930 à 1932, le SPD et ses alliés politiques sont incapables d’apporter des solutions à la crise économique et sociale qui boulverse l’Allemagne. A chaque élection, le parti communiste (KPD) et le parti nazi (NSDAP) se renforcent tandis que le SPD s’affaiblit. La peur du « péril rouge » conduit les milieux d’affaires à faire nommer Hitler chancelier le 30 janvier 1933. Dans un premier temps conciliant avec le nouveau régime, les dirigeants du SPD ne peuvent empêcher la dissolution de leur parti, le 22 juin 1933. en 1934, nombreux d’entre eux sont internés avec des communistes au camp de concentration de Dachau.
A partir de 1933 ; l’ordre nazi transforme le socialisme allemand. Le KPD et ses membres sont arrêtés ou éliminés, toutes les organisations socialistes ou syndicales sont dissoutes. L’impuissance et le manque de combativité face à l’extrême droite déçoit se nombreux jeunes militants (dont Willy Brandt) pendant que les ouvriers sont séduits par l’hitlérisme. Quelques groupes devenus clandestin mènent une vaine opposition que ne peut soutenir une résistance extérieure présente à Prague, Londres ou Paris. Ils sont tous démantelés par la Gestapo en 1936. un totalitarisme social contrôle l’ensemble du monde de l’entreprise réorganisé dans un « front du travail » qui disparaît avec la défaite de 1945.
C) Depuis 1945 : un mouvement en quête d’identité
A l’est le mouvement ouvrier est mis au service du régime communiste mais la RDA ne tient pas ses promesses de justice et de progrès social. Au sein de la zone d’occupation soviétique, 1946 voit naître le SED. Dans le cadre de la guerre froide, ce parti s’aligne sur le modèle soviétique. Le secrétaire général du SED, (Walter Ulbricht jusqu’en 1971 puis Eric Honecker jusqu’en 1989) est le véritable dirigeant de la RDA. Un contrôle totalitaire s’exerce sur la population. L’économie collectivisée est dépourvue d’efficacité. Malgré la répression, ces conflits s’intensifient en 1989 et provoquent la chute du mur de Berlin.
La prospérité de l’Allemagne de l’uest conduit le SPD à se moderniser mais à la fin des années 70, le SPD entre dans une crise d’identité. L’économie de marché offre aux ouvriers et employés un bon niveau de vie. En 1959, le SPD renonce au marxisme lors du congrès de Bad Godesberg : c’est par la réforme qu’il se propose d’améliorer le sort des travailleurs. A un moment où le chômage connaît une sensible augmentation, Schmidt, le successeur de Brandt à la tête de la RFA, met l’accent
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