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L'Europe du congrès de Vienne en 1815

Dissertation : L'Europe du congrès de Vienne en 1815. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 206 Mots (9 Pages)  •  3 280 Vues

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Exposé : L'Europe du congrès de Vienne en 1815

Le congrès de Vienne se déroule d'octobre 1814 à juin 1815, suite à la chute de Napoléon Bonaparte. Si son empire était à son apogée, sa stabilité s'est révélée très faible, avec de nombreux problèmes structurels. En 1812, l'Empereur déclare la guerre à la Russie, considérant que le blocus continental n'a pas été respecté. Il utilise la politique de la "terre brûlée" en incendiant Moscou pour que les russes ne puissent plus se ravitailler. C'est là que vont se réveiller les oppositions prussiennes et autrichiennes. Ils se rallient donc à la Russie pour se battre contre la France. C'est en 1814 que les autorités françaises capitulent facent aux trois armées arrivées dans Paris. En ce jour de défaite du 31 mars 1814, les vainqueurs paradèrent à St-Martin, au coeur de la capitale. "Spectacle grandiose", animé par l'empereur Alexandre Ier de Russie, le grand-duc Constantin, le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse et Charles de Schwarzenberg, prince d'Autriche. L'empeur de Russie en particulier a suscité énormément d'admiration de la part du peuple français.
C'est définitivement en 1815 que Napoléon et son Empire chutent. L'empereur est exilé sur l'île de St Hélène par les anglais qui pensaient que plus il serait loin de l'Europe, mieux cela serait. Quelques temps après, la lignée des Bourbons est remise en place, avec Louis XVIII.
De part ce contexte commence le congrès de Vienne, avec les pays moteurs cité ci-dessus (et également le Royaume-Uni avec George III). La France sera invitée (cela montre à la fois la décision des pays d'être en bon termes avec la France, mais également une certaine méfiance à cause du régime autoritaire précédent). En sachant que Vienne était la capitale des Habsbourg, le fait de tenir ce congrès général à cet endroit montre la montée en puissance de la diplomatie autrichienne et son importance dans la victoire de la France. C'est un moment de gloire pour François Ier, empereur d'Autriche.
Les monarques et les diplomates ont l'intention de rétablir le "juste équilibre des puissances" disaient-ils. C'est un terme ancien déjà utilisé par les grecs, évoluant durant le XVIIIème siècle autour de l'idée d'une "paix perpetuelle". Privilégiant les négociations, ils sont néanmoins prêts à mener des guerres dites "justes" s'il y a quelconque opposition.
Ce principe d'équilibre néanmoins rêvée par les opinions publiques avait été mis sous papier et faisait référence à des "mécanismes collectifs", ce qui précise que tous les pays vainqueurs sont solidaires dans cette idée d'équilibre européen. Deux principes dominent cette idée: des équilibres politiques stables entre les puissances, et la restauration des anciennes dynasties intérompus par la Révolution.
Pour se faire, les vainqueurs mettent en place le "concert européen". Bien au-delà du principe d'équilibre, il représente les réunions fréquentes que vont tenir les représentants des puissances pour décider des principes à inculquer dans cette Europe nouvelle.
Cela dit le "concert européen" est seulement un amortisseur de conflit et non le véritable but sûpreme, puisque avant de mettre en place les principes qui vont guider l'évolution de l'Europe, les puissances vont prendre comme prétexte ces réunions pour négocier ce qui leur était dû d'un point de vue géo-politique. Le polonais Adam Czartoryski écrivit "les souverains accoururent à Vienne pleins de vues intéressées" et retranscrit ainsi l'égoïsme des vainqueurs.
Le coeur de ce devoir va s'articuler autour de la question:
le congrès de Vienne a-t-il été bénéfique pour l'équilibre européen?

Après la lutte contre Napoléon, les vainqueurs ont décidé d'appuyer leur politique sur leurs ambitions territoriales et leurs anciennes préventions. L'Autriche s'oppose à la Russie et à la Prusse dans le sens où ils ont chacun leur propre conception de l'équilibre qu'ils voulaient imposer, à l'aide d'une augmentation des territoires et donc une plus grande zone influente.
L'Autriche a pris le prétexte de la disporition du régime napoléonien pour restaurer son leadership sur le territoire germanique.
Le tsar russe encourageait Frédéric-Guillaume III à être plus gourmand concernant ses agrandissements territoriaux. En 1806, Alexandre Ier et le roi avaient passé un pacte personnel, qu'ils considéraient comme mystique en se jurant amitié et protection. Ils étaient très liés, les diplomates européens pensaient même que "quand Alexandre parlait, on était sûr que Frédéric-Guillaume allait ouvrir la bouche pour exprimer les mêmes idées". La guerre austro-prussienne de 1812 a été impulsée par le tsar qui se considérait comme le chef de la coalition.
Des intellectuels pensaient que Frédéric-Guillaume devrait perfectionner le territoire prussien en unifiant la nation allemande, mais d'autres s'opposent avec l'idée que le territoire devait rester divisé, mais que la Prusse doit tenir un rôle important pour la construction de la future nation germanique. L'avis général est que la Prusse va prendre l'avantage sur l'Autriche à force de patience.
Le tsar russe et le roi prussien connaissent des désaccords (par exemple sur le degré de punition à infiger aux anciens alliés de Napoléon). Ils sont néanmoins en harmonie sur deux idées fixes: le tsar voulait la Pologne, le roi revendiquait la Saxe.

