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Analyse guy bourdin photo pour Charles jourdain 1968

Dissertation : Analyse guy bourdin photo pour Charles jourdain 1968. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2024  •  Dissertation  •  1 502 Mots (7 Pages)  •  235 Vues

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PHOTOGRAPHIES DE GUY BOURDIN CAMPAGNE CHARLES JOURDAN 1968

La photographie de mode est là pour créer un univers, donner à la femme envie de s’évader, la faire rêver. Le vêtement n’est plus forcément lisible, c’est l’ambiance de l’image, la mise en scène, qui vont refléter l’image d’une marque et donner envie au consommateur d'adhérer à son univers. Nous allons voir aujourd'hui comment Guy Bourdin utilise les éléments plastiques et esthétiques de la photographie de mode pour communiquer une image de marque :

Une image fantastique ; parodie érotique d'Alice au pays des merveilles

Porno chic, un érotisme assumé, provocateur et émancipateur pour la femme.

Cette photo a été prise en 1968 par Guy Bourdin. Guy Bourdin est connu comme une figure majeure du porno chic. D’abord protégé de Man Ray, il intègre donc le surréalisme à ses photographies, passant souvent par des objets et des poses loufoques, relevant une sorte d’absurdité choquante affirmant sa vision d’un érotisme provocateur.

On voit dans cette photographie un décor en plan qu’on imagine de taille de pieds tiré d’un paysage américain commun : une sorte d'allée de voiture, qui indique comme un cul-de-sac par le panneau. Elle se dessine en trois plans : au premier on peut y voir Au premier plan sur le trottoir, on peut voir, c'est très frontal à la caméra, une poubelle, qui ne semble pas être faite pour être dans la rue, dans laquelle se plonge un modèle. Le modèle est un modèle féminin, fin. On ne voit que ses jambes et un bout de son bras. Elle porte un collant rouge, symbole d'érotisme et commun pour Guy Bourdin des talons jaunes qui sont l’objet vendu dans cette photo et un short argenté reflétant la lumière apparemment au domaine du festif et donne l’idée de chaleur d’été à midi. Ces éléments créent une forte ombre qui crée une horizontalité légèrement biaisée dans l’image. Au deuxième plan on peut y voir un panneau indiquant “do not enter, one way” avec une légère ombre et une ligne horizontale dans le trottoir aligné avec deux voitures roulant sur la rue de l’allée dont on voit presque tout le devant et l'autre dont on aperçoit seulement le devant qui est brouillé par un phare allumé ou un reflet de lumière. Dans l'arrière-plan, la silhouette de bâtiments, avec au-dessus un ciel très bleu sans aucun nuage indiquant une chaleur, une saison d’été et que cette photo doit être prise dans les alentours de midi. Il n’y a pas vraiment de zone de flou dans cette image, ne serait-ce que le léger flou créé par les phares du bout de la 2ème voiture. Tout est très net, et l’image et ses éléments/couleurs s'apparentent à des aplats.

L’éclairage semble être naturel, paraît légèrement artificiel par la dureté des ombres, mais on peut aussi s'imaginer donc une très très forte chaleur et une indication de l’heure à laquelle cette image a été prise. On retrouve aussi le phare de lumière, qui lui est donc artificiel sur le bout de la deuxième voiture.

Les Couleurs chaudes, saturées. Noir, bleu, et rouge très fort : rouge : symbole d’érotisme, bleu été. Ces couleurs saturées sont aussi un symbole de Guy Bourdin mais aussi de 68, année créative, graphique.

Par ce paysage commun, Guy Bourdin peint une scène presque banale et vient totalement la décaler en y plaçant cette poubelle qui n’a pas lieu d'être dans laquelle le mannequin se trouve. Elle est frontale à la caméra ou peut être légèrement en contre-plongée, au premier plan et centrée dans l’image, et elle paraît être donc le point focal de cette image. Cependant le placement du modèle qui semble plonger dans cette poubelle, renforcée par une diagonale créée par les jambes du modeles et l’angle du nous questionne sur ce qu’il se de l’ordre du fantastique, comme une parodie érotique d’Alice au pays des merveilles, et le panneau indiquant cette allée à sens unique pourrait renforcer cette analyse, quant à l’entrée dans un monde sans retour. La chaleur de cette image indiquée par divers éléments portée par ces couleurs peut aussi renforcer le fantastique dans cette image. On pourrait presque parler de folie, de mirage causé par la chaleur, de spectateur ayant la tête qui tourne, avec les lignes courbes du trottoir, le reflet de la voiture et le fait que la seule ligne réellement droite semble être celle de la poubelle, frontale comme un peu la scène de l’arabe dans L'Étranger d'Albert Camus.

Le choix d’inclure de nouvelles voitures dans cette photo, symbole de richesse, “d’idéal masculin” avec un mannequin à talon relève d'une pensée stéréotypée, qu’on pourrait

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