Analyse linéaire - Spleen de Charles Baudelaire
Chronologie : Analyse linéaire - Spleen de Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lenagre • 25 Avril 2022 • Chronologie • 697 Mots (3 Pages) • 2 770 Vues
Spleen LXXV
Charles Baudelaire
Introduction
Charles Baudelaire est un poète du XIX siècle, il écrit sous le mouvement du symbolisme. Il publie son ouvrage le plus connu, Les Fleurs du Mal, en 1857, dont est extrait ce poème publié pour la première fois en 1851.
Spleen LXXV est le plus ancien et le premier des 4 spleens, il se trouve dans la première partie du recueil qui s'intitule "Spleen et idéal".
Après avoir défini et caractérisé l'essentiel de ce poème, nous en ferons une étude linéaire.
Ce poéme est un sonnet irrégulier en alexandrin ( les rimes des quatrains sont croisées (ABAB) au lieu d'être embrassées (ABBA)). Pour évoquer le spleen, un état de malaise, Baudelaire décrit l’environnement sombre et pluvieux de la ville, peu commun dans la poésie.
Il fait, en réalité, de ces éléments des symboles de son état de spleen, il métamorphose cet espace quotidien en un ensemble hanté par le mal d'être.
Comment, à travers ce sonnet, Baudelaire nous décrit-il le spleen, sentiment présent chez lui ?
I. Premier quatrain
- Pluviôse est un mois du calendrier révolutionnaire qui va du 21 janvier au 21 février, c'est donc un mois d'hiver. Il est en tête du poème donc mis en valeur.
- évocation du milieu urbain : « ville » v.1, « habitants » v.3 et « faubourg » v.4
- champs lexical du mauvais temps : « pluviôse » v.1, « froid » v.2 et « brumeux »
↳ environnement triste/déprimant
- associer au cimetière : « pales habitants du cimetière » v.3 et « mortalité » v.4
↳ sensation physique ( frissons ) et un sentiment d’angoisse renforcé encore par l’allitération en « r » : « irrité », « entière » et « froid »
- Ce quatrain évoque un monde entre la vie et la mort
↳ atmosphère inquiétante.
II. Deuxième quatrain
- Comme dans le premier quatrain avec la ville, le chat et le poète sont la proie du froid « frileux » v.8, de l'humidité « gouttière » v.7, de la maladie « maigre et galeux » v.6.
- Les termes « sans repos » v.6 et « erre » v.7 donnent un sentiment de fatigue, de recherche constante sans vraiment savoir ce qu’il cherche
- La voix triste du fantôme et l’allitération en f « fantôme frileux » v.8
↳ sentiment de tristesse chez le poète
III. Premier tercet
- Dans ce tercet nous quittons l’environnement de la ville pour rentrer dans une maison qui se voudrait chaleureuse, la bûche dans la cheminée et le bruit de la pendule, mais ces derniers sont complétés d’adjectifs négatifs.
- Les verbes comme se lamente, accompagne en fausset et l'adjectif enrhumée, qui suivent les objets conviennent autant au poète plongé dans le spleen.
IV. Deuxième tercet
- Ce jeu appartenait à une vieille hydropique (personne ayant une retenue d'eau dans l'abdomen), continuation du thème de l'eau et de la maladie.
- Les cartes à jouer sont aussi celles qui disent l'avenir, ce jeu est donc un héritage fatal, le poète ne peut y échapper, les cartes symbolisent son destin.
- L’union du valet de coeur qui symbolise l’amour et de la dame de pique qui, elle, symbolise la mort annoncent au poète qu'il sera lui aussi condamné à la mort de l'amour.
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