La Corée du Nord, un poker menteur à l'issue incertaine
Dissertation : La Corée du Nord, un poker menteur à l'issue incertaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ggauthier • 2 Février 2018 • Dissertation • 2 836 Mots (12 Pages) • 626 Vues
La Corée du Nord, un poker menteur à l’issue incertaine
I)Un conflit issu de la guerre froide 2
a) Une brève explication historique 2
b) De nombreux protagonistes impliqués 2
II)Des intérêts divergents 3
a)La stratégie nord-coréenne 3
b)Opposition des puissances 4
III) Entre réalités et apparences, un conflit nuancé 4
a)Une situation explosive 4
b) Des apparences trompeuses 5
La Corée du Nord, un poker menteur à l’issue incertaine
« Cela pourrait bien arriver » titre The Economist à la une de son édition datée du 5 août, avec le dessin d’un nuage nucléaire dans lequel figure les visages du leader nord-coréen Kim Jong-un et du président américain Donald Trump, les deux protagonistes d’un conflit en gestation potentiellement dévastateur pour la planète. (Fil introductif). La Corée du Nord a marque le début de l’année 2017 en annonçant avoir réussi son 6ème tir d’un missile intercontinental. Cette annonce inquiétante, confirmée par les autorités américaines accentue un peu plus le spectre de la menace nucléaire en provenance de Pyongyang et les propos musclés de Donald Trump ne sont que peu rassurants. Issu des débuts de la guerre froide, ce bastion du communisme totalitaire semble être une épine inextricable, résistant à toutes les pressions exercées avec assurance et arrogance. En outre, le conflit est révélateur d’une dynamique à caractère mondiale: les Etats Unis, représentant ici la Corée du Sud, le Japon et plus largement le monde occidental s’oppose à une Corée du Nord appuyée par la Chine de Xi Jinping et la Russie de Vladimir Poutine. (Brève explication introductive) Les propos et les actes de la Corée du Nord pourraient ils déclencher une 3ème guerre mondiale ? ( Problématique) Afin de répondre à cette question, dans un premier temps, nous analyserons l’origine du conflit ainsi que les principaux acteurs, puis, dans un second temps, nous verrons en quoi les intérêts des différents protagonistes divergent clairement, ce qui nous permettra finalement de s’interroger entre réalité et apparence sur la pertinence de cette menace. (Annonce de plan)
I)Un conflit issu de la guerre froide
a) Une brève explication historique
Jusqu’en 1945, la Corée est une possession japonaise, unifiée. Cependant, l’issue de la seconde guerre mondiale change la donne: terrassée par le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki, le Japon est incapable d’arrêter la politique de conquête de l’URSS à l’est de l’Asie. C’est seulement le débarquement hâtif des américains qui permettra de bloquer l’armée rouge le long du 38ème parallèle. A l’époque, la situation de la Corée est catastrophique. Annexé au Japon depuis 1910, le pays a été ruiné sur le plan économique, social et culturel. En outre, le lendemain de la guerre les industries de guerre, implantées en Corée par les Japonais pour des raisons logistiques, cessent brusquement de fonctionner, créant un fort chômage, encore accru par le retour de nombreux Coréens de Mandchourie et du Japon. Sous le joug de l’URSS, la République populaire de Corée voit alors le jour, et suite à une rapide militarisation, envahit en juin 1950, la Corée du Sud, encore fragile et entièrement dépendante des Américains. Cette guerre riche en rebondissements prend vite une dimension internationale, les Etats-Unis et l’ONU soutenant le Sud, la Chine, le Nord. Le 28 mars 1953, le front se stabilise et un armistice est signé. Le bilan est sévère: d’innombrables crimes de guerre ont été commis, au moins 3 millions de morts sont à déplorer, dont majoritairement des civils et la péninsule est en ruine. Il est important de noter qu’aucun traité de paix n’a jamais été signé, laissant la zone aux mains des deux grandes puissances: ce conflit marquera véritablement l’entrée du monde dans la guerre froide. Depuis et jusqu’à aujourd’hui encore, les tensions entre le Nord et le Sud de la Corée dépassant très largement la cadre de simples rivalités entre pays voisins: de puissants acteurs font la loi dans la région. (Transition)
b) De nombreux protagonistes impliqués
En effet, la Corée du Sud subsistera dans une dépendance vis à vis des Etats Unis, qui disposeront de bases permanentes et imposeront leurs volontés aux gouvernements se succédant: il est crucial d’évoquer ici « l’initiative non nucléaire », signée en 1991, qui place le pays dans une dépendance absolue par rapport au parapluie nucléaire américain. De l’autre côté du 38ème méridien, une dynastie communiste s’installe en Corée du Nord, remplaçant définitivement la démocratie fictive mise en place. Depuis 1950, le pays vit en autarcie, en cherchant à atteindre l’indépendance politique et diplomatique, l’autonomie militaire et l’autosuffisance économique. Cependant, les bases militaires américaines au Japon font des Etats Unis un acteur majeur dans la région auquel s’opposera alors naturellement l’URSS dans un premier temps, qui sera ensuite rejoint puis remplacé en 1991 par la Chine impérialiste et communiste. Dans le courant des années 2010, la Russie de Poutine, désireuse de s’affirmer comme un acteur incontournable sur le plan militaire et diplomatique international se réengagera aux côtés de la Chine lors des négociations. Le régime de Pyongyang trouvera là de puissants alliés qui lui permettront de maintenir son emprise face aux américains et au ban de la communauté internationale jusqu’à aujourd’hui.
En conclusion, on peut observer dès années 1950 jusqu’à nos jours la présence de protagonistes majeurs dans la péninsule coréenne, ce qui pourrait donner à un conflit possible très rapidement une dimension mondiale. En effet, les acteurs en jeu présentent des intérêts divergents empêchant une paix durable et un apaisement du foyer de tension. (Conclusion partielle de fin de partie et transition)
II)Des intérêts divergents
a)La stratégie nord-coréenne
Contrairement à l’opinion générale, la politique militaire nucléaire nord-coréenne n’est pas due à Kim Jong-un, arrivé au pouvoir en 2011 : il poursuit
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