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Le camp de Guantánamo

Cours : Le camp de Guantánamo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2023  •  Cours  •  1 351 Mots (6 Pages)  •  387 Vues

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LE FONCTIONNEMENT DU CAMP

Le camp de Guantánamo est une prison de haute sécurité dans le Sud-Est de Cuba sur la base navale   américaine de Guantánamo. Il a été crée en 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre afin d’emprisonner des criminels qualifiés de « combattants illégaux » ce terme désigne les combattants d’organisations terroristes diverses capturés lors d’opérations menées en Afghanistan ou en Irak contre des militants et terroristes islamistes. La localisation de ce camp a Cuba est justifiée par George W Bush afin de fonder juridiquement la décision de refuser de soumettre les détenus au système judiciaire fédéral américain, prenant appui sur l'extraterritorialité de la base. Ce qui signifie que tout détenu incarcéré dans ce camp n’avait pas le droit a un procès et pouvait donc être enfermé sans raison. Guantánamo était composé de quatre camps : Le camp Delta, le camp Iguana, Le camp X-Ray et le camp numéro 7 dont l’existence ne sera révélée au public qu’en 2008.

LA LÉGALITÉ DE LA DÉTENTION

Cependant, la légalité de la détention a Guantánamo interroge et a fait polémique durant la période d’activité du camp. En effet, George W.Bush a adopté un décret présidentiel autorisant la détention sans limite et sans chefs d’accusation sur un territoire situé hors des États-Unis donc ne relevant normalement  pas de la législation américaine. Ce décret soulève deux problèmes majeurs, le premier étant que les États-Unis pouvaient garder indéfiniment les prisonniers et le second étant que sans accusation n’importe qui pouvait être arrêté. Des arrestations d’individus sans liens quelconque  avec Al-Qaida ont d’ailleurs étés arrêtées comme par exemple Mohammed El-Gorani le plus jeune détenu de Guantánamo âgé de 14 ans au moment de son incarcération, il a été arrêté suite a un délit de faciès. Son histoire est racontée dans le roman graphique « Guantánamo Kid » écrit par Jérôme Tubiana et publié en mars 2018. L’administration de Bush justifiait ces libertés de détention en invoquant le fait que les prisonniers étaient des combattants et non des prisonniers de droit public.Mais en l’absence de chefs d’accusation les détentions étaient considérées comme abusives.

Les prisonniers de Guantánamo étaient considérés comme des combattants illégaux, ce statut est un vide juridique artificiel, destiné à priver les détenus des droits prévus par la IIIe Convention de Genève, de ce fait en considérants leurs prisonniers comme tels les États-Unis violaient déjà les droits de l’homme.Le 28 juin 2004, la cour suprême des États-Unis autorisait les détenus a contester  leur statut de combattants illégaux devant des cours civiles, mais cette décision n’a aucun impact sur la légalité de ce statut ni sur les conditions de détention. On peut donc considérer que cette manœuvre avait pour but de détourner l’attention des conditions horribles du camp. Suite à cette décision de justice, l’armée crée les Tribunaux d’examen du statut d’ennemi combattant, cependant le 31 janvier 2005, une juge fédérale américaine, Joyce Hens Green déclare que ses tribunaux sont anticonstitutionnels car l’armée empêche les suspects d’avoir un avocat et de connaître les chefs d’accusation qui leurs sont reprochés. En juillet 2006, Gordon England prend position et déclare que que tous les détenus des prisons militaires américaines devaient bénéficier de la protection des conventions de Genève, il cite notamment l’article 3 des conventions de 1949 qui dit que « les prisonniers capturés sur le front doivent être traités de façon humaine et doivent être jugés au cours d'un procès équitable devant une cour régulièrement constituée offrant toutes les garanties judiciaires » ce que Guantánamo ne respecte pas.

LES CONDITIONS DE DÉTENTION

Les conditions de détention a Guantánamo sont inhumaines :

-les détenus étaient enfermés dans des cellules de 2 mètres carrés et éclairées en continu afin de priver les détenus de sommeil

-ils pouvaient être interrogés a n’importe quelle heure de la journée et de la nuit ajoutant du stress en plus de la dureté des interrogatoires et du manque de sommeil

-pendant les déplacements la tête des détenus est couverte par un sac

-les visites de la famille et des avocats sont limitées

-la discussion entre détenus esr quasiment interdite

-Amnesty international soupçonnait des actes de torture psychologiques et physiques

En Mars 2005, Anne-Marie Lizin la présidente du sénat beige mandatée par l’OSCE(L’organisation pour la sécurité et la coopération en europe visitait le site et déclarait que les conditions de détention y étaient meilleures qu’en Belgique. Cependant l’administration du camp avait mis en place de fausses conditions de détention, elle avait tracé une flèche sur le sol en direction de la Mecque, affirmée que tout les détenus recevaient un Coran dans leur langue, un nécessaire de prière ainsi que des draps et du savon ce qui est évidemment faux. Le 10 juin 2006 pour la première fois depuis l’ouverture du camp trois détenus( 2 Saoudiens et un Yéménite) sont retrouvés pendus dans leur cellules, le commandant de la base le contre Amiral Harris déclarera que « ce n’est pas un acte de désespoir mais de guerre asymétrique » insinuant que cet acte a été commis dans le seul but de faire douter de Guantánamo. Cependant la famille des deux Saoudiens écartent la thèse du suicide car selon leur avocats la base opére une surveillance individuelle au moyen de caméras dans les cellules.En 2013, un juge américain a ordonné l'arrêt de la fouille des parties intimes des détenus, dont les parties génitales ; elle a pu reprendre en août 2014 à la suite d'une décision d'un panel de juges fédéraux américains. Ceux-ci ont estimé que fouiller les parties intimes des détenus habillés était « une précaution de sécurité raisonnable » qui permettait d'améliorer « la sécurité des gardiens et des autres détenus en empêchant efficacement la dissimulation de médicaments ou le passage frauduleux de matériels dangereux », toutefois « à aucun moment les parties génitales du détenu ne seront exposées à la vue des gardiens » . Pour en revenir a la torture, l’ACLU( l’American Civli Liberties Unions) s’est procurée plusieurs documents  d’un agent du FBI  écrits entre 2003 et 2004 qui raconte qu’il a été témoin de plusieurs scènes de torture. Le 22 juin 2008, durant le procès de Salim Hamdan déclarant qu’après sa capture en Afghanistan en 2001 il avait été attaché 24h/24h, était à l’isolement complet et qu’un soldat avait appuyé entre ses omoplates avec son genou en lui ordonnant de parler. Enfin en dernier point on peut noter la torture religieuse avec l’affaire du Coran  profané, le 30 avril 2005, le magazine américain Newsweek annonce qu’un militaire américain aurait jeté un Coran dans les toilettes. L’annonce de cet acte entraîne de violentes manifestations anti-américaines dans le monde musulman surtout en Afghanistan causant 15 morts dans ce pays.

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