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Tensions Continentales En Asie Orientale

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Par   •  11 Novembre 2013  •  2 473 Mots (10 Pages)  •  921 Vues

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Tensions continentales

L’Asie orientale alterne phases de guerre et périodes de paix, espaces de stabilité et îlots de guérillas.

I- Les litiges frontaliers terrestres

A- Les enjeux des frontières

1. Les difficultés d’un consensus

Les empires coloniaux s’efforçaient d’éviter tout contact direct, d’où la création d’Etats tampons ou de confédérations tribales : Afghanistan (1895), Népal (1816), Bhoutan (1865), Thaïlande (1910), Laos (1899), Manchukuo (1932-1945)

La décolonisation, amorcée en 1945, et la guerre froide provoquent des modifications. Les partitions créent de nouvelles frontières dont certaines existent toujoursInde et Pakistan (6970 km) ; Corée du Nord et du Sud (239 km), Chine et Taïwan. Les ligne de tensions 12% des frontières et 21% avec les frontières grillagées ou minées.

Malgré l’ancienneté de certaines limites, c’est en Asie que le processus de délimitation est le plus fragile au monde.

Plusieurs Etats asiatiques et pas des moindres, refusent le principe juridique de l’uti possidetis : l’Inde, la Chine, le Viêt-nam, le Cambodge.

La Chine est l’un des plus virulent : guerre avec l’Inde (1962) ; avec le Viêt-nam (1969) ; occupation militaire du Tibet depuis 1950.

Les revendications territoriales mobilisées par la question des frontières visent autant à instaurer une relation de puissance avec les voisins, en renforçant le patriotisme à l’intérieur, qu’à se doter d’espaces fonctionnels (ressources, voies de passage, lieux stratégiques)

2. Les fleuves enjeux

Les enjeux hydrauliques sont surtout internes : barrage des Trois Gorges sur le Yangzijiang (Chine), aménagement de la Narmada (Madhya Pradesh et Gujarat au nord-ouest de l’Inde), remise en cause de barrage au Japon (Yoshino, Nibutani)

Quatre exceptions : les fleuves Amour, Tumen, Gange et Mékong. Celui qui pose un vrai problème c’est le Gange car depuis que l’Inde a construit en 1961 le barrage de Farakka en amont du delta du Bengale, juste à l’angle où la frontière entre l’Inde et le Bangladesh suit un bras du fleuve, le Banglagesh s’estime lésé.

3-Les montagnes refuges et enjeux

Les montagnes ont historiquement constitué des refuges pour les ethnies ou les communautés minoritaires, généralement refoulée par les cultivateurs de la plaine.

Les montagnes étaient considérés comme des zones tampons et des marches. L’Etat-nation moderne veut mettre qui homogénéise son territoire veut les mettre en valeur, les contrôler et sécuriser les frontières.

On utilise la violence contre les populations montagnardes et désormais on légitime l’occupation de l’espace pour des raisons écologiques douteuses (les montagnards participeraient à la déforestation) qui cachent des raisons politiques

4. Les minorités ethniques en frontière

Dans de très nombreux cas, ce sont des minorités ethniques qui occupent les régions frontalières, notamment en Chine, au Viêt-nam, en Thaïlande, en Inde et même au Japon.

Le pouvoir centrales offrent des avantages aux minorités les plus faibles autant par respect culturel que par souci géopolitique, tandis qu’elle se méfie des Tibétains et des Ouïgours.

B- Les frontières de la Chine

1-Un territoire ancien

L’Etat chinois publie en 1954 une carte montrant que les véritables limites de la frontière sont celles d’avant la guerre de l’opium (1840). Elle veut une restauration mais pas une annexion donc la conquête d’espaces non sinisés ne l’intéresse pas. Cette vison des choses n’est pas celle des Tibétain et des Ouigours. La RPC tend à déterminer ses frontières de façon unilatérale mais c’est aussi se montrer pragmatique comme le montre le traité frontalier conclu avec la Birmanie en 1960.

2. La frontière septentrionale avec le Russie et la Mongolie

La frontière sino-soviétique (6 640 km) est séparée par la Mongolie en deux sections : occidentale de 3 680 km et orientale de 2 960.

C’est avec la Russie tsariste que l’empire chinois dut passer une série de traités pour tracer la frontière dans ses sections orientale et occidentale. Traités pour la plupart considérés comme inégaux avec 1,5 millions de km² contestés.

L’Union soviétique post-stalinienne refuse de renégocier les traités inégaux. Les incidents qui opposent garde-frontières soviétiques et chinois se transforment en 1969 en affrontement armés sur les rives des fleuves Oussouri et Amour ainsi que dans le Xinjiang.

Avec la dislocation du bloc soviétique et l’ouverture chinoise on a un accord qui est signé le 16 mai 1991 qui reconnaît les frontières actuelles.

Le dernier problème frontalier les îles de l’Amour est résolu le 15 octobre 2004.

Certains politiques russes parlent de « péril jaune »immigration chinoise mais elle n’est que de 300 000 bcp moins que les 2,5 à 5 millions prévus par certaines agences officielles russes.

Le traité sino-russe confirme le respect définitif de l’indépendance par la Russie et la limitation de l’assistance chinoise dans l’économie.

Le principal partenaire commercial de la Chine n’est plus la Russie mais la Mongolie riche en minerais mais vigilante en ce qui concerne sont indépendance.

3-La frontière en Asie centrale

Dès 1992 la RPC reconnaît les nouveaux Etats d’Asie centrale issus de l’Union soviétique.

Hormis la revendication par la RPC d’une partie du Pamir (mais elle reconnaît le Tadjikistan sur lequel il se situe) tout le tracé de la frontière nord-ouest de la Chine est fixé en août 1999.

Par ces rapprochements le RPC veut s’assurer l’approvisionnement et l’acheminement du pétrole des pays voisins ainsi que la maîtrise des populations turcophones et musulmanes de sa province extrême-occidentale du Xinjiang dont les éléments contestataires pourraient trouver un appui dans les pays voisins.

Cette politique culmine avec la constitution de :

Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) initiée

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