Repère géographique : la géopolitique du Caucase
Dissertation : Repère géographique : la géopolitique du Caucase. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elisebdx • 7 Novembre 2020 • Dissertation • 1 466 Mots (6 Pages) • 448 Vues
Angèle ROUX CMT 12 gr B
Repère géographique : la géopolitique du Caucase
Trame de réflexion :
Intro :
- Actualité : actuellement se déroule des affrontements sanglants entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises dans la région du Haut Karabakh (zone frontalière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan) -> Cette escalade militaire autour de la république autoproclamée de l’Artsakh (autre nom donné au Haut Karabakh) a déjà donné lieu à plus de 300 morts (chiffres peu certains, sans doute en deçà de la réalité) dans la région et le bilan ne fait que s’alourdir au fil des jours.
- Localisation : le Caucase est une chaîne de montagne qui se situe entre l’Asie et l’Europe et entre la mer noire et la mer caspienne. Le Caucase est divisé en 2 ensembles :
°le Caucase du Sud : Géorgie, Azerbaïdjan, et l’Arménie
°le Caucase du Nord : qui fait partie de la Russie
- Histoire : Ce territoire a été sujet à de très nombreuses tensions et plusieurs évènements sanglants car plusieurs peuples aux cultures, aux religions, et aux intérêts bien différents doivent y cohabiter.
- Nous nous intéresserons ici plus particulièrement à la région du Caucase du Sud et aux évènements qui s’y déroulent actuellement bien qu’il y ait aussi largement matière à étude dans le Caucase du Nord.
- Problématique : En quoi le conflit du Haut Karabakh qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan dépasse-t-il aujourd’hui largement les enjeux et intérêts nationaux de ces deux pays ?
- Plan : nous étudierons dans un premier temps la situation actuelle qui s’explique par la relation épineuse qu’entretienne ces deux pays depuis plusieurs décennies, afin d’appréhender dans un second temps les enjeux régionaux qu’elle revêt.
- Le Caucase du Sud véritable poudrière, résultat de trois décennies de tensions et conflits armés
[pic 1]
- Carte montrant l’enclave du Haut Karabagh, (en rouge) un territoire un peu moins grand que l’Ile-de-France et peuplé par 150 000 personnes
- De violents affrontements armées qui éclatent entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie
Cela fait quelques mois que l’on constatait un excès de tension, mais il est difficile de déterminer un déclencheur : les deux nations sont en conflit permanent, et n’ont pas besoin de motif pour passer aux hostilités, tant la situation actuelle ne convient à personne.
- 27 septembre 2020 : Les troupes de l’Azerbaïdjan sont entrées dans le Haut-Karabakh, s’opposant aux troupes arméniennes
- Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, annonce alors que l'Azerbaïdjan a « déclaré la guerre » à l'Arménie et lance imminemment la « loi martiale ».
*Loi martiale= mobilisation de tout homme en état de combattre.
- Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev décrète également la « loi martiale » et dit défendre dans ce conflit l’ « intégrité territoriale » du pays.
- Depuis les combats s’intensifient visant de plus en plus les grandes villes comme Stepanakert, blessant et tuant de plus en plus de civils.
- Il est difficile de faire un bilan humain car les gouvernements indiquent les pertes civiles ou les « soi-disant » pertes du camp adverse mais demeurent assez opaques quant à leurs propres pertes militaires.
- Il y aurait au moins 230 morts du côté de l’Arménie et au moins 87 morts côtés azerbaïdjanais (chiffres peu fiables)
- Le fruit d’un désaccord profond et ancien qui ne trouve pas de solution
- En 1988, la population du Haut-Karabakh, majoritairement arménienne mais qui vit sur un territoire azerbaïdjanais réclame son indépendance. Cette dernière profite d’une URSS très fragile et proche de la rupture pour faire sécession et se rattacher à l’Arménie. L’Azerbaïdjan s’y oppose.
- 1988-1994 : première guerre entre Arménie et l’Azerbaïdjan qui va durer 6 ans et faire plus de 30 000 morts
- 1994 : cessez-le-feu. Celui-ci est largement en faveur de l’Arménie : en effet l’Azerbaïdjan se voit confisquer environ 20% de son territoire dont le Haut Karabakh.
- L’Azerbaïdjan n’a jamais toléré cette décision et depuis de nombreuses tensions éclatent régulièrement entre les deux pays, c’est presque une tension permanente entre les deux. Le chef d’Etat de l’Azerbaïdjan a fait de la reconquête du Haut-Karabakh une quête nationale.
- Généralement, la Russie joue un rôle d’arbitre et se charge d’apaiser les tensions et de calmer les ardeurs entre les deux pays : en 2016, des conflits avaient éclaté pendant quatre jours avant que la Russie n’intervienne => Moscou a des intérêts dans les deux pays et cherche donc à avoir un rôle le plus neutre possible.
- Un conflit local aux enjeux régionaux
- Une guerre déséquilibrée qui implique de nombreux acteurs
- L’Azerbaïdjan est un pays plus riche, possède une armée bien plus équipée et une population bien plus nombreuse que l’Arménie.
- Mais l’Arménie a l’avantage de faire partie du traité de sécurité collective avec la Russie, le pays abrite même deux bases militaires russe. Et même si la Russie a plus d’intérêt à ne pas prendre parti entre les deux pays (=doctrine de « l’étranger proche »), elle a juré de protéger le territoire arménien avec lequel elle entretient des liens plus étroits.
- A l’heure actuelle la Russie ne s’est pas prononcé et à simplement appelé à un cessez-le-feu.
- Mais l’Azerbaïdjan a aussi un allié de poids : la Turquie, qui s’est, elle déjà positionnée clairement en faveur de l’Azerbaïdjan tant d’un point de vue diplomatiquement que militaire : Erdogan a dit apporter « son soutien total », et s’est dit être « prêt cette fois à déployer toutes ses ressources pour défendre l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan si nécessaire ».
- Ce dernier à même envoyé des mercenaires libyens et syriens.
[pic 2]
Caricature parue en 2016 dans Chroniques diplomatiques. Cette dernière montre bien que les ficelles de ce conflit local sont tirées par la Russie de Poutine qui a des nombreux intérêts dans cette région. L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont représentés comme de véritables marionnettes lui obéissant. À la vue de la situation actuelle on pourrait ajouter auprès de Poutine, derrière cette table, Erdogan qui fait également figure de décisionnaire dans ce conflit
...