Le concile de 1095

Le concile que nous allons étudier date de 1095. Nous sommes environ 40 ans après le Grand Schisme (séparation entre les chrétiens catholiques et les chrétiens orthodoxes) . A cette époque, l’église cherche également à acquérir son indépendance par rapport au pouvoir qu’exercent les laïcs  sur elle. Dans une première partie, nous présenterons le contenu du concile puis dans une seconde partie, nous expliquerons comment l’Eglise organise les trois composantes de la société médiévale : les clercs, les nobles  et le tiers-état.

Dans cette première partie, nous allons donc évoquer le contenu de ce concile. Un concile est une assemblée d’évêques et de théologiens qui, en accord avec le pape, décide de questions de doctrine et de discipline ecclésiastique.  Ces décrets apostoliques sont des actes de gouvernement de la hiérarchie ecclésiastiques dont relève les canons des conciles et certaines décisions officielles des Papes. Pour ce concile, de nombreux évêques se sont regroupés à Clermont dans un but de pacifier la société. En effet, ce texte nous ramène souvent à la paix : « en paix » ou encore  « la sainte paix ». On peut également remarquer tous les ordres et règles demeurant dans ce concile. Tous le long de l’extrait les interdictions sont nombreuses :  « qu’il ne soit permis à aucune femme », « il est interdit » ou encore « qu’aucun clercs ne porte ». Ces interdictions visent à punir les débordements et « la violation de la paix », but premier de l’Eglise : en effet « durant les quatre autres jour, si quelqu’un porte tort à autrui, il sera tenu pour coupable […] et sera puni conformément à ce qui aura été jugé ». Mais les interdictions ne concernent pas que les laïcs, le port d’armes et notamment interdit ainsi que l’interdiction de prêter lige « au roi ou à quelque laïque » pour un évêque ou un prêtre. Mais la rétablission de la paix n’est pas le seul objectif de l’Eglise, celle-ci souhaite faire du pape, celui qui se place au dessus de tous les rois ou empereur laïcs comme nous allons le voir dans la deuxième partie …

E n effet, l’Eglise cherche à séparer les clercs des laïques et gagner son indépendance, pour cela de nombreuses réformes vont se mettre en place comme par exemple la réforme grégorienne (le pape sera  désormais élu par des cardinaux et non plus par l’empereur ou le roi). Cette réforme vise à centraliser le pouvoir dans les mains du pape. L’Eglise va donc séparer la population en trois composantes : le tiers état qui travaille, les nobles qui combattent et enfin les clercs qui prient : pour l’Eglise, ils seront l’ordre le plus important. En effet, les clercs ont un rôle d’intermédiaire entre Dieu et les hommes et sont au service de l’Eglise, ils font partis du clergé. Tous ceux n’appartenant pas au clergé, sont des laïcs. Toutes ces pratiques et interdiction, que nous avons pu relever dans le concile, montre bien la séparation des clercs et des laïques. Mais les laïcs ne sont pas les seuls à avoir une mauvais rôle au sein de l’Eglise, les femmes ont une image très négative. Elles sont associées par les clercs à la tentation et au péché. De plus, le clergé exclut les femmes de l’Eglise, leur interdisant de dire la messe.

En conclusion, nous pouvons dire que ce concile résume bien la séparation des laïcs et du clergé,  la place de l’Eglise au sein de la société au Moyen Age mais également la place de ceux qui prient (les médiévaux), de ce qui combattent (les nobles), de ceux qui travaillent (le tiers-état) mais aussi des femmes, ayant une mauvaise image à l’époque du XIe siècle.

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