Analyse linéaire, "La pipe" Charles Baudelaire

Introduction

Charles Baudelaire est un poète français du XIXe qui occupe une place à part dans la littérature et son époque. En effet, il n’est rattaché à aucun mouvement mais est à la croisé des différents styles qui coexistaient à son époque. Ainsi il mélange le style classique et romantique en se tournant vers le symbolisme. Il consacre sa poésie entièrement à la recherche du beau. Il produit peu de recueils mais ils sont essentiels dans l’histoire de la poésie française. Le poème La Pipe, est extrait du recueil Les Fleurs Du Mal qui est le plus important recueil de Baudelaire. Ici le poème est un sonnet, donc une forme fixe codifiée, qui traite d’un sujet plutôt original pour l’époque : un objet du quotidien. Il ne s’agit pas d’un objet du quotidien anodin que choisi le poète mais sa pipe dont il se sert pour fumer. Dans ce poème, Baudelaire décrit donc sa pipe et lui donne la parole. Il est donc intéressant de se demander comment Baudelaire transfigure-t-il la pipe en faisant d’elle une allégorie de l’inspiration poétique. Pour ce faire, nous aborderons la présentation de la pipe, puis le portrait du poète et enfin la Muse impératrice.

Axe 1 : La pipe se présente

v.1 : « je suis », identité de la pipe suivie « d’un auteur » qui est un article défini et qui englobe tout les auteurs (dramaturges, poètes, romanciers). « Auteur » rime avec « fumeur » et donc cet auteur et ce fumeur représente Baudelaire v.2 : « On » 3e personne du singulier qui provoque une généralisation et c’est aussi un pronom impersonnel et qui provoque un anonymat. Insise entre « à contempler » et « de Cafrine ». Il sépare la phrase, donne des détails et complète « on voit ». « Contempler » renvoie à une analyse précise, minutieuse. « Contempler la mine renvoie à regarder un visage. C’est une personnification et une syllepse. « Mine » renvoie à la mine d’un crayon avec lequel le poète écrit. v.3 : « Abysienne », c’est un mot géographique (toponymie qui permet de nommer des lieux). Il donne du réel à la pipe et de l’exotisme v.4 : « maître » renvoie à Baudelaire. La Pipe est là pour aider le poète. « mon », pronom adjectif possessif qui désigne une certaine appartenance du maître. « grand », c’est un adjectif laudatif qui vante les mérites du poète

Axe 2 : Portrait de la Pipe

v.5 : « comblé de douleur », plaisir de souffrir. Comblé de joie et pas de douleur = antithèse et qui renvoie à Baudelaire avec le mal de vie. Fait parti du mouvement romantique ou la souffrance est placée au centre de la réflexion. « il » renvoie au maître, au fumeur, à l’auteur v.6 : « je fume » soit la pipe est passive et elle brûle soit la pipe fume et c’est une personnification. Comparaison qui s’étend de « comme » à « laboureur ». « Chaumine » désigne la campagne avec un registre champêtre. L’allitération en [m] met en valeur la fumée. Ce vers décrit la fumée de manière abstraite. v.7 : « Où », CCL qui décrit et développe le lieu. « La cuisine », lieu pour préparer des repas où normalement c’est une femme qui cuisine mais dans ce cas c’est la pipe. La pipe devient la femme du poète v.8 : « Pour le retour », CCB, elle cuisine pour le laboureur ce

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