Etude De Cas : Sahara, Ressources Et Conflits
Mémoire : Etude De Cas : Sahara, Ressources Et Conflits. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samarchee • 24 Mai 2015 • 1 878 Mots (8 Pages) • 1 698 Vues
Le Sahara : ressources et conflits
1. Un immense espace et ses ressources
1.1 Qu'est-ce que l'espace saharien ?
• Désert aride et politiquement fragmenté
Le Sahara un des plus vastes déserts du monde, situé dans la partie nord du continent africain et possède une superficie de plus 8,6 millions de km2 – presque l'équivalent de la superficie des États-Unis – et qui s'étend sur dix pays. Il est découpé artificiellement en 10 états : le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), le Machrek (Libye, Egypte) et l'Afrique subsaharienne (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Soudan). L’aridité est la contrainte majeure : moins de 150 mm de précipitations par an, on ne parvient donc pas à mettre en culture le sol. Au sud du Sahara on trouve des steppes qui forment un espace de transition entre le milieu désertique et le milieu tropical. On appelle cet espace le Sahel.
• Un espace peu peuplé
Cet espace est très peu peuplé, mais il compte tout de même plus de 5 millions d'habitants. Ces habitants sont souvent des migrants provenant d'autres régions des pays concernés et sont regroupés essentiellement sur les gisements de matières premières. Pour les autres habitants, ce sont des populations locales. On trouve des populations sédentaires vivant dans les oasis pour pouvoir cultiver, mais également des peuples nomades, dont les plus nombreux sont les Touaregs, (vivant de l'élevage et du commerce). Ceux-ci seraient environ 1,5 million.
1.2 Des ressources naturelles
• Les ressources en eau
Les ressources en eau du Sahara sont très abondantes, malgré ce qu'on pourrait croire. Il s'agit avant tout de l'eau, qui est vitale dans un environnement où les précipitations sont presque absentes. On a tout d'abord l'eau de surface dans les oasis, comme celle du Fayoum en Égypte, qui sont des lieux de développement agricole et dispersés dans tout le Sahara. On trouve ensuite des nappes d'eau fossiles, qui sont des eaux non renouvelables et situées en grande profondeur. Les prélèvements servent à satisfaire différents secteurs socio-économiques : industrie, agriculture, tourisme, usage domestique. La seule eau courante de surface est le Nil, qui prend sa source (dans la région des Grands Lacs,) en Afrique de l'Est et traverse ensuite le désert jusqu'à la Méditerranée. Elle est également un lieu de développement agricole.
• Les matières premières
En plus des ressources en eau, le Sahara est avant tout riche de produits minéraux et de miniers rares. En ce qui concerne les produits minéraux et miniers : en août 2011, on a découvert que le sud du Maroc disposait d'un important potentiel en or, uranium et diamants. Mais le Maroc produit essentiellement avec la Tunisie des phosphates. Le Niger exploite de l'uranium et la Mauritanie exploite principalement des gisements de minerais de fer.
Mais ce sont les hydrocarbures qui sont avant tout convoitées. Depuis la fin des années 50, des gisements ont été découverts en Algérie et en Libye, et il faut savoir que ces ressources constituent une part essentielle de leurs revenus. Par exemple, les hydrocarbures représentent 90% des revenus liés aux exportations en Algérie et 40% de son PIB (Produit Intérieur brut). Ce qui fait l'exportation du pétrole au Sahara représente 20% de la production mondiale.
• L'énergie renouvelable
Le Sahara dispose encore du soleil, qui est une ressource énergétique et inépuisable. Certains gouvernements pensent que l'énergie solaire pourrait constituer un espoir intéressant pour le Sahara et commencent à mettre en place des projets d'essai. Par exemple, en juin 2009, des industriels allemands ont décidé de construire une centrale solaire géante dans le désert destinée à alimenter l'Europe en électricité d'ici 2020. Et le gouvernement algérien lui aussi commence à réfléchir à l'intérêt d'exploiter cette ressource qui permettrait d'offrir une intéressante opportunité à l'après-pétrole (c'est-à-dire lorsque les stocks seront épuisés).
2. Des ressources convoitées
2.1 Cas concret : le Niger
L’exploitation de l’uranium au Niger a été, pendant 40 ans, sous l'emprise de l'entreprise française « Areva ». Mais en 2013, l’exclusivité française dans l’exploitation de l'uranium a été remise en cause par le président du Niger car le Niger ne touchait que 5% des recettes de l'uranium, alors que le Niger vit principalement de ses ressources en uranium, dont les exportations s'élèvent à plus de 3000 tonnes par an, ce qui fait donc du Niger le 4e producteur mondial d'uranium mais il est aussi un des pays les plus pauvres au monde. Alors pour régler cette « injustice », le président a décidé de diversifié les partenaires miniers et plusieurs négociations ont eu lieu avec des groupes chinois, canadiens, australiens et indiens. Mais c'est finalement la Chine qui a obtenu la mine la plus prometteuse, celle d’Azelik.
2.2 Les puissances européennes et émergentes
Si toute ces ressources sont autant convoitées, c'est parce qu’elles alimentent l’économie des pays industriels et développés : par exemple, l’uranium est la principale matière première utilisée dans l'industrie nucléaire.
Les ressources ont d'abord été convoitées par les pays traditionnellement présents dans la région, les anciens colonisateurs, à savoir les puissances européennes. La France a d'ailleurs conservé des liens forts avec ses anciennes colonies d’Afrique subsaharienne, ce explique cette longe présence au Niger. Mais depuis quelques années, ces ressources sont aussi convoitées par plusieurs nouvelles puissances internationales (puissances émergentes), qui montre que le Sahara entre de plus en plus dans la mondialisation.
3. Un espace de tensions
3.1 Les tensions à l'échelle locale
• Des tension liées à l'eau
À l’échelle locale, le principale conflit tourne autour de la gestion de l’eau, dont les aménagements hydrauliques sont variés mais profitent peu aux populations.
...