La prise de Jérusalem.

INTRODUCTION

«On peut se demander dans quelle mesure les excès des Croisades, au XIIIe siècle, ne sont pas une réponse mimétique au djihad, dont nous subissons aujourd’hui les conséquences en Europe et au Proche-Orient. Que d’énergie perdue pour conquérir un tombeau vide ! »

Parmi toutes les guerres que les humains ont faites, et ce depuis la nuit des temps, peu d’entre elles se sont révélées aussi sanglantes que les croisades chrétiennes en Terre Sainte. Dans ce texte nous parlerons des 30 années qui ont mené à la prise de Jérusalem par les croisés. Nous verrons plus précisément trois périodes. La défaite des chrétiens Byzantins, l’appel aux croisades et le voyage, ainsi que la prise de Jérusalem par les croisés.

1. LA DÉFAITE DES CHRÉTIENS BYZANTINS

1.1 L’empire Romain d’Orient (du VIIe au Xe siècle)

L’empire romain d’Orient, aussi appelé empire byzantin, fut développé au fil des siècles par plusieurs empereurs, mais celui qui nous intéresse plus particulièrement est l’empereur Basile 1er qui donna naissance à la dynastie macédonienne. Constantinople, la capitale de l’empire byzantin, est devenue le centre d’intérêt des marchands de toutes les religions et pays, ce qui rendit l’empire très riche, cela et aussi les impôts perçus aux paysans de l’empire . Toute cette popularité provient du fait que Basile 1er ainsi que ses successeurs, Nicéphore II Phocas, Jean 1er Tzimiscès et Basile II Bulgaroctone, ont étendu l’empire byzantin du Danube aux portes de Jérusalem et ont même pris l’Italie du Sud, la Cilicie et la Syrie près de l’An Mil .

Basile II fut le dernier empereur. « Le déclin survient dans le demi-siècle qui suit la mort de Basile II (1025), lequel, célibataire sans enfant, n'a pas pris la précaution de préparer sa succession. De nombreux coups d'État s'enchaînent alors . » En 1081, Alexis 1er tenta de redresser la situation et reprit l’Italie aux Normands. Il lança ensuite plusieurs appels au pape lui demandant de l’aide pour les chrétiens byzantins qui étaient alors sous le joug des turcs.

1.2 La chute de Malazgerd (19 août 1071)

En 1055, des turcs devenus musulmans prirent Bagdad sous les ordres de Toghrul-beg. Son successeur, Alp Arslan, conquérit l’Arménie chrétienne. L’empereur Romain IV Diogène ayant réagi tardivement à la menace fut fait prisonnier lors de la bataille de Malazgerd. Cette bataille opposa les 100 000 hommes de l’empereur, la plupart étant des mercenaires, aux 50 000 hommes du sultan de Malazgerd. Le basileus , malgré son emprisonnement, fut traité avec la dignité que demandait son rang et fut finalement relâché suite à la signature d’un traité léonin . Suite à ce traité déloyal, le descendant du sultan de Malazgerd, Malik Chah, conquit l’Asie mineure ce qui entrainera des problèmes pour les pèlerins voulant se rendre à Jérusalem .

2. L’APPEL DU PAPE URBAIN II

2.1 L’appel aux croisades (1095)

C’est le 27 novembre 1095 que le pape Urbain II, alors qu’il était à Clermont (maintenant appelé Clermont-Ferrand) qui se situe en Auvergne, profita de son passage pour lancer l’appel aux croisades en Terre Sainte. Les croisades auront pour but de déloger les Turcs qui ont pris une partie du territoire byzantin et qui menacent de faire tomber l’empire chrétien d’Orient. Il va sans dire que la route de pèlerinage menant à Jérusalem passait par le territoire turc et que chaque pèlerin désirant faire ce voyage se retrouvait en très grand danger de mort. Les croisades devront cependant respecter certaines règles. L’appel de Clermont dictera aux chevaliers de respecter les non-combattants

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