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L'affirmation du pouvoir de l'Eglise et l'organisation du clergé catholiqu

Étude de cas : L'affirmation du pouvoir de l'Eglise et l'organisation du clergé catholiqu. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2014  •  Étude de cas  •  3 338 Mots (14 Pages)  •  1 251 Vues

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n^^)Si la religion chrétienne n’est pas la seule présente en occident, les 11e-13e siècles marquent l’emprise du catholicisme sur le continent, conduisant au cours de cette période à une unité de civilisation. L’essor démographique et économique permet aux initiatives religieuses de se multiplier.

1. L'affirmation du pouvoir de l'Eglise et l'organisation du clergé catholique

Le 10e siècle est marqué par une période de crises (développement des hérésies, peurs engendrées par la fin du millénaire…) et par les difficultés vécues par l’institution ecclésiastique : récurrence de la simonie (c'est-à-dire la vente de charges, de fonctions au sein de l’Église), du nicolaïsme (le mariage ou concubinage des prêtres). Il s’agit pour l’Église de faire face à ces difficultés, d’assurer l’unité des Chrétiens et d’affirmer son autorité.

a. L'affirmation du pouvoir de l'Eglise

L’état inquiétant de l’Église suscite une réaction qui commence sous le pontificat de Nicolas II et se poursuit sous celui de Grégoire VII.

Grégoire VII, pape entre 1073-1085, est l’un des souverains pontifes les plus importants de l’histoire. Né en Toscane en 1020 il étudie à Rome, devient moine et entre au service de Grégoire VI. Il succède à Alexandre II en 1073. Il entame dès lors une réforme essentielle nommée réforme grégorienne.

La priorité est donnée au rétablissement d’une vie digne dans le Clergé. Il prend ainsi des mesures contre le nicolaïsme et la simonie. Les oppositions à l’institution, les croyances jugées hérétiques, sont réprimées (voir fiche Christianisation et répression des oppositions). L’autre enjeu de cette réforme est politique : il s’agit de s’affranchir du pouvoir des princes, du pouvoir temporel, pour imposer en Europe le pouvoir de l’Église de Rome. Ainsi Grégoire VII interdit l’investiture des évêques par des laïcs. Il s’oppose alors à l’empereur Henri IV. Cette querelle des investitures avec l’empereur germanique a pour enjeu l’indépendance et la prééminence du siège apostolique.

b. L'organisation du Clergé

Le Clergé a pour vocation d’encadrer les fidèles et d’assurer l’exercice des sacrements et la diffusion des Évangiles. Il faut distinguer deux clergés :

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La chrétienté médiévale (xie - xiiie siècle)

Dans l'Europe du xier au xiiie siècle, la religion chrétienne et l'Église sont omniprésentes. Le « Moyen Age central » est marqué par le renforcement du pouvoir du pape et du clergé. L'encadrement des croyants par l'Église se fait jusque dans les événements importants de leur vie privée (naissance, mariage, décès). Les voix discordantes, les dissidents religieux sont durement réprimés avec le soutien du pouvoir politique.

I. L'affirmation de l'autorité du pape et le renforcement du pouvoir du clergé

1. Le pape tente de renforcer son pouvoir face aux grands souverains européens

• Le pouvoir pontifical (de la papauté) est en concurrence avec celui des grands souverains. Ces derniers ne contestent pas le rôle de chef spirituel du pape et de l'Église catholique, chargée du dogme (ce en quoi il faut croire) et des rituels sacrés.

• En revanche, ils veulent garder un rôle dans la nomination des évêques : des personnages importants dans une Europe où la religion est au centre de la vie de la population. Les souverains (et en particulier les empereurs germaniques) se chargeaient jusque-là de l'investiture temporelle et spirituelle des évêques : bien que laïcs (chrétiens non membres du clergé), ils les nommaient sans demander l'avis du pape à Rome. L'Église catholique était alors très décentralisée : les grands évêques étaient plus proches du pouvoir impérial que du pape. De plus, les empereurs avaient un poids important dans la nomination des papes.

• À partir de 1059 l'élection pontificale est faite par les cardinaux. Le nouveau pape, Grégoire VII (1073-1085) décide de renforcer le pouvoir de l'Église. Il veut nommer lui-même les évêques et faire en sorte que l'Église catholique soit totalement dirigée depuis Rome, que le pouvoir soit centralisé entre les mains du pape. La « querelle des investitures » l'oppose à l'empereur germanique Henri IV à partir de 1076. Il faudra attendre 1122 pour que la question se règle, en partie, avec le compromis de Worms : les souverains gardent l'investiture temporelle (ils proposent des noms), mais le pape gagne l'investiture spirituelle (il a un droit de regard).

• Pour obtenir la signature de l'accord, le pape a menacé les souverains d'excommunication (être chassé de la communauté des chrétiens). Mais il n'est pas toujours suivi : ainsi, l'empereur germanique Fréderic Ier Barberousse s'y oppose avec l'appui de certaines cités italiennes.

Exercice n°1

2. La réforme grégorienne

• Grégoire VII veut réformer l'Église catholique et surtout supprimer les abus de certains membres du clergé. En effet, l'Église s'enrichit grâce à un impôt, la dîme, entraînant des débordements (grands prélats vivant dans le luxe avec des maîtresses, par exemple).

• Il pense qu'un mode de vie irréprochable des clercs (membres du clergé) les rapprochera des fidèles, favorisera l'expansion du christianisme qui contribuera à maintenir la paix et la justice sociales.

• Il lutte donc contre la simonie (l'achat des charges cléricales et des sacrements) et contre les investitures laïques (voir premier paragraphe). Il s'oppose aussi au mariage et au concubinage des prêtres (certains prêtres vivaient hors mariage avec des femmes). Il recommande le célibat des clercs.

Exercice n°2

3. Le développement et l'importance croissante des ordres religieux

• Le clergé se divise en deux groupes : le clergé séculier (archevêque, évêques, prêtres) qui est au contact des fidèles et le clergé régulier qui vit dans les monastères et les abbayes (abbé, moines ; abbesses, moniales).

• La période est marquée par le développement de grands ordres monastiques (clergé régulier). Les moines (et les moniales) veulent se retirer loin du monde dans des abbayes, des monastères isolés

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