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Jerusalem

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Par   •  14 Mai 2013  •  Cours  •  2 178 Mots (9 Pages)  •  766 Vues

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JERUSALEM. En hébreu Yerushalayim [”la paix apparaîtra”]; en arabe Al Qods [”la Sainte”]. Ville de Palestine, capitale de la Judée édifiée à 800 mètres d’altitude à la frontière israélo-cisjordanienne, composée de la ville moderne (Israël) et de la vieille ville. La ville compte aujourd’hui 430'000 habitants, dont 190'000 Palestiniens.

En 1947, lors du partage de la Palestine, les Nations unies placent Jérusalem sous statut international. En 1948, pendant la guerre d’indépendance, Israël conquière la partie ouest de la ville, la partie orientale passant sous contrôle jordanien. Lors de la ”guerre de six jours” de1967, Israël occupe Jérusalem-Est, peuplée alors uniquement de Palestiniens.

Chef lieu du district de Jérusalem (Israël), la ville moderne (université hébraïque, centre d’études talmudiques) est depuis 1950 la capitale déclarée de l’Etat d’Israël en dépit de la contestation absolue de ce titre par les Etats arabes. En 1980, Jérusalem a été proclamée ”capitale éternelle” par la Knesset, le parlement israélien. Les dirigeants du futur Etat palestinien souhaitent, eux aussi, faire de Jérusalem leur capitale

C’est en 1004 avant J.-C. que le roi David, qui a rallié toutes les tribus d’Israël, conquière Jérusalem — et s’empare de la forteresse de Sion, renommée "cité de David".

"La construction d’un palais royal et l’installation de l’Arche sainte à Jérusalem la consacrent - comme capitale politique et religieuse du royaume de David", note Mireille Hadas-Lebel dans son étude sur "Le peuple hébreu" [Découvertes Gallimard, Paris, 1997].

Le judaïsme, religion nomade, dont l’histoire comme avec Abraham il y a quatre mille ans, devient une religion sédentaire. Jérusalem, aussi appelée Sion, devient le centre religieux unique du peuple hébreu. La Bible y situe le sacrifice d’Abraham, le venue du Messie, l’annonce de l’Apocalypse. "Dieu est en Jérusalem, elle ne peut chanceler", disent les Psaumes.

Salomon [-968, -928], qui succède à David, est le bâtisseur du "Temple de Jérusalem", la "Maison du Seigneur", construit sur le mont Moriah, à côté du palais royal. La construction, étalée sur sept ans, s’achève en —957.

Quatre siècles plus tard, en —597 puis en —586, le roi de Babylone, Nabuchodonosor, assiège Jérusalem, met le feu au Temple, au palais royal et à toute la ville. Il emmène en captivité à Babylone une partie de la, population [Judéens]. Des prophètes — Isaïe, Jérémie, Ezéchiel — entretiennent l’espérance du retour et de la renaissance de Jérusalem.

En —539, le roi des Perses, Cyrus, s’empare de Babylone : il autorise le retour des Judéens exilés et la reconstruction du Temple. L’édifice est inauguré en —565. La conquête de l’empire Perse par Alexandre, venu de Macédoine, en —332, n’a pas d’incidence sur le statut de Jérusalem et la liberté de religions des Juifs. L’occupation romaine, de Pompée puis de Jules César, se manifestera, elle aussi, par des mesures favorables pour les Juifs — "peuple ami et allié du peuple romain".

Après la mort de César (-44), Hérode fait édifier dans la ville haute un grand palais fortifié et reconstruire le Temple dont la construction lui paraît trop modeste. "Hérode, raconte Mireille Hadas-Lebel, aménage la plus vaste esplanade du monde antique (deux fois plus étendue que le forum que Trajan fera édifier à Rome). La vaste cour du Temple est ouverte à tous, étrangers compris mais l’entrée dans l’enceinte sacrée, qui nécessite une purification particulière, n’est permise qu’aux israélites en état de pureté. Dans l’édifice lui-même, la tripartition du Temple de Salomon est maintenue. Il est rebâti de marbre blanc rehaussé d’or et neuf de ses portes sont revêtues d’or et d’argent aux frais de certains riches fidèles. Au soleil levant, son aspect éblouit la vue ; "Il apparaissait de loin comme une montagne enneigée car là où il n’était pas couvert d’or, il éclatait de blancheur".

Ce second Temple ne survivra pas à la révolte juive contre l’occupation romaine. Assiégée, Jérusalem est engloutie, en 70, par l’assaut des troupes romaines : le Temple est incendié, les soldats "se répandent dans les ruelles, brûlant, massacrant et pillant sur leur passage", commente Mireille Hadas-Lebel qui ajoute : "Titus ordonne de détruire la ville de fond en comble et bientôt plus rien ne laisse imaginer l’ancienne ampleur de Jérusalem".

Le Temple ne sera jamais reconstruit. La ville est rebaptisée Aelia Capitolina. En 135, Hadrien interdit aux juifs de résider à Jérusalem; il délaisse le nom de Judée et baptise la nouvelle province romane Palaestina (du grec Philistie,, qui désigne un territoire plus large).

L’esplanade du Temple et le mur des Lamentations

Pendant dix-huit siècles, le judaïsme redevient religion de l’exil, attachée à la Loi et à la synagogue. Même détruite, Jérusalem reste "le nombril du monde", la ville sainte dont les Juifs en diaspora espèrent la reconstruction dans toutes les prières. La parole "L’an prochain à Jérusalem" exprime l’espérance de retour des émigrés juifs.

Le projet sioniste, à la fin du XIXe siècle, permet de restaurer le lien concret entre la diaspora et une Terre promise (Israël) et une ville sainte unique, Jérusalem. Du Temple d’Hérode, il ne reste qu’une partie du mur occidental, connue sous le nom de "mur des Lamentations" — le seul endroit de la ville où, sous la domination romaine, les Juifs ont le droit de venir pleurer un jour par an. L’esplanade du Temple est devenue, après la conquête arabe de 638, l’esplanade des Mosquées.

A la création d’Israël, en 1948, Jérusalem est coupée en deux, la Vieille Ville étant intégrée à la Jordanie. Malgré l’accord signé entre les deux gouvernements, les juifs n’ont pas accès au mur des Lamentations. La partie arabe de la ville est annexée par Israël lors du conflit israélo-arabe de 1967. Au lendemain du conflit, Jérusalem est proclamée capitale de l’Etat d’Israël. "Nous sommes revenus au plus saint de nos lieux saints et nous ne nous en séparerons jamais", déclare alors le général Moshe Dayan, le vainqueur d’une "guerre de six jours".

Lieux saints et souveraineté

La souveraineté sur les Lieux saints est, aujourd’hui, l’objet d’une discorde entre israéliens et palestiniens qui veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat. Elle oppose, dit Henri Tincq, dans "le

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