Dissertation de Géopolitique Guerre et Paix
Dissertation : Dissertation de Géopolitique Guerre et Paix. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliette.fnt33 • 30 Novembre 2021 • Dissertation • 1 383 Mots (6 Pages) • 2 417 Vues
« Les guerres d’aujourd’hui (depuis 1991) sont-elles les mêmes que celles d’hier ? »
La guerre peut prendre plusieurs formes. Aujourd’hui les historiens observent une transformation dans les conflits entre les guerres conventionnelles et les nouvelles formes de conflits qui sont menés dans le monde
On peut donc se demander si les guerres d'aujourd'hui (depuis 1991) sont les mêmes que celles d'hier.
Carl Von Clausewitz, théoricien militaire du XIXe siècle définit la guerre en ces termes « La guerre n’est rien d’autre qu’un duel à grande échelle ». Depuis la fin de la guerre froide en 1991 les conflits changent de formes, les « guerres d’hier » caractérisées par des guerres interétatiques (entre deux ou plusieurs pays) et régulières avec des armées nationales. Aujourd’hui d’autres guerres se développent non régulières elles sont difficilement classables soit parce que les dimensions qu’elles atteignent sont inédites soit parce que la guerre se déroule sans utiliser les méthodes traditionnelles.
Certes la modernité crée l’essor de nouvelles formes de guerres, cependant les guerres interétatiques ne sont pas réduites au silence elles se transforment.
Avant la seconde guerre mondiale la majorité des conflits été interétatiques, ils opposaient des forces armées dans plusieurs États. Cependant avec le temps cette majorité s’est inversée. L’évolution des modalités d’expression de la guerre, entraîne l’apparition d’affrontements nouveaux. Certains types de guerres atypiques sont plus fréquents : les « guerres civiles » avec le développement du nationalisme qui mène parfois à des révolutions populaires comme c’est le cas par exemple de la guerre civile ayant lieux depuis 2019 en Haïti ou le peuple se retourne contre un gouvernement corrompu dans le but d’obtenir plus de liberté. Le terrorisme sous toutes ses formes rentre dans la catégorie de méthodes guerrières devenues « virales » dans les conflits modernes (opposition entre l’État du Nigeria et le groupe Boko Haram)
Ces guerres en parties conventionnelles peuvent également être des « guérillas » un refus du combat frontal et massif dû à une asymétrie des forces entre belligérants. La clandestinité est alors privilégiée, les escarmouches. Certaines guérillas à cause de la disproportion des forces ou les conflits politiques qu’elles engendrent peuvent durer des décennies en enfonçant le pays dans la clandestinité sans parvenir à une avancée significative comme pour la guerre contre les cartels au Mexique qui se déroule encore aujourd’hui.
Le terrorisme fait partie des causes de ces nouvelles guerres en particulier les conflits liés aux organisations islamistes, Daesh et Al-Qaida. Il existe aussi d’autres sortes de menaces. On peut compter parmi elles, l’essor des conflits économiques qui prennent le pas sur les enjeux politiques caractérisant la guerre selon Clausewitz. C’est le cas dans la région du Cachemire qui depuis 1947 connait un conflit entre l’Inde et le Pakistan sur des enjeux nucléaires. La piraterie est une autre nouvelle forme de conflit que connait notre siècle au large de la Somalie, près de Malacca, entre les Philippines et la Malaisie par exemple ou des bateaux à destination de Singapour sont accostés et pillés. Cependant même si de nouvelles formes de conflits apparaissent grâce au progrès techniques et à l’organisation du monde moderne, les guerres interétatiques plus « classiques » sont toujours présentes sur le territoire.
Les guerres interétatiques ont disparu en Europe depuis 1945 et en 1990 après le traité de paix entre l’Argentine et le Royaume-Uni aucune guerre interétatique n’a été répertoriée dans le monde. La guerre froide est l’une des causes de cette disparition des conflits entre grandes puissances, la dissuasion nucléaire en fait aussi partie intégrante. De même les interventions de l’ONU notamment sous le secrétariat général de Kofi Annan de 1997 à 2006 ont joué un rôle important de médiation dans les relations internationales, en amont des conflits comme c’est le cas par exemple au Liban depuis 1978 où la mission est alors d’aider au maintien d’une paix fragile mais aussi des missions ayant pour but de créer une paix dans des pays en guerres entre l’Érythrée et l’Éthiopie ou les forces de l’ONU composées des casques bleues s’interposent en 2000 et 2008 et essayent de trouver des solutions vers un traité de paix caractéristique des guerres interétatiques.
Cependant les guerres interétatiques se retrouvent aujourd’hui dans le comportement des grandes puissances cherchant à se militariser au mieux, comme l’Allemagne dans l’entre-deux guerres les puissances telles que la Chine ou la Corée du Nord prennent le temps de moderniser leurs armements. Ils testent ces nouveaux moyens pour prouver leur puissance militaire et technologique. Les tests de missile en 2020 de la Corée du Nord dans l’Océan pacifique fut d’ailleurs un motif de tension avec les États-Unis qui aurait pu se transformer en conflit interétatique. Dans une moindre mesure l’armement est encore actuellement une source de tension militaire par exemple l’affaire dites des « sous-marins australien », entre la France et l’Australie dû à l’annulation du contrat militaire concernant la fabrication de douze sous-marins pour l’Australie par une entreprise Française, contrat rompu par les Australiens qui choisissent finalement une firme américaine. Cette affaire sans conséquence militaire importante mène au rappel des ambassadeurs français des États-Unis et d’Australie.
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