Les Conflits Dans Le Monde

INTRO : Les documents proposés sont deux planisphères. Le premier, tiré de L’Atlas des civilisations, hors-série du journal "Le Monde" paru en 2012, présente les conflits dans le monde en 2011. Le second document nous montre la lecture des conflits dans le monde selon Samuel Huntington, d’après son livre Le Choc des civilisations, paru en France en 1996.

Nous allons donc présenter à l'aide de ces deux cartes, la lecture des conflits dans le monde et en montrer les limites.

-Le planisphère du document 2 nous présente la lecture géoculturelle du monde à l’aube du xxie siècle selon Huntington. Cette lecture repose sur l’identification de neuf civilisations distinctes : africaine, bouddhiste, chinoise, hindoue, islamique, japonaise, latino-américaine, occidentale (judéo chrétienne) et orthodoxe (orientale). Une civilisation correspond donc à une aire culturelle dans laquelle les sociétés auraient une religion, des langues et une histoire communes. Ainsi, la « civilisation islamique » est fondée sur la religion musulmane, la langue arabe et un passé commun.

Les frontières culturelles tracées par la carte sont discutables. L’Indonésie et la Malaisie sont incluses dans la civilisation islamique, alors qu’elles se distinguent des autres États musulmans notamment par la langue. À l’opposé, l’Europe occidentale (intégrée à la civilisation occidentale) et l’Europe orientale (incluse dans la civilisation orthodoxe) paraissent séparées. Les aires de civilisation ne sont pas si homogènes que l’affirme Huntington. Par ailleurs, la présence de nombreuses minorités culturelles rend la situation plus complexe, le Sud des États-Unis est une enclave de la civilisation latino-américaine à l’intérieur de la civilisation occidentale.

-Comme nous le montre le planisphère du document 2, la thèse défendue par Samuel Huntington est celle du « choc des civilisations ». Selon lui, les conflits dans le monde de l’après-guerre froide sont liés à l’antagonisme entre les grandes aires de civilisation. La confrontation des deux cartes donne des arguments en faveur ce point de vue. Ainsi, certains conflits ouverts (Syrie, Afghanistan) opposent depuis le début du xxie siècle les puissances occidentales (États-Unis et leurs alliés) et des mouvements de résistance

Le planisphère du document 1 montre Ainsi les conflits de plus forte intensité (« conflit ouvert », « affrontement significatif ») qui sont majoritairement internes aux aires de civilisation (ex. : Libye, Somalie, Pakistan) : il s’agit avant tout de conflits intra-étatiques. Par ailleurs, d’autres facteurs expliquent les conflits. Le document 1 met en évidence les facteurs politiques : « conflit de pouvoir » opposant le gouvernement en place et des forces d’opposition ; « conflit séparatiste.

Conclusion

La vision des conflits dans le monde élaborée par Samuel Huntington est contestable,

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