La Revolution Française
Compte Rendu : La Revolution Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 0474azerty • 9 Juin 2013 • 2 899 Mots (12 Pages) • 876 Vues
Révolution française
La révolution française de 1789, est un évènement fondateur de la France moderne.
Très mécontent de l'injustice sociale, fiscale et politique qu'il subit, le tiers état (c'est-à-dire la très grande majorité des Français) détruit l'Ancien Régime et la monarchie absolue qui caractérisaient jusqu'alors la France. Mais la reconstruction d'une France nouvelle et la stabilisation politique vont demander une dizaine d'années et créer des luttes politiques et sociales entre les Français.
La fin de la monarchie absolue et de l'Ancien Régime
En 1788, le gouvernement royal est en très grand déficit (il traverse une période de crise financière). Les projets de réformes, visant à faire payer des impôts aux privilégiés (noblesse et clergé) ont échoué. Le roi Louis XVI se résout à convoquer les États généraux en mai 1789, et demande aux Français de s'exprimer en rédigeant des Cahiers de doléances.
Dès le début, le tiers état s'oppose aux deux ordres privilégiés sur la question du vote. De plus, le roi n'a annoncé aucune réforme profonde. Ce n'est que le 20 juin que le tiers-état décide, avec le Serment du jeu de Paume, de se transformer en Assemblée nationale. C'est lui qui votera l'impôt. Les députés de l'Assemblée jurent de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une Constitution pour la France.
Le refus du roi et des privilégiés de se soumettre, conduit à la préparation d'un coup de force royal, que les Parisiens déjouent en attaquant la Bastille le 14 juillet. Dans le même temps, depuis le printemps, dans les campagnes, les paysans contestent les impôts et attaquent les châteaux de leurs seigneurs pour brûler les preuves de leurs titres de noblesse. C'est la Grande Peur. Pour mettre fin à la destruction de leurs propriétés, la noblesse et le clergé décident, le 4 août, d'abandonner leurs privilèges (avec rachat pour les impôts seigneuriaux).
La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen votée le 26 août 1789, jette les bases d'une France nouvelle basée sur la souveraineté du peuple, l'égalité des droits et la liberté d'opinion, ce qui indispose fortement le roi et ses partisans.
La monarchie constitutionnelle 1791-La construction d'une France nouvelle
Les députés qui ont triomphé du roi, vont satisfaire une grande partie des vœux exprimés dans les cahiers de doléances. Désormais le peuple est le souverain ; mais le nombre de citoyens « actifs » est réduit à cause de l'adoption du suffrage censitaire à deux degrés. Le roi, « par le consentement des François » et non plus de droit divin, exerce le pouvoir exécutif et dispose d'un droit de veto de 4 ans sur les lois votées, c'est-à-dire qu'il a 4 ans pour s'y opposer après leur proposition à l'Assemblée. Une assemblée unique vote les lois, le budget de l'État, la guerre et la paix. L'Ancien Régime social caractérisé par les privilèges disparait. L'égalité devant l'impôt et l'accès de tous à toutes les fonctions publiques sont affirmés. Les libertés d'opinion et d'expression sont définies ; mais la liberté d'association est refusée (les députés ont peur des groupes de pression organisés par les ouvriers ou les patrons). Les députés créent une France de régions indépendantes avec des départements et des communes qui s'administrent par des assemblées élues par les citoyens. Le gouvernement central n'a plus qu'un faible droit de regard sur les affaires locales. Les bourgeoisies urbaines et rurales s'installent à la tête des administrations locales et donnent naissance aux notables. Pour alimenter le Trésor, vide, les biens accumulés par l'Église catholique sont confisqués et mis en vente. Leur achat doit se faire par des billets (les assignats) dont la valeur est garantie par la valeur des biens nationaux. Commence alors un vaste transfert de propriétés qui profite à ceux qui ont les moyens d'acheter (la bourgeoisie urbaine et rurale). Par la Constitution civile du clergé l'organisation de l' Église catholique en France est modifiée afin de la faire correspondre aux nouvelles divisions administratives, curés et évêques sont élus par les citoyens, le pape n'a qu'un droit de regard réduit. Cette mesure va diviser profondément les Français.
La guerre et l'échec de la monarchie constitutionnelle
Cependant, les Français dépossédés de leur pouvoir et de leur richesse (le roi, la noblesse, le clergé catholique) vont résister. Certains vont quitter la France (les Émigrés) et trouver refuge auprès des rois étrangers qui sont effrayés par une possible contamination de leurs pays par l'exemple français (les frères du roi émigrent, le roi Louis XVI lui même tentera, sans succès, de s'enfuir en juin 1791). L'entourage royal, au lieu de soutenir les partisans de la monarchie constitutionnelle, semble préférer les hommes politiques les plus révolutionnaires en espérant qu'ils vont créer le chaos. La situation économique et sociale est difficile. Les prix des denrées alimentaires augmentent car les paysans ne vendent plus leur blé. Les affamés pillent. Le 20 avril 1792, la France déclare la guerre à l'Autriche qui reçoit l'appui de la Prusse.
A l’invasion austro-prussienne dans l'Est du Royaume, le roi s'oppose aux mesures prises pour y faire face. Pour obliger le roi à céder les sans-culottes parisiens le 20 juin envahissent le palais royal des Tuileries. Les Austro-prussiens menacent Paris de représailles impitoyables si on touche au roi. Les Parisiens attaquent de nouveau les Tuileries, l'Assemblée qu'elle emprisonne le roi.
Les républicains face à la guerre : la Terreur
Le 21 septembre, la Convention proclame la République. L'armée française bat les Austro-prussiens à Valmy. Elle conquiert la Belgique et les États de la rive gauche du Rhin. Ces pays sont rapidement annexés à la France. Ces conquêtes inquiètent le Royaume-Uni. Les Anglo-autrichiens reprennent la Belgique et envahissent le nord de la France, les Prussiens récupèrent la rive gauche du Rhin et menacent le nord de l'Alsace, les Espagnols entrent en Roussillon. La Convention, dirigée par les républicains Girondins décide la création (levée) d'une armée de 300 000 hommes
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