La bataille de France
Commentaires Composés : La bataille de France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar GM51000 • 5 Février 2015 • 9 609 Mots (39 Pages) • 708 Vues
Comme l’armée tchécoslovaque n’avait pas opposé de résistance lors de l’invasion de la Bohême-Moravie, le 15 mars 1939, on peut considérer que la Pologne est le premier adversaire de l’Allemagne belligérant à partir du 1er septembre 1939 lorsqu’elle résiste à son invasion par l’Allemagne. L’invasion de la Pologne provoque les déclarations de guerre de la Grande-Bretagne et de la France le 3 septembre 1939, à respectivement 13 et 17 heures.
La Grande-Bretagne justifiait sa déclaration de guerre à l'Allemagne par la garantie qu'elle avait donnée à la Pologne le 31 mars 1939. Après la guerre, Alexander Cadogan, qui, lors des évènements, était Sous-secrétaire d'État permanent aux Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, déclara au sujet de cette garantie :
« Et ce fut cela, finalement, qui amena Chamberlain à prendre la soudaine et surprenante décision de garantir la Pologne. Certes, notre garantie ne pouvait donner aucune protection à la Pologne en cas d'attaque imminente contre elle. Mais par cette garantie, Chamberlain plantait un poteau indicateur pour lui-même. Il était engagé, et, dans le cas d'une attaque allemande contre la Pologne, les tourments du doute et de l'indécision lui seraient épargnés. On dira peut-être que c'était cruel pour la Pologne. Je ne serais pas d'accord là-dessus, parce que notre situation militaire aurait dû être connue des Polonais et qu'ils auraient dû être assez conscients de l'imminence du péril qui les menaçait. On dira peut-être que c'était cynique. À courtes vues, ce l'était peut-être. Mais cela eut l'effet de nous mettre en guerre… Et finalement, avec nos alliés, nous avons gagné la guerre. Même si, bien sûr, on ne peut pas attendre des malheureux Polonais qu'ils se félicitent des conséquences qu'il y eut pour eux9. »
Avec la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande déclarent également la guerre à l’Allemagne. Au fil de la guerre, tous les dominions (Canada, Afrique du Sud, Terre-Neuve) et toutes les colonies (Inde, Nigeria, Kenya, etc.) de l’Empire britannique deviennent tôt ou tard partie prenante du conflit, à l'exception de l’Irlande du Sud qui reste officiellement neutre sous la direction de Éamon de Valera.
En avril 1940, lorsque l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège, la Norvège oppose une résistance armée alors que le Danemark, trop faible militairement, tente plusieurs contre-attaques sans succès puis se place « sous la protection de l'Allemagne », selon les paroles de son roi.
Le 10 mai 1940 la bataille de France démarre par l'invasion par les Allemands du Luxembourg, de la Belgique et des Pays-Bas, jusqu'alors tous neutres.
Les autorités du Luxembourg, qui ne possède pas de véritable armée10, opposent une protestation de forme à leurs envahisseurs11 qui s'emparent du pays dans la journée.
Après cinq jours, les forces militaires hollandaises se rendent et les Pays-Bas sont entièrement occupés par l'Allemagne, tandis que la reine et le gouvernement hollandais s'exilent à Londres. L'Indonésie est gardée sous contrôle par le gouvernement avant d'être perdue face aux Japonais.
Pour les Belges c'est la campagne des dix-huit jours, qui se termine par la reddition de l'armée belge le 28 mai 1940. Le gouvernement se réfugie en France, puis au Royaume-Uni après l'armistice du 22 juin. Avec les forces qui ont pu échapper à l'ennemi, il continue ainsi la guerre au service ou aux côtés des alliés, utilisant notamment sa colonie le Congo belge.
Franklin Delano Roosevelt, président des États-Unis.
La bataille de France voit la destruction de l'essentiel des armées française en mai et juin 1940, ce qui pousse le gouvernement français à demander l'armistice, qui sera signé le 22 juin. Le 18 juin, depuis Londres, refusant de cesser le combat, le général français de Gaulle lance un appel à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l'Allemagne aux côtés de l'Empire britannique. Par l'armistice, la France s'est retirée de la guerre, entreprenant avec l'Allemagne une collaboration économique forcée qui englobe tout son empire.
Malgré cela, les dirigeants de l’Empire britannique écartent toute perspective de paix avec l'Allemagne. La Grande-Bretagne héberge d'ailleurs un certain nombre de gouvernements en exil ou dissidents qui mettent ce qui reste de leurs forces armées – notamment polonaises, tchèques, yougoslaves, belges, néerlandaises et françaises –, plus ou moins importantes, aux côtés du Royaume-Uni.
Après l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les États-Unis sont entrés en guerre contre le Japon ; et de fait contre l’Allemagne et l’Italie, puisque les deux États déclarent la guerre aux États-Unis le 11 décembre en guise de soutien affiché au régime japonais. Lors de la conférence de Washington, au début de l'année 1942, les États-Unis et le Royaume-Uni décident que l'objectif prioritaire pour remporter la guerre est de vaincre l'Allemagne (« L'Allemagne d'abord »).
La République de Chine, en guerre avec le Japon depuis 1937, se retrouve dès lors dans le camp des puissances alliées. De nombreux pays d’Amérique latine déclareront la guerre à l’Allemagne : notamment, le Brésil en janvier 194212 et le Mexique en mai de la même année.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, la majeure partie de l’Empire colonial français se retrouve du côté des Alliés.
Viatcheslav Molotov et Joseph Staline, respectivement ministre des affaires étrangères et dirigeant politique de l'Union soviétique.
Tchang Kaï-chek, dirigeant de la République de Chine.
En octobre 1943 le gouvernement italien Badoglio déclare la guerre à l’Allemagne, mettant l’armée italienne, grossie de nombreux engagés venus de la résistance, au service des Alliés. D’autres États auparavant membres de l’Axe, tels que la Finlande ou la Roumanie qui, amputées territorialement par l’URSS en 1940, avaient participé à l’attaque allemande contre l’URSS en 1941 pour récupérer les territoires perdus (respectivement Carélie et Bessarabie), rejoignent à leur tour les Alliés lorsque l’Armée Rouge revient sur leurs frontières, la première en décembre 1944 (Guerre de Laponie), la seconde le 23 août 194413 (en outre, la Roumanie avait eu
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