Livres récapitulatifs Forced March
Lettre type : Livres récapitulatifs Forced March. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Septembre 2014 • Lettre type • 2 578 Mots (11 Pages) • 652 Vues
Résumé du livre À marche forcée[modifier | modifier le code]
Sławomir et ses six compagnons se sont évadés avec l'aide de la femme du chef du camp 303. Elle a donné des idées à Rawicz pour l'évasion, lui a procuré un fer de hache et aussi des sacs pour l'ensemble de ses compagnons d'évasion. La petite troupe réunit trois Polonais (Rawicz lui-même, Sigmund Makowski, un officier des forces de frontière, Anton Paluchowicz, un sergent de cavalerie), deux Lituaniens (Zacharius Marchinkovas, un architecte, Anastazi Kolemenos5, un propriétaire terrien), un Yougoslave (Eugène Zaro, un employé de bureau) et un Américain (Smith, ingénieur, qui refusa de divulguer son prénom). Rawicz est le plus jeune. Ils ne tardent pas dès les premiers jours de leur fuite à rencontrer une jeune Polonaise de dix-sept ans, Kristina, qui vient de fuir le kolkhoze où elle était employée. Sur sa supplication, ils décident de l'intégrer à leur groupe, le meilleur gage en étant qu'elle apporte du bien-être à « l'expédition ». Ils la considèrent alors comme un porte-bonheur.
Après avoir rejoint la rive orientale du lac Baïkal, ils traversent le reste de la Bouriatie en longeant le lac pour parvenir à la frontière mongole qu'ils passent sans encombre, l'Américain en tête, offrant en « cadeau » des pommes de terre dérobées aux Russes.
La deuxième partie de l'ouvrage est la plus émouvante mais aussi la plus ouverte à la critique car elle comporte nombre de trous, d'inexactitudes et d'erreurs, sur lesquels Rawicz ne fournira pas de réponse, refusant de se défendre face aux attaques de ses détracteurs. Les fugitifs abordent le désert de Gobi, où deux d'entre eux meurent, dont la jeune Polonaise. Affaiblis, ils atteignent le Tibet. Sans cesse affamés durant leur parcours, ils ne se déplacent que le jour car incapables de se repérer aux étoiles. Ils sont tributaires de la généreuse hospitalité des Tibétains. L'un des membres du groupe meurt une nuit avant d'affronter le dernier obstacle, le rempart de l'ouest de l'Himalaya. Ils réussissent à le franchir mais en perdant de nouveau un compagnon. Les quatre survivants seront secourus par une patrouille indienne.
Pour écrire son récit, Rawicz s'est fait aider par un nègre, un journaliste du nom de Ronald Downing6,7, auquel il exprime sa gratitude au début du livre8. Il aurait insisté auprès de lui pour que toute son expression apparaisse et s'impose devant d'éventuels développements littéraires qu'aurait pu ajouter le journaliste. Mais rien, pourtant, ne permtet de dire que ce dernier n'ait pas pris de liberté avec le récit. Cette mise en garde concernant ce point sera sans cesse mise en exergue dans les critiques sur l'ouvrage mais aussi dans l'introduction du livre.
Critiques dès parution[modifier | modifier le code]
À marche forcée fait figure d'avant-garde dans les témoignages d'évasion du goulag. Toutefois, dès sa parution, des critiques, notamment celles de l'explorateur Peter Fleming en 19569. et du tibétologue Hugh Richardson en 1957, sont venues en remettre en question l'authenticité, criant au faux voire à l'imposture littéraire2.
Dans une critique qu'il fit pour le Himalayan Club Journal, Hugh Richardson, ancien diplomate britannique en poste à Lhassa, fait état de plusieurs douzaines d'erreurs et se demande si le récit n'est pas une reconstitution confuse et vague d'événements ayant vraiment existé ou ne relève pas de l'imagination pure et simple10,11.
Peter Fleming conclut que l'ensemble du livre est du pipeau (moonshine)12 en se basant sur un certain nombre de constatations.
Aucun des autres survivants en dehors de Rawicz ne s'est manifesté après la parution du livre13.
Il en va de même des médecins et infirmiers qui sont censés l'avoir soigné à Calcutta en Inde, et du responsable du renseignement britannique dans ce même pays14.
Il n'est pas possible d'arriver au Tibet depuis la Mongolie extérieure sans traverser à un endroit ou un autre la grand' route Lanzhou-Ouroumtsi avec ses poteaux télégraphiques. Rawicz n'a rien vu de tel15.
Pour gagner le plateau tibétain, il faut franchir une barrière montagneuse de 20 000 pieds (6 000 m). Rawicz n'en parle pas16.
Interrogé lors d'une émission radiophonique intitulée The Travellers, Rawicz déclara ne pas savoir que la farine d'orge, la tsampa, était l'aliment de base au Tibet (un peu comme si un voyageur qui aurait traversé les îles britanniques de John o' Groats à Land's End, ne s'était pas aperçu que les Britanniques buvaient du thé)17.
Critiques de Patrick Symmes en 2003[modifier | modifier le code]
Plus récemment (2003), l'écrivain Patrick Symmes relève certaines situations irréalistes :
L'oasis de palmiers au milieu des dunes qu'ils auraient rencontrée dans le désert de Gobi semble des plus improbables.
Rawicz dit avoir survécu douze jours sans boire dans le désert du Gobi18.
Il mentionne, au cours de sa traversée de l'Himalaya, la rencontre de deux créatures qu'il décrit en donnant à entendre qu'il pourrait s'agir des « abominables hommes des neiges »19.
Lui et ses compagnons traversent affamés, décharnés, une partie de ce même Himalaya, sans équipements et en plein hiver.
Les Mongols décrits par Rawicz ne montent pas à cheval, ils marchent ; ils portent un chapeau conique et remontent les méandres des rivières en poussant leurs embarcations avec une perche, on se croirait plutôt au Viêt Nam20.
Contactés par Patrick Symmes, les éditeurs, britanniques comme américains, de Rawicz lui ont déclaré ne pas croire que chaque page mérite le qualificatif d'« histoire vraie » qu'affiche la couverture du livre21. Le fait est que Rawicz a toujours refusé non seulement de donner les coordonnées des autres survivants de l'expédition mais aussi de livrer pièces, photographies, noms des témoins22.
Remise en cause par des journalistes de la BBC en 2006[modifier | modifier le code]
Des journalistes de la BBC ont établi, en 2006, que Rawicz n'avait pas pu accomplir l'expédition car il était sorti
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