La Chine, entre socialisme et capitalisme.
Dissertation : La Chine, entre socialisme et capitalisme.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar khadhraoui • 18 Novembre 2016 • Dissertation • 1 432 Mots (6 Pages) • 863 Vues
La Chine entre socialisme et capitalisme.
Lutte entre tendance gestionnaire (Zhou Enlai, Deng Xiaoping) et extrémiste (bande des Quatre). Le pragmatisme de Xiaoping l’emporte en 1978 : modernisation de l’économie, abandon de certains principes marxistes, ouverture à l’Occident. Décollectivisation, libération des prix, renaissance du secteur privé : développement économique avec une croissance autour de 9%. Bouleversements de la société tiraillée entre modernisation et traditionalisme. Le pouvoir reste aux mains du PC qui contrôle toute la vie du pays.
I - La fin de l’ère maoïste (1973-1978).
1-1) Les derniers feux de la Révolution culturelle (1973-1976).
La remise en ordre commencée en 1971 sous Lin Biano se poursuit sous Zhou Enlai 1972-1973 puis sous Deng Xiaoping : redressement économique, diminution du rôle politique de l’armée, reprise de l’activité syndicale.
L’extrême gauche maoïste critique vivement ce recentrage et elle tente de lancer un mouvement révolutionnaire contre Zhou Enlai en le présentant comme confucéen en 1973.
Zhou Enlai s’en prend alors à Lin Biao. Zhou Enlai l’emporte en 1975 et il met l’accent sur la nécessaire modernisation pour faire de la Chine une puissance mondiale : programme des quatre modernisations en 1978.
La ligne radicale s’oppose à cette ligne gestionnaire : intensification de la lutte à la mort de Zhou Enlai en 1976.
1-2) L’intermède Hua Guofeng.
Compromis entre les deux tendances. Il commence par s’aligner sur les radicaux mais cela provoque de gigantesques manifestations (Tian Anmen, Pékin, 5 avril 1976). L’objectif prioritaire est de combattre la bourgeoisie interne et le révisionnisme extérieur.
Le 6 octobre il fait arrêter la bande des quatre qui tentaient de porter la femme de Mao, Jiang Qing au pouvoir. Ses soutiens politiques sont limités.
Un accord semble avoir été trouvé entre les maoïstes et les gestionnaires et permet à la Chine de s’engager sur la voie des quatre modernisations (1975). La lutte entre Hua Guofeng et Deng Xiaoping aboutit à la victoire de Deng Xiaoping en décembre 1978. La tendance gestionnaire l’emporte définitivement sur les derniers héritiers de Mao.
II - Les quatre modernisations et l’ouverture de la Chine (depuis 1978).
2-1) La réforme économique.
Profondes réformes économiques qui vont bouleverser le pays. Contrepied du système antérieur : réhabilitation des profits, introduction d’un marché libre, assouplissement de la planification, système de responsabilité, ouverture à la technique et aux capitaux étrangers.
L’accent est mis sur la décollectivisation jusqu’en 1985 : disparition des communes populaires. Augmentation de la production et des revenus paysans entre 1979 et 1985. La modernisation des secteurs urbains et industriels reste limitée. Des zones franches (ZES) sont créées pour expérimenter les modes de gestion occidentaux.
La politique de modernisation est étendue à l’ensemble de l’économie en 1984: réduction de la planification, libéralisation des prix, transformation de l’industrie avec la restructuration du pouvoir dans les entreprises et la généralisation du principe de responsabilité qui permettent le développement de la concurrence. L’autofinancement, les prêts et les capitaux étrangers prennent le relais des subventions gouvernementales. Effets : augmentation de la production, élévation du niveau de vie, hausse des prix, déficit du commerce extérieur, accentuation des déséquilibres régionaux.
Nouvelle étape en septembre 1977 avec l’ouverture du capital privé aux entreprises publiques. Brièvement touchée par la crise asiatique de 1997, la croissance est de l’ordre de 9% depuis la fin des années 1990. Risque de surchauffe (2004). Bond considérable depuis les premières réformes de Deng Xiaoping : production d’électricité x5, d’acier x4... Sixième PIB mondial. L’immense marché potentiel présente toujours des disparités sociales.
2-2) Le socialisme à la chinoise.
Remise en cause du caractère socialiste de l’économie par les réformes. Bouleversement des campagnes avec la suppression des communes, le retour à l’exploitation familiale et l’augmentation du niveau de vie : accentuation des déséquilibres. Renaissance des pratiques du passé. Les nouveaux paysans pauvres émigrent dans les villes déjà saturées ou développent des petits bourgs. En 1979 politique de planification des naissances mal appliquées ou source de graves dérives. La modernisation dans les campagnes s’accompagne d’un retour à des structures et des valeurs traditionnelles.
Dans les villes elle accélère l’évolution vers une société moderne occidentalisée. Développement industriel, hausse des salaires et du niveau de vie, relative abondance de biens de consommation. Apparition de trafics, de la criminalité, retour de la corruption administrative. L’exode rural aggrave le surpeuplement des villes, le chômage touche une partie importante de la population.
Société plus soucieuse d’amélioration que d’idéologie, officiellement socialiste malgré le retour du confucianisme et les emprunts au capitalisme. Le mécontentement monte dans les populations victimes de déséquilibres : protestations des paysans spoliés par l’urbanisation, affrontements interethniques...
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