Les Grandes Lois républicaines : 1881-1882
Dissertations Gratuits : Les Grandes Lois républicaines : 1881-1882. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 27 Mars 2012 • 2 039 Mots (9 Pages) • 3 022 Vues
Les grandes lois Républicaines 1881-1882
Introduction:
Les grandes lois Républicaines correspondent aux lois scolaires établies par Jules Ferry. Ce dernier est né le 5 Avril 1832, il étudie au collège de Saint-Dié puis au lycée impérial de Strasbourg. Il est ensuite étudiant à la faculté de droit de Paris. Par la suite, il deviendra un avocat réputé et se spécialisera vite dans la défense juridique des républicains. Opposant actif au second empire, il connait la notoriété en publiant une série d'articles humoristiques contre le préfet de la Seine. En 1870, il devient membre du gouvernement de la Défense nationale.
Nous nous demanderons comment ces lois républicaines ont été mises en place et quels impacts ont elles eu ??
Nous verrons dans un premier temps les prémices des lois Jules Ferry, puis nous analyserons ces fameuses lois instaurées par Jules Ferry, et pour terminer, nous étudierons les conséquences de ces lois républicaines.
I Les prémices des lois Jules Ferry
A) La loi Guizot
La loi Guizot date du 28 Juin 1833 et porte sur l'instruction primaire. François Guizot est à cette époque ministre de l'instruction publique, sa loi est un texte majeur de la monarchie de Juillet et répond à l'article 69 de la Chartre de 1830, qui avait prévu qu'une loi porterait sur l'instruction publique et la liberté de l'enseignement. La loi Guizot organise l'enseignement primaire au profit des classes populaires autour de deux principes :
la liberté de l'enseignement primaire : tout individu âgé de dix-huit ans peut exercer librement la profession d'instituteur primaire, à condition d'obtenir un brevet de capacité, délivré à l'issue d'un examen, et de présenter un certificat de moralité.
l'organisation d'un enseignement primaire public, intégré au sein de l'Université : chaque département doit entretenir une école normale d'instituteurs pour la formation des maîtres et chaque commune de plus de cinq cents habitants est tenue d'entretenir une école primaire et un instituteur. La commune peut satisfaire à ses obligations en subventionnant une école primaire confessionnelle établie sur son territoire.
Qu'elle soit privée ou publique, l'instruction primaire élémentaire comprend nécessairement « l'instruction morale et religieuse, la lecture, l'écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le système légal des poids et mesures » (article 1er). Guizot s'est personnellement engagé pour que l'instruction primaire comprenne l'éducation morale et religieuse. Mais il doit renoncer à étendre le bénéfice de sa loi à l'enseignement primaire féminin, qui continue d'échapper à toute réglementation.
B) La loi Falloux
La loi Falloux date du 15 Mars 1850 et porte sur l'enseignement primaire et secondaire, qui est désormais partagé entre l'enseignement public, géré par les communes, les départements et l'état, et l'enseignement privé dont les établissements sont gérés par des particuliers. Les maitres sont formés dans des écoles normales entretenues par les départements. Dans l'enseignement secondaire, la liberté de l'enseignement est de mise. Un bachelier peut ouvrir une école et aucun titre n'est exigé des enseignants. De fait, même si elle ne le dit pas officiellement, la loi vise surtout à autoriser l'enseignement catholique, dans les écoles primaires et les établissements secondaires. Elle donne une grande part à l'église catholique romaine dans l'organisation de l'enseignement : les évêques siègent de droit au conseil d'académie, l'école est surveillée par le curé conjointement avec le maire. La loi Falloux fixe également l'objectif d'une école primaire de filles dans chaque commune de plus de 800 habitants.
Elle accorde à toute commune la faculté d'entretenir une ou plusieurs écoles entièrement gratuites, à condition d'y subvenir sur ses propres ressources et, parallèlement, la dispense de l'obligation d'entretenir une école publique à la condition qu'elle pourvoie à l'enseignement primaire gratuit dans une école libre de tous les enfants dont les familles sont hors d'état d'y subvenir.
C) La loi Duruy
La loi Duruy date du 10 Avril 1867 et elle décide que les instituteurs des écoles publiques seront laïcs et impose l'ouverture d'une école de filles dans les communes de plus de cinq cents habitants. Elle modère donc les effets de la loi Falloux qui a beaucoup contribué à transformer la question des rôles de l'État et de l'église catholique romaine dans l'école en une lutte politique des Républicains laïcs et anticléricaux contre les catholiques qui appuient la politique pontificale de Pie IX.
Cette loi permet aux communes d'établir la gratuité absolue en les autorisant à lever dans ce but un impôt de quatre centimes additionnels. Elle crée une caisse des écoles destinée à faciliter et à encourager la fréquentation de l'école.
II Les lois Jules Ferry
Dans l'esprit des républicains des années 1880, la consolidation du régime politique né en 1875 passe par l'instruction publique. En laïcisant l'école, ils veulent affranchir les consciences de l'emprise de l'Église et fortifier la patrie en formant les citoyens, toutes classes confondues, sur les mêmes bancs. Cette réorganisation de l'enseignement exige une réforme en deux temps. Tout d'abord, pour libérer l'enseignement de l'influence des religieux, le gouvernement crée des écoles normales, dans chaque département, pour assurer la formation d'instituteurs laïcs destinés à remplacer le personnel congréganiste (loi du 9 août 1879 sur l'établissement des écoles normales primaires). Parallèlement, les personnalités étrangères à l'enseignement, et notamment les représentants de l'Église, sont exclus du Conseil supérieur de l'instruction publique (loi du 27 février 1880 relative au Conseil supérieur de l'instruction publique et aux conseils académiques). Enfin, l'article 7 de la loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l'enseignement supérieur cherche à empêcher les membres des congrégations non autorisées à participer à l'enseignement,
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