L'Angleterre et l'Autriche sont deux blocs associés: le premier pense que l'extension russe amènerait à un déséquilibre européen, le second refuse que l'Allemagne soit sous la tutelle de la Prusse.
Les anglais étaient également inquiets quant aux différents de l'Autriche et de la Prusse puisque selon eux, une alliance entre Vienne et Berlin était un moteur de l'équilibre européen.
Le gouvernement britannique "vantait sa naturelle impartialité" et dans ce "désintéressement", il se posait en médiateur.
Pour les britanniques, les frontières, la population et l'armée sont les berceaux de la puissance, et les facteurs économiques et commerciaux sont ceux de son essence. Ces moteurs de la nation sont plus importants pour eux que l'illusion d'une puissance territoriale.

Profitant de ces conflits, Talleyrand (le représentant de la France, vu comme un opportoniste et un traître à Napoléon) tente de donner à son pays une place de grande puissance et ainsi pouvoir s'imposer dans ce congrès. Il a réussi rapidement à améliorer la situation de la France grâce à sa diplomatie et de nombreuses réceptions, devenues populaires auprès de grands personnages. Il a gagné la place d'égal aux autres pays grâce à ses habiles manoeuvres. C'est lui même qui a réussi à diviser le congrès en deux blocs opposés (Russie Prusse, et Autriche Angleterre). Afin de montrer son opposition face aux idées de grandeur de la Russie et de la Prusse, il a conclut un pacte avec l'Autriche et l'Angleterre.
Cela dit, son projet échoue après les Cent Jours de Napoléon, alors que les autres pays dominants se sont montrés beaucoup plus durs et méfiants qu'ils ne l'étaient déjà, faisant perdre à la France beaucoup d'espaces territoriaux lors du deuxième traité de Paris le 20 novembre 1815. Talleyrand doit donc se contenter d'apporter son aide minime à la préservation de l'équilibre européen.

La nouvelle carte européenne marque un agrandissement de la Prusse avec une généreuse moitié de la Saxe, la Poméranie suédoise, la Wesphalie et la Rhénanie. Tous ces pays indexés lui ont permis le statut de grande puissance européenne.
La Finlande est sous la tutelle de la Russie, ainsi qu'une grande partie de la Pologne. Elle obtient la Bessarabie au détriment de l'Empire ottoman, qui subit l'avancée russe jusqu'à Constantinople. Suite à cet affaiblissement de l'Empire ottoman, les Balkans désirent l'indépendance des peuples chrétiens, serbes, grecs, bulgares et roumains. En agrandissant ainsi son Empire qui était déja bien constitué, le tsar gagne en popularité et en autorité.
Concernant l'Autriche, elle finie par posséder la Dalmatie (Croatie) et un nouveau royaume: la Vénétie et la partie orientale du Milanais, qui sera appelé la Lombardie-Vénétie. Elle récupère le Tyrol. Ces agrandissements amènent à une plus grande influence méridionale et méditérannéenne à l'Empire des Hasbourg.
L'Angleterre, comme nous l'avions vu précédemment, n'accorde pas d'importance à son devenir de puissance territoriale: elle n'a aucune revendication de territoires européens. Elle est plus soucieuse d'assurer la sécurité de son empire colonial et du commerce martime. Pour s'assurer d'avoir des bases stratégiques commerciales, elle obtient cependant plusieurs îles comme Malte et les îles ioniennes en Grèce. Elle retire Tobago et Ceyland aux hollandais et Sainte-Lucie et île de France (aujourd'hui appelée île Maurice) aux français.
La Suède voit s'        ajouter à son territoire la Norvège. Stratégiquement, la Suède reconnaît une autonomie pour le peuple norvégien afin de ne pas les braquer. En compensation, le Danemark gagne l'Hohenbourg, petite commune française.
Pour le cas de la France, puissance vaincue, il n'y a aucun avantages territoriaux, elle reste à ses frontières de 1792. Deux états tampons sont renforcés à ses frontières: au Nord, les Pays-Bas avec la Belgique et au Sud la Royaume de Piémont-Sardaigne, retrouve la Savoie, Nice, et la région de Gènes s'agrandit.
L'Allemagne et l'Italie se retrouvent dans une situation de démorcelage suite aux décisions du congrès, contrairement à ce que promettait la confédération germanique. En effet, la mosaïque allemande se retrouve seulement à 9 états alors qu'elle en possédait 350, de son côté la pénensule italienne est réduise à 7 états. Les peuples italiens et allemands continuent à rêver à une forme d'unité nationale. Les espagnols et les portugais vivent une situation similaire, puisque même s'ils ont retrouvé leurs souverains, leurs empires coloniaux se disloquent petit à petit.
Toutes ces situations amènent à des déceptions de petits pays comme la Pologne, à nouveau rayée de la carte, la Belgique et la Norvège qui se retrouve contre sa volonté dominée par des souverains étrangers.

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