Villes Et développement
Compte Rendu : Villes Et développement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lindoushka • 9 Mars 2014 • 1 887 Mots (8 Pages) • 805 Vues
Introduction
Une part importante de la population mondiale vit désormais en ville. Le début du xx siècle se caractérise par l'importance de l'étalement urbain et par le phénomène de métropolisation : la concentration des hommes et des activités dans les plus grandes villes. Mais ces villes concentrent aussi les problèmes. La ville durable est donc l'un des grands enjeux de développement.
I. Croissance urbaine et nouvelle organisation de l'espace urbain
1. Une croissance urbaine forte, en particulier dans les pays en développement
• La population urbaine a beaucoup augmenté depuis les années 1950. Cette croissance urbaine est particulièrement forte depuis les années 1990.
• Depuis 2008, la moitié des habitants de la planète vivent en ville. En 2010, une vingtaine de villes dans le monde comptabilisent plus de 10 millions d'habitants (elles n'étaient que deux en 1950, trois en 1975, et dix en 1990). La ville de Tokyo est la plus peuplée avec un peu plus de 36,6 millions d'habitants. Ce sont les plus grandes villes, les métropoles, qui croissent le plus vite.
• Le taux d'urbanisation des pays développés (plus de 75 %) est très supérieur à celui des pays pauvres (environ 40 %). Cependant, le taux d'urbanisation des PED augmente : sur les 21 villes les plus peuplées du monde, 15 sont des villes du « Sud ».
• Les grandes métropoles des pays émergents et des pays en développement s'étendent rapidement : leur population augmente en raison de l'exode rural (migrations des campagnes vers les villes), mais surtout de sa natalité propre. En effet, ces pays n'ont pas encore terminé leur transition démographique, leur population est très jeune et leur taux de fécondité élevé. Nourrir, loger, éduquer, soigner ces jeunes urbains est un enjeu important pour les pays pauvres. Les migrants cherchent aussi en ville un meilleur niveau de vie et un travail qu'ils ne trouvent pas toujours.
• Véritables carrefours de communication pour les réseaux et les flux qui parcourent le monde, les grandes villes-métropoles sont au cœur de l'organisation de l'espace mondial. Cette situation a entraîné des modifications dans l'espace urbain.
2. L'extension et la nouvelle organisation spatiale des villes
• Avec la croissance urbaine (l'augmentation de la population des villes), les villes se sont étalées vers leurs périphéries, de plus en plus loin des centres-villes.
• Dans les années 1950, ce sont surtout les banlieues proches qui ont vu leur population augmenter. À cette époque, le « rêve américain » gagne les pays européens qui sortent juste de la guerre. Les occidentaux rêvent d'être propriétaires de leur propre pavillon en banlieue avec tout le confort moderne. Les zones pavillonnaires se multiplient aux portes des villes.
• Les villes des pays pauvres connaissent la même évolution. Mais on trouve dans leurs banlieues des bidonvilles et des zones d'habitat précaire alimentés par l'exode rural.
• Actuellement, dans les villes du Nord, de nombreuses activités (y compris tertiaires) se délocalisent vers la périphérie. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les villes nord-américaines où de véritables « villes-lisières » avec tous les services se développent (edge cities).
• Depuis les trente dernières années, l'étalement urbain a gagné les espaces ruraux proches des villes des pays développés : on parle de périurbanisation. Les bourgs voisins des grandes agglomérations deviennent des communes-dortoirs. Leurs habitants travaillent et consomment en ville (mode de vie urbain), mais logent à la campagne : ce sont des rurbains.
• Ce phénomène est moins marqué dans les villes des pays pauvres où l'exode rural reste fort et où on préfère quitter la campagne plutôt que d'y revenir.
• Les villes commandent et structurent l'espace qui les entoure : elles s'étalent sur un territoire important, leurs limites deviennent floues et leurs habitants de plus en plus mobiles. Dans ce contexte, le développement des réseaux de transport et des voies de communication est primordial.
3. Villes et ségrégation sociospatiale
• Dans des villes qui regroupent une part de plus en plus importante de la population, les différentes catégories sociales doivent cohabiter.
• Ce phénomène n'est pas nouveau. En revanche, la ségrégation sociospatiale semble s'accentuer, avec pour conséquence un cloisonnement plus important de l'espace urbain.
• La fracture urbaine est de plus en plus nette entre quartiers riches et quartiers défavorisés. Dans certaines villes, les quartiers fermés avec des accès contrôlés se multiplient (gated community) : l'exclusion urbaine n'est pas un phénomène récent, mais elle tend à s'aggraver. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les villes des pays pauvres où 78 % de la population vit dans des logements précaires : les immeubles résidentiels du centre de Sao Paulo sont protégés des émeutes populaires par des vigiles et des systèmes de sécurité.
• Dans les centres-villes, les logements sont de plus en plus chers et les classes moyennes partent peu à peu vers les banlieues. D'anciens quartiers populaires « s'embourgeoisent » (gentrification). Le quartier de Harlem à New York en est un bon exemple : il y a quelques années, c'était le quartier le plus pauvre des États-Unis, mais aujourd'hui les appartements sont rachetés par des jeunes cadres supérieurs, car ils sont proches de Manhattan.
Les quartiers pauvres disparaissent des centres-villes qui gardent tout de même une population précaire dispersée dans des chambres de bonnes ou des hôtels bon marché.
Les problèmes sont délocalisés vers les banlieues qui comprennent des quartiers résidentiels mais aussi des zones d'habitat plus défavorisé.
• Les bidonvilles des villes européennes ont été détruits dans les années 1960-1970 et les populations pauvres, relogées dans de grands ensembles (HLM en France). Cette solution semblait bonne à l'époque, mais aujourd'hui ces quartiers rencontrent de sérieux problèmes. Des zones d'habitat précaire réapparaissent même dans la banlieue parisienne.
• À l'échelle mondiale, la situation est aggravée dans certaines villes par une ségrégation sociale et raciale dans des quartiers ghettos (gated communities de noirs à
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