Le citoyen-soldat : expression de la citoyenneté en Grèce

Le citoyen-soldat : expression de la citoyenneté en Grèce

Au Ve siècle av. J.C., la grèce, appelée Grèce Antique, correspond à la fois à une civilisation, une culture et une religion du monde. C’est un monde méditerranéen. Les grecs sont principalement installés en Grèce, en Grande Grèce (Italie du Sud), en Egypte, autour de la Mer Noire et en Gaule cisalpine. Ce vaste territoire est organisé en différentes cités. Chacune est composée d’un territoire, commandé par une capitale et possède un port Elle se forme autour d’un temple et d’un système politique particulier. La polis d’Athènes est composée de l’Attique et de sa ville principale (Asty). Elle s’organise autour du Parthénon, l’espace sacré dédié à la déesse Athéna. De plus, la cité est formée d’une communauté d’hommes que l’on appelle les citoyens et a pour système politique la démocratie. Ce mode d’organisation signifie le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Il est donc appliqué par les citoyens. Ces derniers sont cependant minoritaires dans la polis mais ont pourtant le plus de droits et pouvoirs.
Ce qui nous amène donc à la question : en quoi le citoyen-soldat représente-t-il l’expression de la citoyenneté en Grèce ?
Dans un premier temps nous définirons le citoyen dans son ensemble avec son rôle, ses droits et ses devoirs. Puis nous nous pencherons sur le sujet du soldat à Athènes et pour terminer, nous aborderons l’importance de la guerre en Attique.

I – Citoyen de l’Attique

Pour être citoyen, il faut être un homme, adulte, né dans la cité d’un père citoyen et d’une mère fille de citoyen, dans le cadre du mariage. En effet, si les parents ne sont pas mariés, l’enfant est considéré comme illégitime. Il est donc très difficile de faire partie de cette catégorie du peuple. Les femmes, les enfants, les métèques, les xénos ou les esclaves n’ont donc aucunement ce titre. Dans l’Attique, sur 420 000 habitants, seuls 40 000 sont citoyens. Cela représente donc à peine 10% de la population. Ces derniers possèdent des droits et des prérogatives proportionnels à leur fortune et ont surtout un rôle important dans la cité.
Le citoyen doit, tout d’abord, participer à la vie de sa cité en accueillant des hôtes.
II doit aussi faire des sacrifices et rendre hommage aux dieux. Les hellénistes se réunissent donc souvent pour rendre hommage à leurs dieux. C’est une population polythéiste qui croit aux mêmes dieux mais chaque cité à son propre dieux principal comme à Athènes où Athéna en est l’incarnation. Cette dernière, fille de Zeus, représente la stratégie militaire. Elle est l’intelligence au combat comme le prouvent ses attributs : la chouette et l’olivier. La lance et l’égide, sont, quant à eux, la démonstration de son aptitude au combat. Leur croyance leur permet de se différencier des non grecs et de rythme leur vie quotidienne car chaque action du citoyen est liée à un dieu (Dyonisos lors des banquets ; Hermès lors des déplacements en dehors de la cité ; …).
En tant que citoyen, chaque homme d’engage à participer à la vie politique de sa cité et à l’obligation d’être représente lors de l’Ecclésia. Au cours de sa vie, il sera donc Bouleute, Magistrat, Stratège ou encore Héliaste.
Ce dernier doit aussi donner naissance à des citoyens pour assurer la continuité du système politique mis en place.
La citoyenneté (politeia) athénienne ne se résume pas seulement à la participation à la vie politique et religieuse, elle comporte aussi des obligations militaires. Chaque citoyen d’Attique doit se soumettre à un entraînement militaire, l’éphébie. Durant cette formation, il apprendre le pédotribe, l’hoplomaque, le toxote et l’acontiste. Un citoyen pauvre apprendra le maniement de l’archer tandis qu’un citoyen issu d’une famille à hauts revenus sera formé à la monte de chevaux.
Le citoyen a aussi des droits. En effet, seul lui peut posséder ou acheter des terres, des maisons. Ce droit à la propriété s‘appelle l’enktesis. Le citoyen peut aussi participer à la magistrature ainsi qu’aux banquets.
A Athènes, la vie du citoyen est donc rythmée par ses diverses obligations comme l’exercice de ses droits. Si l’un d’eux ne respecte pas les prérogatives établies, il peut être ostracisé.

II – Le soldat athénien

Le citoyen est formé aux diverses techniques de combat par les Stratèges. En Attique, de 18 à 20, il suit un service militaire où il est durement entrainé. Cela ne s’apparente pas non plus au caractère extrême de l’éducation des spartiates mais cette période reste néanmoins rude physiquement et mentalement. Suite à cette formation, le jeune éphèbe intègre le groupe militaire de sa cité, la taxis. Il y appartiendra jusqu’à ses 60 ans.
Selon son rang social, le citoyen n’a pas le même rôle au sein de la phalange hoplique. S’il est paysan ou artisan, il appartient aux archers, n’ayant pas les moyens de s’acheter l’équipement nécessaire pour être hoplite. S’il est fortuné, il s’achète un cheval et se classe donc dans la cavalerie. Et enfin, s’il est commerçant, il s’offre une armure et combat en tant qu’hoplite. L’habillement du soldat peut varier selon les cités. A Athènes, il se composait d’un casque (krános) fait de bronze ou de fer et parfois accompagné d’un cimier ; d’une cuirasse (thốrax) de fer représentant un corps musclé qui servait à impressionner l’adversaire ; d’un bouclier (aspís), aussi appelé hoplon, qui permettait de protéger un soldat du cou à la cheville. Le combattant était aussi muni d’une lance (dóry) et d’une épée (xíphos).
La technique de combat des Grecs est très particulière. En effet, les soldats combattaient sous le schéma de la phalange hoplitique.

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