Internet a-t-il été finalement une chance pour les médias historiques ?

Histoire des médias                                                                        07/06/2022

Martin Chmiel, 1D

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Internet a-t-il été finalement une chance pour les médias historiques ?

Les médias, depuis leurs créations, ont connu beaucoup d’évolution : leurs formats, les manières de les consommer, les publiques… Avec le temps, les grands médias historiques (journaux, radio et télévision) ont su trouver une forme d’équilibre. Chacun diffusait un type de contenu dans un format précis, ce qui permettait à chaque média d’avoir son public. Néanmoins, la création d’Internet en 1989 et sa démocratisation récente sont venues chambouler l’ordre établi. En effet, Internet permet de regrouper au même endroit chaque média, de l’avoir tout le temps et partout. L’information est en direct et diffusable en quelques clics : c’est le média du futur ! Dans ce cas-là, qu’en est-il des médias historiques, qui doivent s’adapter aux nouvelles méthodes créées par Internet ? Finalement, internet a-t-il été une chance dans l’histoire des médias historique ?

Nous répondrons à cette question en analysant dans un premier temps les médias d’Internet et leurs fonctionnements, puis nous verrons comment il est possible pour les médias historiques de s’approprier Internet comme un nouvel outil.

La création d’Internet a naturellement généré la création de nombreuses plateformes permettant de partager du contenu : les réseaux sociaux. Les plus populaires sont Instagram, Facebook, TikTok ou bien YouTube. Ils permettent de partager librement et gratuitement des informations, sur toute la planète. Naturellement, des entreprises ont décidé de devenir des chaînes d’information des réseaux sociaux : par exemple Konbini ou Brut en France, Complex et GQ aux USA. Ces différents médias se sont créés sur les réseaux en proposant une très grande quantité d’information, proposée dans des posts aux formats cours (généralement des petits reportages), rapide et simple à visionner. Ils permettent d’avoir accès à une information simple et rapide, sur son portable. Le succès rencontré est énorme (en particulier chez les jeunes) et ces comptes sont aujourd’hui des références : 2,2M d’abonnés pour Konbini, 10,4M d’abonnés pour Complex.

La recette des médias d’Internet est donc de proposer une très grande variété de contenu, en continue et sur des sujets très variés : des reportages sérieux, des vidéos plus décalés, des interviews, des présentations de fait d’actualité… De plus, contrairement à la presse et à certaines chaînes de télévision, ces médias sont gratuits. Le fond reste le même que dans les médias plus classiques, mais tout doit être plus rapide, il faut qu’un reportage puisse être vu en quelques minutes lors d’un trajet de bus par exemple. Les textes et les vidéos sont plus courts, il n’y a pas toujours besoin de se fier à l’écoute… Ce sont des médias de poche.

En parallèle, les médias historiques semblent dépassés par cette vague de nouveauté et ont du mal à suivre : les formats semblent passés, il y a trop d’inconvénients, ils sont moins pratiques… Même s’ils sont encore utilisés par un grand nombre de personnes, ils n’ont plus l’impact et le succès d’antan. Leurs publiques migrent vers Internet, et ils n’arrivent pas à séduire la jeunesse, ils sombrent doucement dans l’oubli et doivent innover pour survivre.

Cette problématique a donc poussé les médias historiques (en particulier la radio et la presse) à se lancer sur Internet pour pouvoir encore exister. Créations de page web dédié et compte sur les réseaux sociaux, la télévision, la presse et la radio, se retrouvent sur le web et découvre un nouveau monde. Même si le format change naturellement, l’idée reste la même. Par exemple, le Parisien propose toujours des articles de presse plus ou moins long, sur de nombreux sujets, Radio France propose toujours des émissions de radio… La majeure différence est que maintenant, tous les articles et émissions sont facilement retrouvable, et reste gravé sur Internet pour toujours. Cela a permis aux médias de rester présent, sous un autre format, mais toujours avec le même type de contenu et de public.

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