Censure sous Napoléon
Dissertation : Censure sous Napoléon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Coursdissert • 2 Décembre 2020 • Dissertation • 558 Mots (3 Pages) • 660 Vues
Au lendemain du coup d’État du 18 Brumaire an VIII, Napoléon Bonaparte affirme « Si je lâche la bride à la presse, je ne resterai pas trois mois au pouvoir ». Par cette déclaration, il pose clairement la ligne directrice de sa politique concernant le contrôle de la presse. L’objectif est de s’assurer la mainmise sur l’esprit des Français.
Ce contrôle va s’avérer déterminant pendant le Consulat et l’Empire de Napoléon. Un contrôle peut se voir comme une vérification portant sur le caractère légal et régulier d’une chose. La presse, quant à elle, est un ensemble de publications périodiques, principalement des journaux quotidiens. Ainsi, le contrôle de la presse est la volonté d’examiner le contenu d’un journal, d’une brochure afin de constater si elle remplit les exigences du pouvoir étatique. Il apparaît alors nécessaire d’inclure dans ce contrôle, la censure, qui en est une des formes. Cette dernière consiste à soumettre à examen le contenu de différentes formes d’expression ou d’information avant d’en permettre la publication, la diffusion, et en l’espèce, celui de la presse. La presse sous le Consulat et l’Empire deviendra asservie. Le Consulat est le régime mis en place de 1799 à 1804 après le coup d’État du 18 Brumaire an VIII, qui renverse le Directoire. À ce moment-là, il n’y a que très peu de place pour l’opinion publique. La Constitution de l’an VIII établit un pouvoir autoritaire qui est exercé par trois consuls. Le Premier consul Napoléon Bonaparte finit par accaparer tous les pouvoirs. Il devient consul à vie en 1802 et proclame l’Empire en mai 1804. Cette date marque la proclamation de Napoléon Bonaparte empereur des Français. Le Premier Empire s’achève le 4 avril 1814, le jour de la première abdication de l’empereur. Sous la période du Consulat et de l’Empire, et d’autant plus celle de l’Empire, le contrôle de Napoléon sur la presse apparaît de plus en plus évident, notamment suite à des séries de mesures. La presse sous l’Empire est alors insignifiante si on l’oppose à la floraison de la période précédente. Par ailleurs, un empire désigne un territoire ou un ensemble de territoires, dont certains ont été conquis, qui se trouve sous la domination d’un empereur et en l’espèce de Napoléon. Toutefois, ici, nous ne nous concentrerons pas sur les territoire conquis. De plus, nous verrons que d’autres État, et notamment l’Angleterre, joueront un rôle pour la presse d’opposition. Le Consulat et l’Empire font ressortir un paradoxe dans la mesure où ils sont antinomiques à la période Révolutionnaire concernant le contrôle de la presse. En effet, la Révolution a, pour la première fois, défini et mis en pratique les grands principes de la liberté de la presse. L’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 garantie que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ». À cette période, l’opinion publique est forte et on voit notamment apparaître des clubs, qui sont des réunions de personnes, d’intellectuels, discutant d’affaires publiques, politiques, philosophiques. Plus tard, la Convention Nationale met en place la censure et ordonne l’incarcération de 60 écrivains ou imprimeurs accusés de conspirer contre la République.
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