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Résistance En France

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Par   •  9 Avril 2012  •  3 180 Mots (13 Pages)  •  2 236 Vues

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LA RESISTANCE EN FRANCE

Après la défaite des troupes françaises au cours de la « drôle de guerre », le maréchal Pétain signe l’armistice avec l’Allemagne nazie en juin 1940. Alors que la très grande majorité des français approuve la décision du Maréchal, d’autres décident de poursuivre le combat. C’est à ce moment là que la Résistance prend forme. Elle désignera l’ensemble des organisations qui ont mené une action, au cours de la Seconde Guerre mondiale, contre les Allemands et le régime politique instauré dans les territoires occupés par leurs armées. Ces organisations s’implanteront aussi bien dans les territoires occupés eux-mêmes qu’à partir de centres de résistance extérieurs.

I. Les débuts difficiles de la Résistance

Au départ, la Résistance est divisée entre résistance extérieure et résistance intérieure, elle-même morcelée entre la zone nord occupée et la zone sud. Ajoutons que dans une même zone, la résistance se fait à l’initiative de personnes plus ou moins isolées et prend des formes très variées On estime que les faits de résistance en France ont concerné 1% à 1,5% de la population.

A. La Résistance extérieure française : de Gaulle et la France Libre

- Les débuts de la Résistance française sont à placer en dehors du sol français.

- Elle est née de l’action du général de Gaulle. Ce dernier, sous- secrétaire d’Etat à la défense Nationale dans le gouvernement Reynaud depuis le 6 juin 1940, gagna Londres le 17 juin après que le Maréchal Pétain, favorable à l’armistice, eut formé son gouvernement.

- De Gaulle y lança son « appel du 18 juin » pour exhorter à poursuivre la lutte aux cotés de la Grande-Bretagne. Celle-ci, qui était alors le seul pays en guerre contre les puissances de l’Axe depuis la défection française, accueillit chaleureusement le général et le reconnut comme le « chef des Français libres » (28 juin 1940).

- A la France libre se rallièrent des intellectuels comme Raymond Aron, des parlementaires et des hauts fonctionnaires (Pierre Cot, Georges Boris, Gaston Palewski…), un juriste de renom (René Cassin) et quelques officiers supérieurs, notamment le général Catroux, gouverneur général d’Indochine, l’amiral Muselier et le général de Larminat. Parmi les premiers ralliés, on comptait également les cent trente hommes valides de l’île de Sein.

- Progressivement, de Gaulle organisa les Forces France Libres (FFL). Il échoua devant Dakar et ne put donc rallier à son action l’Afrique Occidentale française. En revanche, l’Afrique Equatoriale française et la plupart des territoires d’outre-mer ( à l’exception de l’Afrique du nord) désavouèrent le gouvernement de Vichy.

- Si le général de Gaulle parvint à gagner une autorité et une légitimité grandissante, une autre tentative de résistance extérieure échoua très rapidement après l’invasion allemande. Vingt-Sept personnalités politiques (parmi lesquelles Edouard Daladier, Georges Mandel, Pierre Mendès France et Jean Zay) s’étaient en effet embarquées, le 21 juin 1940, sur le Massilia à destination du Maroc pour organiser un centre de résistance en Afrique du nord. Mais elles furent arrêtés par les autorités vichystes.

B. La Résistance intérieure : la diffusion timide des idées

- Après le traumatisme de l’exode et de la défaite (drôle de guerre) en mai-juin 1940, et tandis que l’immense majorité des français voyait le maréchal Pétain, qui faisait « don de sa personne » à la France, comme un sauveur, une minorité d’individus tentèrent de s’opposer à l’envahisseur.

- Mus par un patriotisme exigeant, ils ne se résignaient pas à la défaite, condamnaient l’armistice et refusaient la politique de collaboration engagée par le maréchal Pétain.

- Ainsi, parallèlement à l’entrée en résistance du général de Gaulle dès le 18 juin 1940, une résistance intérieure se fit jour en France, qui se manifesta d’abord par des actes de révolte isolés ou peu organisés.

- Dans la zone Nord, occupée par l’ennemi, la Résistance intérieure eut un objectif surtout militaire : fournir à Londres des renseignements sur les troupes d’occupation et leurs mouvements, faire évader des prisonniers, aider ceux qui voulaient sortir de France pour aller s’enrôler dans les Forces Françaises Libres.

- Dans la zone sud, directement soumise au gouvernement de Vichy, elle se préoccupa d’abord de susciter l’opposition à ce gouvernement et à sa politique de collaboration avec les autorités allemandes, et de contrecarrer sa propagande, qui prédisait la victoire finale de l’Allemagne.

- Dans les deux zones, dès mai 1940, les résistants eurent recours à des bulletins d’information, dactylographiés, glissés dans des magazines ou des revues et dans les boîtes aux lettres, puis à des tracts et à de véritables journaux clandestins, dont les plus importants furent : Petites Ailes de France, devenu Vérités, puis remplacé, en décembre 1941 par Combat, Témoignages chrétiens, la Voix du Nord, la Marseillaise, Défense de la France, le Franc-tireur, Libération. Certains partis politiques assurèrent la réapparition clandestine de leurs journaux, comme le Populaire et l’Humanité. Cette presse, dont l’impression, le papier, la diffusion posait tant de problèmes, a fait connaître la Résistance à la population et a renforcé, en leur donnant confiance, la volonté de ses membres de lutter contre l’ennemi. Parallèlement, toute une littérature clandestine (Editions de Minuit…) voit le jour.

- Dans le même temps, et dès le début de l’Occupation, à l’initiative d’hommes et de femmes dynamiques, se créèrent un peu partout de petits groupes, des réseaux, dont les adhérents étaient généralement recrutés par relations personnelles dans la même profession ou le même milieu social ou qui partageaient les mêmes conceptions religieuses ou politiques.

- Certains, pour manifester leur protestation, menèrent des actions d’éclat hautement symboliques, telle la manifestation des étudiants à Paris le 11 novembre 1940,

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