La France sous Vichy

Introduction

Le premier septembre 1939, la Pologne est envahie par l’armée allemande. Cette invasion sonne le début de la Seconde Guerre mondiale. La France, au même titre que certains autres pays de l'Europe de l'Ouest, est envahie au printemps 1940. Le conflit franco-allemand débute alors. La “guerre éclair” entraine l’occupation de la moitié nord de la France dès le mois de juin 1940

Le 16 juin, le maréchal Pétain considéré comme le héros de la bataille de Verdun est nommé chef du gouvernement. Le régime de Vichy est mis en place et collabore avec les nazis tandis que la résistance s’organise en parallèle.

Nous allons donc nous demander comment la France vaincue en 1940 bascule-t-elle vers un régime autoritaire dirigé par le maréchal Pétain et quelles en sont les conséquences ?

Nous verrons donc d’abord que les avis sont partagés quant à arrêter ou continuer la guerre puis le régime de collaboration mis en place sous le général Pétain enfin nous aborderons la France libre du Général de Gaulle.

Le 10 mai 1940 c’est le début de la Bataille de France. La défaite de la France est rapide face aux armées allemandes. Il faut se rendre à l’évidence : plus aucune défense organisée n’est possible pour combattre l’ennemi dans les temps.

Face à ce constat, 2 personnalités et 2 opinions s’opposent. D’un côté le Général Charles de Gaulle qui souhaitent demander de l’aide aux alliés de la France tel que le Royaume Uni ou les Etats Unis dans l’objectif de poursuivre la guerre. Il rappelle l’importance des colonies françaises et donc des soldats et des volontaires disponibles sur ces territoires avec toujours pour ambition de continuer à combattre. En janvier 1940, il rédige un mémorandum sur la force mécanique dont dispose la France. Il réaffirme encore l’importance d’une stratégie offensive, fondée sur l’usage de divisions blindées. De Gaulle insiste ici sur l’importance de la combinaison tactique des forces aériennes et terrestres.

De l’autre côté le Maréchal Pétain veut signer un armistice puisqu’il considère que la guerre est perdue d’avance. Il s’appuie sur les souffrances endurées par les soldats et les civils ainsi que sur l’épisode d’exode. De plus, il affirme que l’Allemagne est de toute façon bien supérieure à la France sur de nombreux points tel que la technique, la technologie ou encore en matière de stratégie notamment grâce au Blitzkrieg. Ensuite, il possède aussi un argument de poids. En effet, le Maréchal Pétain est considéré comme un héros de la Première Guerre Mondiale (il fut nommé maréchal en 1918), il a notamment été un acteur majeur durant la bataille de Verdun. Son statut et son expérience font de lui une personne écoutée et respectée.

C’est donc le 16 juin 1940 que le gouvernement de Pétain est mis en place, il met ainsi fin à la III ème République le 10 juillet.

Pétain appelle dès le lendemain de la démission du gouvernement de Reynaud à cesser le combat, et signe l’armistice dès le 22 juin. L’armistice divise le pays en zone libre et zone occupée, les chambres quittent Paris et s’installent à Vichy. Le nouveau régime mis en place est un régime autocratique. Pétain a pour projet politique d’initier un “renouveau” de la France. Le 10 juillet 1940, il obtient les pleins pouvoirs et met en application la “révolution nationale". Il souhaite une communauté nationale unifiée, autour de trois mots, réunis dans une devise : “travail, famille, patrie”. Le lendemain, une nouvelle constitution est mise en place et signe la fin de la IIIe République laissant place au régime de Vichy.

Ce nouveau régime met en places de nombreuses lois liberticides comme une opposition massive au droit d’expression avec par exemple, la fin des syndicats, une limitation et un contrôle de la presse ou encore la suppression du droit de grève. De plus, il est considéré comme un chef charismatique. Il use donc de la propagande et surtout du culte de la personnalité. Le Maréchal Pétain est en effet représenté sur de nombreux timbres ou encore dans des mairies.

Il choisit aussi de collaborer avec le régime d’Hitler pour éviter une défaite totale et ainsi maintenir une certaine autonomie. L’entrevue de Montoire le 24 octobre 1940 officialise

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