Emissions du dessous des cartes / Asie du Sud Est
Cours : Emissions du dessous des cartes / Asie du Sud Est. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bast43 • 11 Avril 2022 • Cours • 5 528 Mots (23 Pages) • 370 Vues
L’Asie du Sud-Est :
24/09/2019
Emissions du dessous des cartes (9 émissions concernées).
Introduction :
Dans la géographie savante, apparition du thème dans la Géographie Universelle de 1995. Dans la GU de 1929, Vidal de la Blache parle de cette région comme regroupement de l’Indochine et de l’Insulinde.
Dans la géographie grand public l’apparition de l’expression Asie du Sud Est apparait dans le Larousse de 1982. On l’explique comme deux avancées dans la mer, la partie Indochine est continentale, tandis que l’autre Insulinde est sous forme d’archipel.
Leçon 1. L’approche géo économique : De l’émergence au défi de la puissance et des inégalités :
L’Asie du Sud-Est est étudiée comme un espace de croissance.
I) La question de la croissance :
Le programme de terminale porte sur le lien entre ces deux croissances. Cette région étonne par son taux de croissance (2e plus fort du monde après la Chine). Elle est beaucoup plus forte dès l’indépendance de ces pays (années 60-70), ce qui n’était pas prévu. Cette croissance est restée forte ensuite, quand elle baissait dans les autres pays du Tiers Monde (années 80-90).
A) La croissance démographique :
C’est une région de forte croissance démographique, mais elle est en partie maitrisée. Les indices de fécondité ont baissé, se situant autour des 2.5/3 enfants par femme contre 5/6 dans les années 1960. Il y a de gros écarts entre les pays et ces écarts ont plusieurs facteurs, qui ne sont pas toujours lié au niveau de vie mais aussi des causes culturelles, politiques.
Cette baisse de fécondité suit la baisse de la mortalité (voir période du schéma de transition démographique). Le taux de mortalité infantile est divisé par 4 depuis les années 1960, faisant gagner 20 ans d’expérience de vie.
La maîtrise de la croissance démographique est différenciée selon les pays, même si on la qualifie de maitrisée. Cette croissance est un atout dans la croissance économique (main d’œuvre abondante, qualifiée et à bas coût donc compétitive, mais aussi demande intérieure c’est un grand marché de consommation avec émergence de classes moyennes).
Des efforts clés ont été fait dans l’éducation, ce qui n’est pas ici un héritage colonial, avec l’enseignement public mais pas seulement. Par exemple, via les monastères, la diaspora chinoise. Le Viêt-Nam est au 8e rang mondial du classement PISA pour les Sciences par exemple.
Concernant les statistiques, on est sur environ 600-650 M d’habitants (10% de la population mondiale aujourd’hui, 6.5 dans les années 1960). En 1800, seulement 30M d’habitants, 525 en 2000.
Certains pays s’inquiètent du vieillissement de leur population.
B) La répartition de la population :
L’Indonésie est un géant démographique : Contraste de répartition ville / campagne, l’urbanisation est en progression mais un taux encore en dessous de la moyenne mondiale, mais là encore des écarts selon les pays (Malaise très urbanisé, contrairement au Cambodge par exemple). Il y a des mégapoles (Jakarta, Bangkok). Cette région-là a une particularité, il ne faut pas penser que les régions rurales ne sont pas du tout vidées par cette urbanisation (delta du fleuve rouge a une très forte densité par exemple).
L’Asie de l’Est est en train de vieillir (déclin démographique, comme le Japon par exemple).
L’Asie du Sud reste dans un dynamisme démographique, donc la croissance démographique est très différenciée.
C) Les défis démographiques :
Il faut garder l’atout démographique. Il faut garder un bon niveau de développement en même temps qu’une croissance démographique (défis d’hygiène publique, d’éducation, de planification urbaine, de nutrition de la population). Il y a aussi un vrai défi sociologique du vieillissement (problème de baisse de main d’œuvre, des retraites).
Il y a un débat dans cette région sur la politique malthusienne (baisser la population pour augmenter la croissance économique. Esther Boserup a démontré avec sa thèse en 1970, l’inverse, que la croissance économique et démographique vont de pair.
II) Emergence et industrialisation :
A) Les étapes de l’insertion de l’ASE dans la mondialisation :
1) La phase coloniale :
Elle a démarré dans les XVIe et XVIIe siècles, c’est un aspect militaro-politique du commerce. Ce sont des luttes d’influences européennes. En Asie, les européens ne se sont pas forcément affronté, les Portugais se sont rapidement effacés (à part Macao, le Timor Oriental), les Espagnols peu présents (un peu aux Philippines, pour des relais pour leurs navires ramenant l’or du Mexique ou Pérou). Les Français ont été en Inde où ils ont reculé face aux Anglais, puis Indochine au XIXe. En revanche, les Anglais et Néerlandais sont très présents, ils colonisent et créent les compagnies de commerce (VOC pour la Hollande et EAC pour les Anglais). Importance des routes de la soie dans ces enjeux coloniaux. Cette phase coloniale se poursuit au XIXe, avec l’Indochine des Français (prise de Saigon en 1861). Les Anglais eux sont à l’Ouest, les deux entourent de Siam (Thaïlande). Les Américains eux colonisent les Philippines. La création du canal de Suez permet le développement des occidentaux vers l’Asie.
Réf. Biblio : « Les économies émergentes d’Asie : entre Etat et marché » (2014)
On retient de cette période un impact européen (production et exportation de produits tropicaux par ex) non négligeable mais moins fort que dans d’autres régions du monde. Il y a aussi une influence de l’Inde et de la Chine vers l’ASE, avec plus de 50M d’émigrants venant d’Inde et de Chine, entrainant un développement artisanal, industriel…
B) La seconde mondialisation (après 1945) :
Cette phase démarre avec les indépendances. On pense alors que ces pays sont fragiles, Myrdal écrit « Le drame de l’Asie » suite à la WWII. On a des revenus par habitant faible, parfois inférieur à celui d’avant 1939. Il y a un pessimisme ambiant. Il y a peu d’insertion internationale et l’Asie est synonyme de sous-développement, elle est un théâtre de la Guerre Froide qui plus est.
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