Chrétienté médiévale

Au Moyen Age, l’Eglise détient une grande partie des pouvoirs dans le monde médiéval. Dans l'Europe du XIe au XIIIe siècle, la religion chrétienne et l'Église sont omniprésentes. Le « Moyen Age central » est marqué par le renforcement du pouvoir du pape et du clergé. L'encadrement des croyants par l'Église se fait jusque dans les événements importants de leur vie privée (naissance, mariage, décès).

Comment l’Eglise a-t-elle affirmé son autorité entre le XI et le XIII siècle ?

Au Moyen Age, la vie quotidienne des populations est rythmée par la religion chrétienne. Tous sont croyants et respectent le dogme chrétien, la Trinité (Le Père, le Fils et le Saint Esprit). Le clergé s’intègre parfaitement dans la vie politique et les clercs font partie des personnages les plus importants du royaume. Les territoires christianisés sont divisés en diocèses, dirigés par des évêques constitués de paroisse. Une paroisse est un territoire et une communauté de fidèles qui sont confiés à un curé ou à un prêtre et dans une paroisse l’église et le cimetière sont au centre tandis que le reste de la population paysanne se regroupe autour de ce centre. Les lieux de culte sont les églises, les chapelles, les oratoires, les abbayes et les cathédrales, symboles du pouvoir de l’évêque dans une ville.

L’Eglise est structurée, hiérarchisée et reçoit un impôt payé par la population, la dîme.

Le rôle de l’Eglise au Moyen-Age est qu’elle est censée limiter la violence du monde féodal. Cette violence est quotidienne mais comme elle est totalement intégrée à ce monde médiéval, l’Eglise ne peut l’endiguer (empêcher de s’étendre) malgré ce que l’on appelle la « paix de Dieu » qui va instituer des sortes de trêves religieuses pour amoindrir cette violence. Enfin, à cette époque les abbés et les évêques vivent et se conduisent comme des grands seigneurs et la règle du célibat des prêtres est très souvent bafouée.

Dans le monde médiéval, il y a deux clergés distincts :

- Le clergé séculier : celui qui vit dans le siècle, dans le peuple au milieu des fidèles. Il participe à la vie médiévale en maintenant une position centrale dans les villages. Ce sont les prêtres, les curés…

- Le clergé régulier : religieux qui vivent en communauté à l’écart du monde, dans des monastères. Ce sont les cisterciens, les dominicains, les franciscains … Ils ont créé ce que l’on appelle les moines mendiants car ils vivent principalement de l’aumône.

Faire son salut est une préoccupation essentielle des populations qui craignent Dieu et ont peur de la mort. L’espoir en la résurrection, élément central du dogme chrétien, concerne toutes les couches de la société ; outre la prière, faire la charité, des dons à une église, une abbaye sont perçus comme des moyens de faciliter son salut. Après la mort, les croyants espèrent entrer au Paradis. Les portails sculptés des églises servent à éduquer les croyants, en montrant la scène du Jugement dernier. Au XIIème siècle se développe ce que l’on appelle une économie de Salut avec la naissance du purgatoire. Une invention de l’Eglise qui place le défunt entre le paradis et l’enfer et si la famille du défunt

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