Louis XVI
Thèse : Louis XVI. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar omae • 21 Avril 2014 • Thèse • 693 Mots (3 Pages) • 676 Vues
Le 23 juin, tout est prêt aux yeux de Louis XVI pour une reprise en main vigoureuse de cette assemblée récalcitrante. Des forces armées étaient rassemblées autour et dans Versailles et des textes destinés aux députés avaient été préparés pour leur faire savoir qu'en cas de non-obéissance aux ordres royaux ils auraient à faire aux hommes d'armes.
Comme lors de la séance d'ouverture, les ordres sont introduits les uns après les autres en prenant soin de laisser le Tiers attendre plus d'une heure dehors, ce qui hérisse la fraction de la noblesse qui, depuis la formation de l'Assemblée, songe à faire cause commune avec celle-ci. Par cette maladresse, le roi braque encore contre lui une partie de la noblesse, le seul ordre encore unanimement rallié à lui.
Necker était absent, Louis XVI parut, entouré de toute la cour, et commença un discours très dur contre l'Assemblée Nationale devant des députés consternés.
Il lui reproche tout d'abord son inaction depuis bientôt deux mois, puis il proclame que "l'ancienne distinction des trois ordres doit être conservée", que les députés élus par chacun des trois ordres doivent former trois chambres séparées ne pouvant délibérer en commun qu'avec l'accord du roi que "toutes les décisions prises depuis le 17 juin par les députés sont nulles, illégales et inconstitutionnelles".
Les Etats pourraient délibérer des impôts, mais il sera interdit de traiter en commun "des affaires qui regardent les droits antiques et constitutionnels des trois ordres, la forme de constitution à donner aux prochains Etats, les propriétés féodales et seigneuriales, les droits utiles et les prérogatives des deux premiers ordres". Suite à ce discours, il fait distribuer à tous les députés le texte qu'il vient de prononcer ainsi qu'un mémorandum intitulé "Les intentions du Roi" dans lequel il s'efforce de satisfaire certaines demandes du Tiers. Il y presse le clergé et la noblesse de renoncer à leurs privilèges pécuniaires, se prononce pour l'abolition de la taille, l'adoucissement de la gabelle, mais ne recule pas sur les droits seigneuriaux et féodaux. Il promet l'abolition des lettres de cachet, recherche un moyen de concilier la liberté de la presse et le respect de la religion, annonce la création d'états provinciaux (2/10 de clergé, 3/10 de noblesse et 5/10 de Tiers) pouvant délibérer en commun et dont la compétence et les attributions seraient élargies. Il exprime également le souhait que les douanes soient portées aux frontières du royaume, que l'administration de la justice soit améliorée, et que l'on en finisse avec l'usage des corvées pour la confection et l'entretien des chemins.
Il y a un tel écart entre son discours et ses intentions qu'on reste interloqué devant cet homme. Louis XVI cachait-il derrière une fermeté maladroite et une volonté de s'imposer monarque, un réel souhait de conciliation ou bien était-ce par peur, couardise et faiblesse qu'après avoir manié le bâton il faisait marche arrière ayant trop présumé de ses forces. ??
Le roi termine la séance par cette dernière phrase "je vous ordonne, Messieurs, de vous séparer tout de suite et de vous rendre demain
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