Peut-on définir une limite Nord/Sud dans le monde ?

Les deux cartes présentées nous permettent une lecture géo-économique du monde. La première carte (document 1) nous montre, sur un planisphère et dans un dégradé de couleurs, les différents niveaux de l’IDH dans le monde en 2015, ayant pour source le PNUD. La deuxième (document 2) est une carte anamorphose datant de 2011, représentant, par des rectangles proportionnels, la densité de la population et par  dégradé de couleurs, les différents niveaux de l’IDH, ayant pour source le PNUD et RAMSES.

En quoi, l’analyse critique des deux cartes permet de montrer la difficulté de déterminer une limite Nord-Sud ?

Pour répondre à cette problématique nous expliquerons dans un premier temps comment  le développement est mesuré dans le monde. Puis, nous observerons que le monde est coupé en deux selon une opposition Nord-Sud toujours visible. Enfin, nous verrons que malgré cette division,  la lecture géoéconomique du monde devient plus complexe. 

Les richesses sont très inégalement réparties au sein de la planète c’est pourquoi il est possible de parler de disparités. L’approche qui est proposée par ces deux cartes est géo-économique : l’une par l’IDH et l’autre confronte des indicateurs comme le nombre d’habitants avec celui de l’indice de l’IDH.

Pour mesurer le développement d’un pays, on utilise l’IDH, un indice qui est calculé en fonction de l’espérance de vie, de l’alphabétisation et du revenu par habitant. Il se mesure entre 0 et 1. C’est un indice intéressant car il permet de croiser différents critères.  

Dans le document 1, la légende indique  quatre seuils visibles (très faible, faible, moyen et élevé) déterminé par dégradé de jaune à vert et inclus, en plus une ligne rouge permet d’identifier les Pays les Moins  Avancés (PMA).  Dans le document 2,  il s'agit donc ici de comparer le nombre d’habitant et le niveau de développement à l'échelle mondiale. L’anamorphose est un outil intéressant car facile à lire. Il met clairement en évidence, grâce à l’importance des rectangles, la densité de la population ainsi que six nuances de couleurs pour indiquer l’IDH. En mêlant les 2 critères, le document montre bien qu’il ’y a  corrélation entre la densité de la population et son développement. Plus la densité est élevée, plus de niveau de développement est faible.

La limite Nord/Sud est le nom donné à une ligne imaginaire séparant les pays développés des pays sous- développés ou en développement. Elle est appelée ainsi car elle fait penser à l’équateur qui sépare l’hémisphère Nord de l’hémisphère sud. Mais en observant bien cette ligne, elle correspond plus au tropique du Cancer.

Que ce soit dans les deux cartes, celles-ci permettent de voir la division Nord-Sud. Cette fracture est soulignée par le jeu de couleurs retenu qui propose un dégradé de couleurs, plus foncé  pour les pays ayant un IDH supérieur à 0,650 (Moyenne mondiale 0,682) et en dégradé plus clair pour les pays ayant un IDH inférieur.  L'opposition entre pays riches et développés, au nord, et les pays pauvres en développement au sud reste visible si l'on observe les extrêmes.  Ainsi, les pays ayant un IDH très élevé, supérieur à 0,8 sont  pour la plupart,  situés au nord : il s’agit des pays de la Triade (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord et Asie de l’Est). À l'opposé, les pays ayant un IDH inférieur à 0,50 sont tous placés au sud (Afrique SubSaharienne). Les documents montrent bien l’inégale répartition des richesses à travers le monde et surtout entre le nord et le sud.  

...