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La Camargue, espace en danger ?

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Par   •  11 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 926 Mots (8 Pages)  •  475 Vues

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La Camargue : un espace en danger ?

        La Camargue constitue un espace unique et ambivalent en France, connue notamment pour son côté sauvage et authentique, de par ses grands espaces et ses particularités naturelles. A proprement parler, c’est une région naturelle située au bord de la mer Méditerranée, dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Gard, et formée par le delta du Rhône il y a environ 10000 ans par l’avancée et le recul de la mer. Un delta est un type d’embouchure qu’un cours d’eau peut former à l’endroit où il se jette dans un océan, une mer ou un lac. Dans certaines conditions un amas de dépôts peut se former et diviser le cours d’eau en plusieurs bras dont le tracé avec la côte est souvent triangulaire, d’où le nom delta. La zone s’étend sur plus de 150000 hectares qui abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Ce territoire, aujourd’hui sauvage, longuement façonné par les activités agricoles et industrielles entre 1860 et 1960, a développé une forte identité culturelle et un patrimoine naturel unique qui attire de nombreux touristes. Cette région est cependant soumise à plusieurs contraintes anthropiques et naturelles qui la mettent en danger. On pourra donc se poser cette question : en quoi la Camargue constitue-t-elle un territoire riche mais menacé ? Dans un premier temps, nous évoquerons les atouts de cet espace, qui favorisent le « slow tourisme ». Ensuite, nous étudierons les dangers naturels et anthropiques qui menacent le territoire. Et pour finir, nous nous pencherons sur la protection encore fragile de la Camargue.

I) des Atouts biologiques qui favorisent la slow tourisme

A) Des milieux naturels variés

Le delta comprend deux zones. Au nord, une Camargue fluvio-lacustre dominée par l'eau douce. Au sud, se trouve une Camargue laguno-marine façonnée par les incursions de la mer et sous l'emprise du sel : on y trouve les marais salants de Salin-de-Giraud et d'Aigues-Mortes. Entre le nord et le sud, l'étang de Vaccarès et ses marais périphériques forment une zone de transition.

Malgré un relief très plat, la Camargue compte de nombreux milieux différents, entre terres agricoles, espaces naturels sauvages, immenses plages et habitats traditionnels.

Le littoral, entièrement sableux, s'étend sur 95 km. La pointe de Beauduc et celle de l’Espiguette sont des lieux de dépôts des sédiments du Rhône et la plage peut y atteindre un kilomètre de large.

Par endroits, la mer a créé des graus, des voies d'eau reliées aux lagunes. Celles-ci sont peu profondes et connaissent des variations de niveau en fonction notamment du vent. Les marais peuvent être plus profonds et abritent des roseaux, des iris ou des joncs, voire pour ceux régulièrement asséchés, une flore spécifique.

Les « sansouires » sont des steppes au sol salé où poussent des plantes adaptées, les salicornes. Souvent mises en culture, celles qui subsistent sont aujourd'hui protégées.

Les espaces de pelouse ont été pour beaucoup remplacés par des rizières et les espaces boisés n'occupent plus que 3 % de la Camargue, le long du fleuve.

B) Un berceau de la biodiversité en France

La Camargue est également un berceau de la biodiversité en France. Elle abrite un patrimoine vivant exceptionnel et accueille de nombreuses espèces animales et végétales.

La région est tout d’abord une halte migratoire pour les canards et les oiseaux d'eau : on recense 150 000 individus en transit chaque année. De nombreux canards hivernent notamment sur l'étang de Vaccarès.

La Camargue est d’ailleurs mondialement connue pour ses flamants roses. En été, on en compte jusqu'à 30000. Un îlot a été aménagé pour la reproduction sur l'étang du Fangassier.

Depuis une quinzaine d'années les effectifs de Grue cendrée augmentent : on en compte plus de 10000 chaque hiver.

La Camargue abrite également  la cistude, une tortue d'eau douce qui vit dans les marais et les canaux, et le ragondin, introduit au XIXe siècle.

Mais la région est aussi connue pour ses moustiques : on en dénombre 40 espèces.

Le loup y est aussi présent.

Enfin, le climat et le milieu particuliers voient le développement de végétaux adaptés, telles les salicornes et les saladelles, qui ont la particularité de pousser en milieu salé, ainsi que le lis des sables qui fleurit dans les dunes.

C) Slow tourisme

La Camargue est également un lieu de slow tourisme en France.

Le slow tourisme, c’est agir en faveur d’un tourisme durable, à rythme lent, garant d’un ressourcement de l’être et peu émetteur de CO². On va donc privilégier des déplacements limités, en vélo, à pieds ou à cheval par exemple. Ce modèle de voyage favorise donc l’économie locale, la protection de l’environnement et les initiatives sociales.

La Camargue est aussi un haut lieu de la culture provençale et un espace original de grande qualité.

Le Parc peut se parcourir de nombreuses façons pour les touristes : sur roues, à pieds, sur l’eau, etc, même si le grand classique reste la ballade à cheval.

Le cheval de Camargue est également un élément phare du tourisme : c’est un petit cheval des zones marécageuses de la Camargue, et exporté nulle part ailleurs. Cet animal, des plus robustes, est certainement la plus rustique des races élevées en France. Des spectacles sont même parfois proposés avec ces fameux chevaux.  

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