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La France, une géographie urbaine

Fiche de lecture : La France, une géographie urbaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2014  •  Fiche de lecture  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  809 Vues

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CAILLY L. & VANIER M., La France, une géographie urbaine, Armand Colin, 2010

La France urbaine a connu de nombreuses transformations, et abritait 82% de la population en 2007.

Ce phénomène d’urbanisation est visible à l’échelle mondiale, et encouragé par la mondialisation (intensification des

échanges, essor du tourisme …).

Le processus de métropolisation du territoire a confirmé l’hyper-puissance de la capitale parisienne, qui fait

actuellement partie du quatuor des « villes globales » mondiales (avec Tokyo, New York et Londres), comptant près

de 12 millions d’habitants. Paris joue également un rôle important dans la liaison entre les autres métropoles

françaises (Lyon, Aix-Marseille, Toulouse).

Toutefois, cette géographie urbaine est encore en chantier, et demeure inachevée.

Ainsi cet ouvrage tente d’apporter les clés afin de lire et comprendre les nouveaux enjeux de cette France urbaine, et

de mettre en lumière les débats actuels.

Chapitre 4 La pensée géographique de la ville et de l'urbain en France.

CAILLY L. & VANIER M., La France, une géographie urbaine, Armand Colin, 2010

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CHAPITRE 4 : La pensée géographique de la ville et de l’urbain en France

La géographie urbaine s’est construite grâce aux relations différentes disciplines comme l’histoire, la sociologie, la

démographie.

1. Aux origines de la géographie urbaine

Dès la fin du XIXe siècle, la géographie urbaine voit le jour grâce aux travaux universitaires (chaires spécifiques à La

Sorbonne, à l’Ecole normale supérieure …), à sa reconnaissance auprès d’autres disciplines comme l’histoire ou la

sociologie, et enfin par les pouvoirs publics.

1.1 Contre certaines idées reçues

La géographie s’intéresse à la ville depuis la fin du XIXe siècle, comme le montre les nombreuses publications en

géographie : Reclus, 1895, The Evolution of Cities, Vacher, 1904, Montluçon. Essai de géographie urbaine ; en

histoire : Pasquet, 1899, Le développement de Londres ; en sociologie : Maunier, 1910, L’origine et la fonction

économique des villes en 1910.

Dès 1900, selon Brunhes (1869 – 1930), « les villes sont de plus en plus étudiées comme des faits géographiques :

parmi les phénomènes qui affectent la surface du sol, ne sont-ils pas des caractéristiques et aussi des plus variés ? ».

Il est donc l’un des inventeurs d’un nouveau champ d’étude en géographie : la géographie urbaine.

Ainsi, dès le début du XXe siècle, les villes – Lille et Nancy en 1914 -1915, Annecy en 1916, Bordeaux en 1917,

Québec en 1934 - vont faire l’objet d’analyses détaillées de la part de Blanchard (1877 – 1965) et son école dite « de

Grenoble ».

En 1928, dans Une méthode de géographie urbaine, Blanchard va tenter de structurer ces nouveaux concepts : « les

facteurs physiques » (relief, climat, sol, végétation) ; « les éléments d’ordre humain » (interactions entre la terre et

la mer, facteurs industriels). Une fois la structuration formelle établie, Blanchard s’intéresse à l’évolution de cet

espace dans le temps.

Par ailleurs, l’auteur enrichie son analyse avec un ensemble d’outils indispensables : les plans, les statistiques

(recensement de la population, notamment), « moyens de communication », archives et enquêtes sur le terrain.

1.2 De la construction des premières catégories de la géographie urbaine

A travers de nombreux ouvrages tels que ceux de Ratzel (1844 – 1904), Anthropographie, ceux de Geddes (1854 –

1932), ou Reclus, les premiers éléments de théorisation se mettent en place. Les relations entre enseignants-chercheurs

s’intensifient et donnent naissance à des définitions et termes nouveaux.

Le terme d’urbanisme fera l’objet de nombreux tâtonnements, exprimant à la fois la concentration des hommes et la

transformation des villes. Les géographes retiendront ensuite essentiellement le premier sens, et passeront à des termes

tels « fait urbain », « urbanisation » pour exprimer l’extension de la ville.

Par ailleurs, de nombreux termes utilisés aujourd’hui ont vu le jour à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En

effet,

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