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Les relations entre le roi et les élites à l'ancien empire

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Par   •  19 Novembre 2019  •  Dissertation  •  2 737 Mots (11 Pages)  •  1 021 Vues

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Les relations entre le roi et les élites à l’Ancien Empire

Izi, nomarque et vizir de Téti sous la IVème dynastie, décrit dans son mastaba le parcours qu’il a suivi « on me donna la fonction de maître royal, scribe, fonctionnaire de l’Etat, ami unique, grand seigneur de nome subordonné du roi au temps de Téti ». Cette citation nous emmène directement au cœur de notre sujet intitulé les relations entre le roi et les élites à l’Ancien Empire. Il retrace les liens familiaux, économiques, politiques et sociaux entre le souverain et ses sujets. Les élites, à cette période, ne sont qu’un groupe minoritaire et privilégié de la société égyptienne qui représente la cour du roi. Au sein de ce groupe, plusieurs niveaux de statuts sociaux sont remarqués. En effet, il ne faut pas mettre au même niveau un vizir, chef de tête de l’élite, puis un simple scribe, intellectuel qui forme la grande masse de l’administration sous l’autorité du vizir, recruté et payé par l’Etat. L’élite se compose en grande majorité de personnes aisées, occupant une fonction honorifique. La fonction et le statut social sont donc des critères fondamentaux pour définir un individu appartenant à la tête de la société. D’autre part, l’Etat égyptien est une théocratie dont le chef absolu, le roi, est un Horus sur terre en l’incarnant. Il est dieu lui-même à l’égal des divinités du ciel ou de l’autre monde. Il est le « fils de Ré », dieu solaire, et se doit de le représenter auprès des humains par la pratique de cultes. Un des titres essentiels du protocole royal, la devise « Fils du Soleil » précédait le nom de naissance. Le titre du souverain conservait la marque des deux Royaumes dont était issue l’Egypte, la Haute et Basse Egypte. Sous l’ancien Empire, les rois bâtissaient une ville qui leur était propre, à proximité de leur futur tombeau funéraire. La doctrine traditionnelle voulait que le roi fût avant tout ici-bas, le gardien de la justice, sur laquelle était fondée le monde, et les fonctionnaires n’étaient que ses délégués dans l’accomplissement de cette mission. Le nom du souverain n’est effacé des monuments et des archives que dans les cas exceptionnels où il est considéré comme ayant mis le monde en péril, par un comportement idéologique ou politique dangereux. Au service des hommes, le roi accède à un certain nombre de fonctions : nourricière, juridique et combattante. Ce sujet nous porte donc au temps de l’Ancien Empire, pouvant se situer d’environ 2700 à 2180 avant J.C et qui représente la grande période des constructions de pyramides. Il se constitue de quatre dynasties fondamentales : La IIIème, la IVème, la Vème ainsi que la VIème. Il représente l’âge d’or de la civilisation pharaonique grâce à la constitution d’un système économique, d’une tradition politique qui s'établit et s'affirme et d’une société qui s'ordonne. La capitale de cet Empire se trouve à Memphis et son souverain le plus connu reste Djoser.

Au niveau des sources de notre sujet, nous pouvons d’abord mieux êtres renseignés grâce aux papyrus de Néferirkaré à Abydos. La liste du personnel enregistrait le nom ainsi que le titre du haut dignitaire qui accomplissait le service militaire périodiquement en échange de récompenses et d’une rémunération variée. D’autre part, les tombes des élites nous donnent des informations assez variées. Ces tombes étaient souvent données par le roi aux élites méritantes, mais la plupart en possédaient grâce à leur richesse et leur importance. Nos dernières sources disponibles sont textuelles, par la découverte d’autobiographies de personnes ayant appartenues à l’élite. Ces documents sont centrés sur le service efficace et dévoué rendu au roi par ces individus. Ils nous permettent de comprendre la composition des plus hautes sphères de l’Etat.

Comment s’organisent les relations entre le Roi et les élites et quel est le pouvoir de ces dernières ?

Nous verrons dans un premier temps la proximité entre le roi et les élites. Puis que ce monarque prend appui sur celles-ci. Enfin la rivalité entre les deux protagonistes sera abordée.

Tout d’abord, une certaine proximité entre le roi et les élites peut être remarquée. Celle-ci se traduit d’abord par une relation affective. Cette liaison qui uni le roi et ses sujets, se remarque premièrement au sein de la famille royale. S’il est difficile de préciser les liens de parenté qui ont pu unir entre eux les souverains de la II ème dynastie en raison du silence de la documentation, la situation est beaucoup plus claire à partir de la IV ème dynastie. Grâce aux titulatures des femmes de la famille royale, on peut tenter de reconstituer les modes successoraux en vigueur sous la IVème dynastie. C’est au début de la troisième dynastie, avec Nymaâthep, qu’est attesté pour la première fois le titre d’ « épouse royale », puis à la quatrième où il est systématiquement porté par les reines de l’époque. Ce titre était suivi de l’épithète « qu’il aime », attribut qui révélait l’affection des femmes à leur époux, le roi, âme polygame. L’idée de servir les besoins du pharaon et d’ainsi instaurer une relation de confiance se manifestait. Les membres de la famille royale possédaient également une tombe dans le complexe funéraire du souverain pour reposer à ses côtés. Cela témoignait de la proximité qui unissait le roi et ses proches. Cette pratique fut reprise par Pépi II, souverain de la VIème dynastie, qui fit enterrer dans des complexes semblables, trois reines à proximité de sa propre pyramide. Ce sont d’ailleurs les plus anciennes pyramides de reines connues dans lesquelles on retrouve des textes gravés. Ces femmes recevaient un culte à Saqqara et à Coptos.

D’autre part, le roi offrait des récompenses aux élites en signe d’affection. Sous la quatrième dynastie, le titre de « fils royal » est largement attesté. Cependant, il ne correspond pas nécessairement à un lien de parenté direct avec le souverain, ce qui nous amène à nous interroger sur sa signification, rendant très aléatoire l’interprétation des rares données disponibles. Les « fils royaux » vont occuper de grandes fonctions dans l’armée ou encore dans les archives. Citons l’exemple de Râhotep, fils de Snéfrou, qui portera les titres de grand prêtre et de général. A partir de la Vème dynastie, le système de « fils royal » devient fictif, le fils n’est pas direct du roi. Par ce fait, le roi peut sortir des personnes de la pauvreté grâce à leurs compétences. Cependant la plupart du temps, les élites descendent de grandes familles

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